Le Réveil Normand (Orne)

Une production couronnée d’or et d’argent au concours général agricole

En décrochant la médaille d’or au concours général agricole 2024 à Paris pour son camembert de Normandie AOP fermier, et la médaille d’argent pour sa crème au lait cru, la fromagerie de Beaumoncel s’impose dans la cour des grands.

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epuis sa mise en lait en août 2021, sa production n’a cessé de monter dans le palmarès du concours général à Paris, car, après le bronze en 2022, l’argent en 2023, la voici couronnée d’or. Elle peut d’ailleurs se targuer d’être la première production fermière a été primée dans l’histoire de ce concours.

D« C’est très encouragea­nt »

Le nouveau patron, Arthur Danière, et ses équipes, aussi bien celle de la fromagerie (sept salariés) que celle de la ferme du Val Danière (quatre salariés), à Crouttes, ne boudent pas leur plaisir. Cette médaille d’or récompense « le travail de toute la filière, depuis l’herbe, en passant par l’animal, jusqu’au camembert » indique Arthur Danière qui mesure le chemin parcouru depuis qu’il a repris l’exploitati­on laitière à Laurent de Bie, en 2021.

Sa ferme de 150 vaches alimente en lait la fromagerie. Ses vaches sont nourries « avec nos cultures et les pâturages, dans une démarche d’autonomie et soucieuse de l’environnem­ent, tout en veillant au bien-être et au confort animal » souligne le chef d’exploitati­on qui est inscrit dans une démarche en conversion bio.

Il était en passe de s’associer avec le maître fromager Xavier Cassigneul, patron de la fromagerie, lorsque ce projet a été bouleversé par sa disparitio­n aussi brutale que tragique, en janvier 2023. Alors, cette médaille d’or, c’est aussi la récompense d’une année durant laquelle il lui a fallu encore plus se retrousser les manches malgré toutes les incertitud­es.

« Cette médaille d’or est d’autant plus particuliè­re qu’on démarre et qu’on a vécu une année de galère, tant pour l’équipe que pour moi. C’était énormément de boulot. Pour ce nouveau départ, c’est très encouragea­nt » commente Arthur Danière ajoutant que « personnell­ement, cela me confirme que je me suis engagé dans un projet qui colle à une réalité et que je ne suis pas à côté de la plaque ».

Un camembert fait main

Le fromager, Hugo Haucourt, 25 ans, a rejoint la fromagerie en septembre. «C’est valorisant pour nous tous et c’est challengea­nt. À nous de rester au niveau pour la conserver ». Léopoldine fait partie de l’équipe depuis la création de la fromagerie. « Je suis très fière de cette médaille. C’est gratifiant pour tout ce travail que nous faisons manuelleme­nt ».

Car, la seule machine au sein de la fromagerie « c’est la machine à laver. Les 7 000 camemberts produits chaque semaine sont moulés à la louche, à la main, et emballés à la main. Nous n’avons rien d’industriel dans notre process » affirme Arthur Danière qui se fixe pour projet de stabiliser le socle sur lequel ses équipes et lui se trouvent. La production est écoulée « à 90 % chez des crémiers fromagers, via Rungis » et s’exporte.

Localement, on la trouve en vente au CocciMarke­t à Vimoutiers, à la boutique de la fromagerie Graindorge, à Livarot, et à la Maison du camembert pendant son ouverture durant la saison touristiqu­e. Arthur Danière prévoit également l’installati­on d’un distribute­ur, à sa ferme, à Crouttes.

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