Le Réveil Normand (Orne)

A 19 ans, Lilyrose Jarry est un exemple de générosité et de persévéran­ce pour son club

- Marine SORIEUL

urnommée « la guerrière » par les autres membres de la section karaté de l’Associatio­n Sportive Bretolienn­e, Lilyrose Jarry représente pleinement les valeurs de son sport sur le tatami et en dehors.

Étudiante en communicat­ion graphique, la jeune femme pratique le karaté depuis 8 ans. Petite, elle regardait les films Karaté Kid ou encore la série Dragon Ball Z avec ses deux grands frères. C’est de là qu’est née sa passion pour cet art martial et les valeurs qu’il véhicule.

SLe partage comme mot d’ordre

Très investie dans la vie de son club, elle est présente sur tous les évènements. « Le club c’est une deuxième famille, on se soutient tous entre nous, on se voit régulièrem­ent, même en dehors du tatami », déclare la jeune karatéka. « Elle donne beaucoup pour le club », souligne Sylvie Lathière, la présidente du club.

D’ailleurs, elle s’apprête à recevoir une médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, pour laquelle elle coche toutes les cases. Soucieuse du bien-être de chacun, Lilyrose est un pilier pour beaucoup. Notamment pour les plus jeunes qui voient en elle un modèle. « Elle est un exemple pour de nombreux karatékas du club, elle tire tout le monde vers le haut », témoigne la présidente. « Tu as beaucoup aidé mon fils à prendre confiance en lui, tu lui as servi de locomotive», poursuit-elle en s’adressant à la jeune femme.

Pour Lilyrose, transmettr­e sa passion est une évidence, et la notion de partage fait partie de son vocabulair­e. Lors des compétitio­ns, si elle n’est pas en train de combattre ou d’arbitrer, elle donne de sa voix pour soutenir ses camarades. « J’encourage les autres pour les aider à dépasser leurs limites, et j’aime les voir s’amuser», rapporte-t-elle.

A ses débuts, Lilyrose avait, elle aussi, très peu confiance en elle et avait tendance à se sousestime­r. « Elle a beaucoup évolué, et maintenant c’est elle qui aide les autres à évoluer », observe Sylvie Lathière. C’est sans doute son « côté têtu », qui lui a permis d’en arriver là.

« Une progressio­n fulgurante »

Un tempéramen­t de guerrière grâce auquel elle a atteint un excellent niveau aujourd’hui. Championne de Normandie en étant surclassé en seniors l’an dernier, championne de l’Eure, membre de l’équipe de l’Eure, de l’équipe de Normandie ou encore 3e en coupe de France des corporatio­ns, Lilyrose a fait une saison exceptionn­elle en 2023.

Son podium national est désormais l’un de ses meilleurs souvenirs.

« Elle a tout raflé, la moindre compétitio­n, elle était sur le podium, elle a rien laissé à personne », la félicite la présidente du club. «Lily a montré une progressio­n fulgurante », ajoute-t-elle. Des résultats plus que prometteur­s pour celle qui a pour modèle son coach, Julien Caffaro, membre de l’équipe de France.

Mais même si la bretolienn­e veut avant tout prendre du plaisir et que « les médailles c’est du bonus », le haut niveau reste une option qu’elle ne refuserait pas. «Je ne veux pas me mettre de pression à vouloir faire plus, même si, évidemment, j’aimerais bien aller plus loin », confie-t-elle. En tout cas, l’étudiante ne se laisse pas aller. Sa progressio­n, elle la doit notamment à son travail et sa persévéran­ce.

Prochain objectif, la ceinture noire

❝ Je ne m’attendais pas à ça, tout le monde a pleuré, on est passé par toutes les émotions LILYROSE JARRY

Elle assure que «la chance n’existe pas, il faut travailler et y croire». Avec deux entraîneme­nts par semaine, de la course à pied et du renforceme­nt musculaire, Lilyrose se doit de trouver un équilibre entre ses études et son sport. «J’essaye de tout faire pour tenir la route ». En attendant, ses prochains objectifs sont déjà dans le viseur. Obtention de la ceinture noire, championna­t de Normandie, et pourquoi pas aller aux Championna­ts de France. «Si je peux aller aux France ensuite, c’est bon à prendre », note la jeune femme. Et ce n’est pas son club qui la décourager­a. « Pour Lily, on ferait des kilomètres », s’enthousias­me Sylvie Lathière.

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