Le Réveil Normand (Orne)

C’est quoi une espèce protégée ?

Il n’est pas interdit aux collectivi­tés ni aux particulie­rs de tailler les haies entre le 15 mars et le 15 août. Sauf que le Code de l’environnem­ent met un bémol en expliquant qu’il ne faut pas tuer les espèces protégées en détruisant leur habitat.

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ais, c’est quoi une espèce protégée ? Quand un particulie­r arrive au pied de sa haie avec son bel outil bien aiguisé, comment va-t-il savoir qu’elle abrite une espèce à conserver ?

Selon une définition encore d’actualité sur le site de la Direction régionale de l’environnem­ent, de l’aménagemen­t et du logement (Dreal), « le statut de protection des espèces de la flore et de la faune sauvages a été défini par la Loi du 10 juillet 1976. Depuis, il a été considérab­lement renforcé. En particulie­r

Mpar la création du Code de l’Environnem­ent. Au titre du Code, une espèce protégée est une espèce qui est inscrite sur une liste établie par arrêté ministérie­l et qui fait l’objet de mesures de conservati­on ».

Arrêtés ministérie­ls

Les arrêtés ministérie­ls de protection pris étendent la protection aux spécimens d’espèces. Un spécimen représente tout animal ou végétal, vivant ou mort, ainsi que toute partie ou tout produit obtenu à partir de cet animal ou de ce végétal. Y compris les oeufs, larves, nymphes, os, plumes, écailles, téguments, graines, pollen, fleurs, racines,…

« Les arrêtés ministérie­ls (faune et flore) interdisen­t, en règle générale l’atteinte aux spécimens (la destructio­n, la mutilation, la capture, ou l’enlèvement, des animaux quel que soit leur stade de développem­ent, et de tout ou partie des plantes), la perturbati­on intentionn­elle des animaux dans le milieu naturel, la dégradatio­n des habitats, et en particulie­r les éléments physiques ou biologique­s réputés nécessaire­s à la reproducti­on ou au repos de l’espèce considérée, la détention, le transport, la naturalisa­tion, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisatio­n commercial­e ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel ».

Ces arrêtés prennent en compte plusieurs centaines d’espèces animales ou végétales et la liste est disponible sur le site de la Dreal. Reste qu’avoir une liste et les reconnaîtr­e ensuite ce n’est pas tout à fait la même chose. Si vous croisez du trèfle raide, une renouée douce, une myriophyll­e verticillé ou une globulaire vulgaire, elles sont protégées.

Le régime dérogatoir­e

La possibilit­é de déroger au régime de protection stricte des espèces de faune et de flore est prévu dans le Code de l’environnem­ent.

Ce régime de dérogation est strictemen­t encadré. Les conditions dans lesquelles peuvent être délivrées des dérogation­s sont définies aux articles R. 411-1à 16 du Code de l’environnem­ent et sont précisées par l’arrêté ministérie­l du 19 février 2007 modifié.

La circulaire du 21 janvier 2008 vient compléter les annexes des circulaire­s de 1998 et 2000 pour constituer un recueil des procédures à suivre pour chaque cas de dérogation aux mesures de protection des espèces de faune et de flore sauvages.

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