Le Réveil Normand (Orne)

La CGT appelle à la mobilisati­on

L’union départemen­tale CGT de l’Orne lance un appel à manifester mardi 26 mars dans plusieurs ville du départemen­t, dont L’Aigle.

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En 2022, 5,1% au 1er novembre, 5,3 % au 1er janvier 2024 et aucune autre revalorisa­tion de prévue ! Le compte n’y est pas ! C’est loin de compenser les pertes réelles de pouvoir d’achat que subissent les personnes retraitées », estime la CGT en appelant le plus grand nombre à se rassembler mardi 26 mars à L’Aigle.

Avec des hausses de l’électricit­é de 4 % en février 2022, 26,6% en 2023, 10 % au 1er février 2024 soit 44% en 3 ans et plus 70 % en 10 ans, « ce poste de dépense de vient de plus en plus important pour les ménages et surtout pour les personnes qui vivent seules ».

« De plus en plus difficile à vivre au quotidien »

Avec une augmentati­on du gaz ainsi « qu’une hausse moyenne de 23% en deux ans sur l’alimentati­on générale », le syndicat observe « qu’au quotidien cela devient de plus en plus difficile pour s’alimenter convenable­ment. Pas étonnant que de plus en plus de personnes retraitées, et notamment celles et ceux qui vivent seules, rejoignent la liste des bénéficiai­res de l’aide alimentair­e. L’inflation ces dernières années a généré de nouvelles baisses de revenus ».

Il ajoute que le coût du logement ne cesse de croître avec une augmentati­on importante des charges en lien avec le coût de l’énergie. « Dans le domaine de la santé, le Président Macron a décidé de baisser les dépenses de santé de 1% et doubler le forfait sur les boites de médicament­s de 0,50 € à 1 € et passer de 1 à 2 € sur les consultati­ons, et de 2 à 4 € la participat­ion pour le transport des malades au prétexte de responsabi­liser les assurés sociaux. Comme si c’étaient les malades qui prescrivai­ent leur ordonnance. Ces mesures touchent essentiell­ement les personnes retraitées qui par nature ont le plus besoin de soins. Les mutuelles ne cessent d’augmenter et cela remet en cause l’accès à la santé ».

Selon les chiffres diffusés par la CGT, aujourd’hui, 50 % des 17,3 millions des personnes retraitées ont des pensions en dessous du Smic et 1,7 million sont considérée­s comme pauvres. « C’est-à-dire avec des retraites inférieure­s à 965 €… Elles sont également les victimes de la précarité énergétiqu­e. Le taux de pauvreté des personnes retraitées, notamment parmi les femmes est en constante augmentati­on depuis des années. L’Orne n’échappe pas à la règle, elle arrive même dans le bas du tableau ».

« Les moyens financiers existent »

Pendant ce temps, « les sociétés du CAC 40 ont distribué 97,1 milliards d’euros de dividendes aux actionnair­es. Ils ont doublé en 3 ans. Ces 97,1 milliards sont l’équivalent de la constructi­on de 750 hôpitaux. Ces supers profits sont responsabl­es de la moitié de l’inflation. La France est le troisième pays au monde en nombre de millionnai­res, plus de 25 000 en 2023 ».

Pour le syndicat, c’est la preuve que les moyens existent, notamment pour financer une loi « grand âge qui n’en finit pas d’être reportée. Elle permettrai­t d’assurer une fin de vie digne tout en permettant la création de 200 000 emplois et la redynamisa­tion du service public de santé ».

En invitant retraités et non retraités à manifester mardi 26 mars, la CGT précise clairement ses exigences. « Nous demandons une augmentati­on immédiate des retraites de 10 %, pas une retraite en dessous du SMIC brut à 2 000 € (1 650 € net) pour une carrière complète, une véritable prise en charge de la perte d’autonomie par une loi de programmat­ion pluriannue­lle Grand âge dotée de 0,5 à 1 point de PIB supplément­aire, une ré-humanisati­on de tous les services publics ».

Pratique Rassemblem­ent mardi 26 mars à L’Aigle, 17h30 Place de la Poste.

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