Les opposants à la fermeture de l’école se mobilisent
Selon toutes vraisemblances, l’école de St-Martin devrait fermer à la rentrée prochaine. La conférence des maires organisée récemment a validé la suppression de postes à L’Aigle, Rai, StMichel, Rai et donc St-Martin.
Une décision que n’acceptent pas des élus de la commune qui estiment avoir au moins « dix raisons de ne pas fermer notre école. Parents d’élèves, habitants et élus, nous avons les meilleures raisons du monde de refuser cette fermeture ».
« Une décision prise sans consultation »
Adjointe au maire, Renée Laurent explique que « cette décision de fermeture a été prise alors que nombre d’élus n’étaient pas présents. Comment peut-on accepter qu’un maire prenne une décision aussi grave sans consulter l’ensemble de son équipe ? »
La Cdc détient la compétence scolaire, « mais notre école a été financée par le SIVOS regroupant les quatre communes (StMartin-d’Ecublei, St-Nicolas, St Symphorien des Bruyères et St Sulpice sur Risle) formant le RPI. De plus, la commune de SaintMartin-D’Ecublei
a financé à elle seule le restaurant scolaire ».
L’adjointe prétend que la fermeture va à l’encontre du plan mis en place par le gouvernement en mars 2023. « Ce plan vise en effet à garantir l’amélioration durable de la qualité du service public de l’Education nationale au sein des territoires. Le président de la République n’avait-il pas annoncé en 2019 qu’aucune école ne pourrait fermer sans l’accord du maire ? »
Elle ajoute que la Cdc justifie la fermeture de l’école en s’appuyant sur d’éventuels travaux de rénovation. « Elle avance le chiffre faramineux d’un million deux cent soixante-dix mille euros. On ne sait pas quels aménagements se cachent derrière ce chiffre, notre école inaugurée en 2003 étant en parfait état ».
L’élue sait que les enfants « apprennent dans d’excellentes conditions à Saint-Martin-d’Ecublei. Notre complexe scolaire est fonctionnel, de plain-pied, sécurisé et accessible. Les effectifs de 18 ou 19 élèves par classe ne sont pas un problème. C’est au contraire une chance pour les enfants qui rencontrent des difficultés d’apprentissage ou qui sont en situation de handicap ».
La crainte d’une fuite vers l’Eure
En cas de fermeture, « les enfants scolarisés dans notre école migreraient vers SaintSymphorien pour travailler dans une salle de garderie peu adaptée à de véritables cours », alerte Renée Laurent.
La commune est limitrophe de l’Eure et la crainte est de voir certains parents aller scolariser leurs enfants à Rugles. « Ce seraient donc des élèves qui quitteraient notre RPI ».
Autre argument avancé par Renée Laurent, le fait « que nous ne devons pas faire des économies au détriment de l’éducation de nos enfants qui ne sont pas des chiffres. La formation de futurs citoyens n’a pas de prix ». Aussi, « une école qui ferme, c’est la mort d’un village et à court terme la fin du RPI ».
Les opposants à la fermeture, élus, parents, enseignants et habitants se sont réunis mardi 19 mars à 18h à l’école pour exposer leurs arguments et tenter d’éviter la fermeture.