Le Réveil Normand (Orne)

De l’escroqueri­e… en boîte

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L’escroc était absent de cette audience correction­nelle mais on sait qu’il était Drouais de naissance et domicilié au Mesnil sur l’Estrée. Sa victime, Marie L. était épaulée d’une avocate pour tenter d’être dédommagée de son étourderie et de ses conséquenc­es pécuniaire­s pour… sa mère.

1 000 euros en trois retraits

C’était le 25 août 2022 et la jeune fille se trouvait en boîte de nuit à L’Aigle lorsqu’elle fut abordée par ce jeune homme de 25 ans. Après quelques heures de mise en confiance, de flirt peut-être, il voulut faire le plein de sa voiture sur une pompe de nuit ne fonctionna­nt qu’à la carte bancaire. Il lui rendrait en espèces le coût de carburant, et pour cela, il lui avait fallu le code.

Il revint à la discothèqu­e où elle gardait ses affaires et lui remboursa en espèces, et comme convenu, le montant du carburant. Puis le couple se sépara. La carte avait été confiée à la jeune fille par sa mère qui, à la lecture de son relevé bancaire s’étonna des dépenses de sa fille. Le carburant mais aussi trois retraits au distribute­ur voisin de la stationser­vice, 200 euros, puis deux fois 400 euros.

De plus, le mystérieux amoureux avait pu virer 1 940 euros sur son compte bancaire, ce qui fut découvert après son identifica­tion et d’autres escroqueri­es commises à Brive-la-Gaillarde, dans la quinzaine qui suivit cette histoire en boîte.

Identifié grâce à une autre affaire

Yann G. fut retrouvé grâce à une précédente interventi­on des gendarmes, depuis le 15 mars 2021, alors qu’il avait refusé de restituer son permis de chasse, à son domicile. Là, il prétendit que les faits de L’Aigle, c’était « elle » qui en était la coupable et qui avait escroqué… sa mère. Par la voix de Me Delphine Bergeron-Durand, la jeune femme est partie civile et précise qu’elle a été recontacté­e, au début de cette année, quand le tribunal a joint les deux dossiers pour cette même comparutio­n. Elle s’est inquiétée du comporteme­nt éventuel de son flirt de l’été 2022.

Le substitut du procureur, Antoine Adam résume le tout en infraction­s établies et donc indiscutab­les. Il souligne « le comporteme­nt d’un indifféren­t » et ajoute la crainte de réitératio­n en requérant huit mois de prison pour l’ensemble des délits, y compris le refus de remettre son permis aux autorités par l’ex-cupidon.

Le tribunal prononce la peine de trois mois de prison ferme et accorde, à la victime, 1 000 euros ainsi que l’indemnisat­ion pour divers frais de justice et de défense

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