Le Réveil Normand (Orne)

Bruno Galopin mandaté pour le nettoyer avant de lancer l’appel d’offres

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Ça s’anime autour du char Tigre après qu’en conseil municipal en date du 28 février, il a été annoncé le lancement de la maîtrise d’oeuvre et de la première tranche du projet en vue de sa restaurati­on, en lien avec la Direction régionale des affaires culturelle­s (Drac), le blindé étant le seul en France à être classé au titre des Monuments historique­s.

Bruno Galopin, maître ferronnier, intervenu à plusieurs reprises sur le char allemand, en lien avec Régis Martin, architecte en chef des Monuments historique­s, a été mandaté par la ville pour procéder à son nettoyage intérieur. Huit passionnés bénévoles se sont joints à lui, vendredi 22 et samedi 23 mars, pour lui prêter main-forte dans cette entreprise.

L’aubaine était trop belle pour eux de pénétrer dans ses entrailles. Cette opération intervient «en vue de le préparer pour le lancement de l’appel d’offres. On ouvre tout et on nettoie tout l’intérieur. On a retiré au moins 200 kg de toutes sortes de choses » indique Bruno Galopin. Avant d’être abandonné en 1944, dans la côte de Gacé, en raison d’une panne d’essence, le Tigre avait été sabordé par son équipage.

«Le début d’une grande aventure, j’espère ! »

Fabien Brissard prête mainforte. Il est le gérant du Musée D-Day-Omaha à Vierville-sur-Mer (Calvados) que son père a créé « en 1999 ». Il a «à coeur de participer en tant que bénévole et passionné. C’est le début d’une grande aventure, j’espère ».

Pour lui ce char représente « mes souvenirs d’enfance que j’ai passée ici, bien que je sois natif de Nogent-leRotrou. Quand mon père a créé son musée, il a effectué toutes ses recherches de matériels que l’on présente, dans les secteurs de Saint-Lambert, Trun, Vimoutiers. Avec mon frère, gamins, nous avons joué sur le char. Trente-cinq ans plus tard, je me retrouve à participer à le nettoyer pour ce projet de restaurati­on, c’est génial ».

Thierry Bourjot vit à Prêtrevill­e (Calvados) et a passé une partie de son enfance, dans la région de Vimoutiers, notamment à Camembert «à la ferme du ValPostel ». Il travaille au Musée du Louvre et se passionne pour tout ce qui a trait au militaria. Pour lui, « il faut sauver ce char, il fait partie d’un patrimoine ».

Cette équipe de connaisseu­rs ne se connaissai­t pas tous, avant de se retrouver durant ces deux jours. Bruno Galopin qui affiche derrière lui «40 ans d’expérience » tient à rassurer les Vimonastér­iens, en assurant que « la ville sera remboursée des frais qu’elle engage pour lancer cette restaurati­on». Car, affirme-t-il, « les mécènes seront au rendez-vous».À suivre…

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Bruno Galopin a été épaulé par une équipe de bénévoles, tous passionnés
 ?? ?? Le moteur du blindé est toujours là
Le moteur du blindé est toujours là

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