Elsa Cicchetti, graveuse sur linoléum, va présenter ses recherches menés aux côtés des enfants
Esla Cicchetti a bénéficié de l’espace et des ateliers de La Source durant trois mois. Ce temps lui a permis d’approfondir ses recherches personnelles, mais également de travailler avec des enfants. Elle effectuera sa sortie de résidence le 28 mars.
enue du département de la Loire pour ses recherches artistiques, Elsa Cicchetti, graveuse et imagière, est sur le point d’achever trois mois de résidence à La Source Garouste de La Guéroulde. Sa spécialité, c’est la linogravure, c’est-à-dire, la gravure sur linoléum.
Fait de résine de lin, « c’est avec cette matière que l’on fabriquait les sols il y a un certain nombre d’années», nous explique Elsa. Et si « le lino que l’on utilise aujourd’hui est en plastique », celui qu’utilise la graveuse est naturel.
VUn travail de précision
Sur une pièce de linoléum, Elsa grave à l’aide d’une gouge, un outil métallique coupant en forme de demi-canal doté d’un manche en bois. Une fois gravée, cette pièce devient un moule constitué de creux et de reliefs, permettant de reproduire des formes sur un support. C’est ce que l’on appelle une matrice. Au fur et à mesure de son travail de gravure, l’artiste imprime l’évolution de sa matrice montrant ainsi les différentes étapes. « J’enlève de la matière, donc à l’impression il y a de plus en plus de blanc. Je travaille jusqu’à ce que je n’ai plus rien sur ma plaque de lino», indique-telle. Celle qui a travaillé dans le médico-social s’est trouvé une passion pour la linogravure une dizaine d’années auparavant. «J’ai commencé un peu par hasard, parfois on essaye de nouvelles choses et on se dit “ah tiens, il se passe quelque chose !”. C’est ce qui s’est passé », se souvient-elle avant d’ajouter que « finalement, ce n’était pas un hasard, mais plutôt un besoin ».
Un temps de recherche
Lors de cette résidence, la graveuse a pu approfondir ses recherches et développer son projet nommé « MicroMondes ». Une série d’oeuvres de linogravure, basée sur l’observation de minéraux et de fossiles «qui sont ni plus ni moins que des micro paysages ».
Et même si «ce n’est pas évident d’arriver en Normandie en plein hiver », plaisante Elsa, ce trimestre fut une expérience enrichissante pour elle qui ne s’attendait pas «à une structure aussi énorme ». L’artiste ligérienne se sent très reconnaissante d’avoir bénéficié de cet espace et de ce temps à La Source.
Un personnel « ultra compétent », et de belles rencontres, notamment avec les enfants, c’est en partie ce qu’Elsa retiendra de son long séjour ici.
Des ateliers avec les enfants
En effet, au cours de ce trimestre, elle aura, en plus de ses recherches personnelles, mené un travail auprès d’enfants, par le biais d’ateliers chaque mercredi et une semaine pendant les vacances scolaires.
Lors de ces ateliers, les enfants ont découvert plusieurs techniques de gravure. Sur une brique de lait avec une pointe sèche ou encore sur polystyrène extrudé avec une aiguille à tricoter. Chacun a pu créer sa propre matrice et manipuler la presse.
❝ C’était chouette de travailler avec les enfants, ils sont volontaires et s’investissent à fond dans les ateliers ELSA CICCHETTI
Jeudi 28 mars sera l’occasion pour Elsa de présenter le fruit de ses recherches effectuées à La Source, mais également les travaux menés auprès des enfants. Sa sortie de résidence se tiendra à partir de 17 h 30 au sein de son atelier à La Source (La Guéroulde). Ce moment sera également l’occasion de découvrir le travail d’Elena, une jeune photographe également en résidence. Le tout suivi d’un pot partagé.