Le Réveil Normand (Orne)

Avec les jours fériés en mai les donneurs appelés à se mobiliser en avril

Les donneurs de sang bénévoles du canton ont tenu leur assemblée générale, vendredi 12 avril, salle Saint-Exupéry.

- Echelon or

Avec un bilan de 215 donneurs présentés sur les cinq collectes organisées en 2023 (229 en 2022) c’est une nouvelle année de baisse, de l’ordre de 6 %. Quoi faire pour y remédier? C’est la grande question que tout le monde se pose, le don de sang en France reposant sur les fondements de l’anonymat, du bénévolat, du consenteme­nt éclairé et du non-profit.

Il reste aux membres de l’associatio­n, dès que l’occasion se présente, d’en faire la promotion. « J’avais évoqué, l’an dernier, un partenaria­t avec la MFR de Vimoutiers pour avoir de jeunes nouveaux donneurs » rappelle le président, Laurent De Bie. « Nous en avons eu quelques-uns. Mais encore faut-il que les collectes correspond­ent à leur présence à la MFR. On y travaille avec l’Établissem­ent français du sang, pour 2025 ».

Une baisse générale

Laurent De Bie précise que « cette baisse que nous enregistro­ns ne nous est pas spécifique, elle est générale ». Un partenaria­t aura lieu avec les sapeurs-pompiers engagés aux 24 heures nationales des voitures à pédales afin de faire la promotion du don de sang, pendant le week-end des 13 et 14 juillet. «On verra lors de la collecte fixée au mardi 23 juillet, s’il y a des retombées positives ».

Si le nombre des donneurs est en baisse, « il y a quand même de nouveaux donneurs », note le Dr Daniel Laurent. Ils ont été trente en 2023. Le Dr Maryannick Jaouen-Ravasse, présidente de l’union départemen­tale des donneurs de sang, vice-présidente cantonale, et vice-présidente de la Fédération nationale, intervient. « Le souci, c’est que les gens viennent, mais aussi qu’ils reviennent ». Il est en discussion avec l’EFS « de proposer deux collectes en après-midi, en 2025» précise Laurent De Bie.

Et si la prise de rendez-vous reste la règle, «nous prenons également des donneurs qui se présentent sans rendezvous ».

Le plasma sert aussi à la fabricatio­n de médicament­s

Maryannick Jaouen-Ravasse a mis à profit sa présence pour intervenir sur le don de plasma indiquant qu’au niveau national, « le but est d’augmenter les collectes. Les besoins mondiaux en plasma sont en forte hausse. Aujourd’hui dépendante d’autres pays pour la fabricatio­n des médicament­s dérivés du plasma (MDP) la France doit retrouver une souveraine­té sanitaire pour garantir les besoins des malades et préserver l’Éthique du don bénévole ».

Car «65 % des MDP français sont fabriqués à partir du plasma collecté aux USA, où le donneur peut donner jusqu’à 102 fois par an, moyennant rémunérati­on allant de 70 à 100 dollars par prélèvemen­t Ce qui à notre avis met la santé du donneur en péril. En France, le plasma peut être donné 24 fois par an. La moyenne nationale étant de moins de trois dons annuels, si nous augmention­s ne serait-ce que d’un don par an, peut-être pourrions-nous tendre vers une moindre dépendance vis-à-vis des USA ».

Par ailleurs, Maryannick Jaouen-Ravasse a fait lecture d’un communiqué de l’EFS qui alerte sur le fait que le mois de mai est une période sensible au regard des jours fériés qui sont autant de collectes en moins, invitant « toutes les personnes qui peuvent donner leur sang à prendre rendez-vous dès aujourd’hui ».

A l’issue de la réunion, Maryannick Jaouen-Ravasse a remis à Jacqueline Marais (Le BoscRenoul­t) le diplôme de reconnaiss­ance accompagné de l’insigne, échelon or, pour plus de soixante dons. « Je donne mon sang depuis au moins 25 ans, la première fois, je crois me souvenir que j’ai accompagné l’une de mes belles-soeurs ».

Depuis, «dès que je peux, je participe à la collecte. C’est un geste bien utile, il y en a besoin ».

La prochaine collecte aura lieu exceptionn­ellement, un lundi, le 6 mai, de 10 h à 13 h, salle Armontel. Sur rendez-vous, sur le site internet de l’EFS : dondesang.efs.sante.fr.

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