Le Réveil Normand (Orne)

Patrice Firmin a embrassé le diaconantd­il y a un quart de siècle

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Le diaconat a cheminé vers Patrice Firmin à compter de 1994. Où disons que « ce sont les pères Raymond Jehanne et Paul Legénissel qui, à l’époque, sont venus me voir à la maison, un soir, pour me demander de réfléchir au diaconat » se remémore-t-il. Ce diacre de 70 ans vient de fêter son quart de siècle d’engagement au sein de l’Église catholique.

Cette réflexion, ils la mèneront à deux, avec son épouse, Cécile, à laquelle il est marié depuis le 1er décembre 1979. «Je le voyais heureux dans ce projet de vie», indique-telle. Avec son assentimen­t, son soutien et son accompagne­ment, son mari s’engage dans ce long cheminemen­t spirituel l’amenant « après deux ans de discerneme­nt et trois ans de formation » à l’ordination. « Ça laisse en effet le temps de réfléchir », sourit-il.

Ordination le 25 avril 1999

Le couple n’en parlera à ses enfants, Bérengère et Alexandre, « qu’une fois qu’on en a été sûr ». Son ordination aura lieu le 25 avril 1999 à la cathédrale de Sées, par l’évêque, Mgr Dubigeon. Patrice Firmin deviendra alors le premier diacre de la paroisse Saint-Benoît en Pays d’Auge.

Paroisse qui compte, depuis 2016, un autre diacre en la personne d’Henri Barbot. Depuis ces dernières années, des raisons de santé ont amené Patrice Firmin à se mettre en retrait, «surtout depuis la pandémie » précise-t-il.

« Les gens se questionne­nt beaucoup sur notre rôle. Le diacre est au service de l’Évêque, il intervient auprès des plus pauvres et des plus démunis. On épaule également le curé de sa paroisse et en lien avec lui, on peut célébrer des mariages, des baptêmes, des inhumation­s. En revanche, on ne fait pas la confession ni le sacrement de l’Eucharisti­e autrement dit, la messe ».

La religion a toujours rythmé la vie de ce couple de pratiquant­s. Originaire de Godisson, Patrice Firmin se souvient que « jeune, déjà, j’avais une attirance pour la religion. J’ai d’ailleurs envisagé un temps de rentrer chez les moines trappistes ». Mais il ne concevait pas non plus de ne pas pouvoir se marier ni de fonder une famille.

« Faire quelque chose d’utile »

Alors finalement le diaconat est venu « exaucer mon voeu ». Car le diacre est un laïc qui devient clerc de l’Église et n’a d’obligation, sur le plan personnel, que de rester dans la situation où il est au moment de son ordination. Le diaconat lui apporte « une grande joie » avec ce sentiment, « de faire quelque chose d’utile et de me rendre utile pour les autres ».

Car même s’il est plus en retrait « je reste à l’écoute des gens ». Patrice Firmin rappelle que « sur 29 diacres ordonnés dans le diocèse de Seez depuis 1993, nous sommes actuelleme­nt vingt-cinq. À l’échelle de la France, nous sommes environ 3 300 diacres ».

Le diaconat « n’a pas changé notre vie » et tous deux sont affirmatif­s « c’est sans aucun regret ».

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