Assurance décès
L’assurance décès permet d’obtenir, en contrepartie d’une cotisation annuelle, un capital au décès du souscripteur dont il a lui-même déterminé le montant. L’assurance décès souscrite lors d’un prêt immobilier – on parle alors « d’assurance emprunteur » – déclenche le remboursement des échéances du crédit en cas de prédécès de l’emprunteur. Il est aussi possible de trouver une formule d’assurance décès dans son contrat vie, par le biais d’une « garantie plancher », protégeant le capital des fluctuations boursières.
Un fonctionnement classique
Les assureurs proposent différentes formules d’assurance décès. La plus courante reste l’assurance temporaire décès. Selon la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), elle représente près des trois quarts du marché, soit 13 millions de contrats. En pratique, son fonctionnement est classique. Le souscripteur paie une prime annuelle. Si le décès se produit pendant la période couverte par le versement, la compagnie d’assurances paiera le capital. En revanche, si l’assuré ne s’acquitte plus de sa cotisation, la compagnie ne versera rien. Diverses options sont disponibles comme le doublement, voire le triplement, du capital en cas de décès accidentel. Si, sur le papier, la formule paraît séduisante, l’assureur n’accorde en réalité sa garantie que de façon restrictive. En effet, le plus souvent, le décès doit résulter d’une cause extérieure soudaine et imprévisible, ce qui exclut, par exemple, l’accident cardiovasculaire. Il convient donc de privilégier un contrat qui couvre le décès quelle qu’en soit la cause. Une autre option, appelée “rente éducation”, peut être intéressante lorsque l’assuré a des enfants à charge: la compagnie s’engage à leur verser une rente temporaire jusqu’à un certain âge (souvent 25 ans) qui peut servir à financer une partie de ses études.
Des contraintes de souscription
L’assuré doit se soumettre à des formalités médicales avant d’être couvert par la compagnie. La plus courante consiste à remplir un questionnaire de santé dans lequel il signale ses antécédents médicaux ainsi que sa consom- mation de tabac. Cette dernière influe directement sur le tarif : les non-fumeurs paient en général leurs cotisations 20 % moins cher.
Après 65 ans, il n’est souvent plus possible de souscrire un contrat d’assurance décès. En outre, l’assureur fixe un âge limite au-delà duquel les garanties souscrites ne jouent plus : en général, 75 ou 80 ans. L’âge se répercute également sur le niveau des cotisations. Par exemple, à 30 ans, une prime annuelle de 100 euros offre une couverture de 100000 euros. À 60 ans, il faut débourser environ huit fois plus. Enfin, sur le plan fiscal, le capital transmis par le biais d’une assurance décès reste en principe en dehors de la succession.
Une assurance pour son crédit
À la signature d’un crédit immobilier, la banque réclame la souscription d’une assurance pour garantir le remboursement des échéances en cas de décès de l’emprunteur. Près de neuf fois sur dix, cette assurance est souscrite auprès de l’établissement qui a accordé le prêt. Un particulier peut souscrire son assurance de prêt chez un autre opérateur moins cher, c’est la “délégation d’assurance”. Aujourd’hui, 37% des futurs emprunteurs ignorent encore qu’ils ont ce choix. Pourtant, les économies peuvent être importantes, particulièrement pour des profils peu risqués que représentent les jeunes emprunteurs.
Une garantie pour votre épargne
De nombreux contrats d’assurance vie proposent une forme d’assurance décès. La plus courante s’appelle la “garantie plancher”. Elle garantit aux bénéficiaires qu’ils récupéreront, au décès du souscripteur, le montant des versements effectués au contrat, même si le capital accumulé a baissé du fait des fluctuations boursières.
Le coût de la garantie peut être, soit intégré dans les frais de gestion annuels du contrat (garantie plancher automatique), soit faire l’objet d’une tarification spécifique calculée en fonction du montant des capitaux placés (garantie optionnelle). À l’instar d’une garantie décès classique, elle ne joue plus lorsque l’assuré atteint un certain âge, le plus souvent 75 ans.