Protéger sa famille
Pour assurer l’avenir de votre conjoint et de vos enfants, des décisions sont à prendre. Vite.
1 Choisissez le “bon” contrat de mariage
Un jeune couple qui démarre dans la vie n’a souvent que des revenus professionnels et pas de patrimoine. Pour vous protéger mutuellement et assurer l’avenir de vos proches, des précautions s’imposent. Le choix du contrat de mariage est essentiel. Il doit être adapté à votre situation: âge, activité professionnelle, présence ou non d’enfants d’une précédente union, écart de revenus et de patrimoine avec votre conjoint… Si vous n’êtes pas marié, rédigez un testament. Si vous ne faites rien, votre partenaire n’héritera pas de vos biens.
2 Ne négligez pas la donation entre époux
Cet acte notarié peu coûteux (comptez quelques centaines d’euros) augmente les droits du conjoint, soit la part de votre héritage qui lui revient de fait. Avec des enfants communs, par exemple, les droits légaux du conjoint sont égaux au quart en pleine propriété ou à la totalité de l’usufruit. Avec une donation au dernier vivant, le conjoint recevra la moitié en pleine propriété ou le quart en pleine propriété et les trois quarts en usufruit.
3 Découvrez l’assurance décès et la rente éducation
Souvent, on pense à prendre des assurances uniquement pour ce qui est obligatoire, par exemple la voiture, l’habitation… Mais quel que soit votre âge, vous devez préserver votre avenir comme celui de ceux qui vous entourent. C’est une mesure de sauvegarde, qu’il s’agisse d’assurance décès, d’invalidité ou de rente éducation. Comparez les tarifs proposés, qui vont parfois du simple au triple à garanties voisines.
4 Recourez à l’assurance vie en complément
L’assurance vie dispose de bien des atouts en cas de décès. Vous choisissez librement les bénéficiaires de vos contrats (sous conditions). Et, sur le plan fiscal, les 152 500 premiers euros reçus par un bénéficiaire sont exonérés de droits de succession et, au-delà, la taxe n’est que de 20 ou 25%. Dans le cadre d’une succession classique, les droits grimpent vite à 30, 40, voire 60% en ligne indirecte. Important: certains contrats comprennent (parfois en option) une « garantie décès plancher » qui permet aux bénéficiaires d’encaisser une somme au moins égale au montant de vos versements. Pratique en cas de chute de la Bourse.
5 Pensez à vous assurer contre la dépendance
Dans une famille, les bonnes décisions ne sont pas les mêmes pour les grands-parents, les parents ou les enfants. Dans tous les cas, il faut se donner les moyens de disposer des atouts pour savoir, le jour venu, profiter d’une vie digne et agréable. Beaucoup de pudeur, de langue de bois ou d’ignorance concernent le sujet clé de la perte d’autonomie. Or, à tous les âges, on aura un jour ou l’autre besoin de financer une « assistance dépendance ». Que l’on choisisse une maison de retraite, de soins spécialisés ou une aide à domicile, il faut savoir que le coût est voisin de 30000 à 50000 euros par an. Il faut donc prévoir d’assumer ces montants, malgré des pensions de plus en plus aléatoires, en dynamisant son patrimoine ou grâce à des assurances dont la qualité progresse. Privilégiez les contrats qui couvrent la dépendance totale et partielle, pour bénéficier d’une rente dès les premiers signes de perte d’autonomie. Pour une rente mensuelle de 1000 euros, comptez 50 à 80 euros de prime par mois si vous commencez à cotiser à 60 ans.