Les incertitudes reviennent
Sur les marchés, les risques n’ont pas manqué au cours de la période estivale. « Aux incertitudes géopolitiques s’ajoutent des déceptions sur les résultats des entreprises, la révision à la baisse des projections de croissance dans la zone euro ou dans certains pays émergents », indique Christian Parisot, directeur de la recherche chez Aurel BGC. Les investisseurs redoutent aussi une évolution plus rapide que prévu de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed). Des signes trop positifs sur la croissance outre-Atlantique conduiraient à une remontée des taux directeurs avant le milieu de l’année 2015, ce qui pourrait faire tousser les marchés. En matière de croissance, « les États-Unis et l’Europe ne sont pas à égalité », rappelle d’ailleurs Christian Parisot. Ainsi dans la zone euro, les prévisions sont moins réjouissantes. Les pays européens ne disposent pas d’une demande intérieure forte. Et le clivage entre les pays d’Europe du Nord et ceux du Sud reste profond. En dépit de ces incertitudes, les indices actions américaines ont réalisé une belle première partie d’année. Excepté un passage à vide la deuxième quinzaine de janvier, le Dow Jones va de record en record en 2014 et affiche un gain de 85 % sur cinq ans. À titre de comparaison, sur la même période, l’indice EuroStoxx 50 des principales valeurs européennes progresse de 23 %.
Actions françaises
Le regain d’intérêt des investisseurs en 2014 pour les actions du Vieux Continent a profité aux valeurs françaises. Malgré les turbulences ponctuelles, le fonds Moneta MultiCaps gagne plus de 100 % sur cinq ans. Un résultat presque atteint par UniHoche C de Palatine AM, qui progresse de 90 % sur la même période.
Actions européennes
Les portefeuilles européens ont eux aussi tiré profit de cette tendance. Les gérants de la sélection affichent ainsi des scores encourageants sur longue période. Nous prenons nos plus-values sur le fonds Échiquier Major, qui sort de la sélection. Dans l’environnement actuel, le fonds de la Financière de l’Échiquier a plus de mal à rester dans le haut du palmarès.
Il est remplacé par Sextant PEA, le vaisseau phare d’Amiral Gestion, premier fonds lancé en 2002 par la société de gestion indépendante. Le fonds gagne 160 % sur dix ans, une performance réalisée surtout au cours des cinq dernières années (+125 %). L’équipe de gestion a matérialisé des plus-values significatives en cédant les lignes d’actions Plastivaloire, Lectra et Terreïs. Les équipementiers automobiles en portefeuille, comme Le Bélier, MGI Coutier, ont bien contribué à la performance du fonds dans la première partie de l’année. La position Montupet a été cédée. MGI Coutier reste peu connu des investisseurs en dépit de bons résultats et de divers relais de croissance, comme le développement de solutions antipollution sur le diesel et le rachat de l’équipementier suédois Autotube, spécialiste des pièces en métal de transfert de fluides.
Actions internationales
Avec la bonne tenue des marchés américains, le fonds America de Fidelity tire son épingle du jeu et gagne 125% sur cinq ans. Sans incidence défavorable sur la méthode de gestion, le fonds a changé de gérant en juin dernier, et c’est désormais Angel Agudo qui préside aux destinées de ce support.
Matières premières
Les cours de l’or noir sont sensibles aux tensions géopolitiques en tout genre, et l’actualité récente en a fourni, de l’Ukraine à la bande de Gaza, en passant par l’instabilité de certains territoires de production en Afrique, situés à proximité de zones de conflits. Mais les investisseurs n’ont pas fait monter les cours. Au contraire, le cours du baril de Brent est retombé sous le seuil des 100 dollars. Soumises à la tendance dominante dans les séances baissières, les valeurs pétrolières font preuve d’une relative stabilité en Bourse, qui repose sur un bon parcours dans la première partie de l’année.