Le Sport

Qui sera aux Anges à Nice ?

Du 29 juin au 21 juillet, le Tour de France s’offrira une 111ème édition inédite avec un départ inédit en Italie, du côté de Florence et une arrivée à Nice en attendant un grand départ en 2025 de Lille. L’absence de l’arrivée à Paris, du fait des Jeux Oly

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Si le Tour de France voulait se réinventer, il ne pouvait pas rêver mieux. Privé de Paris et des Champs-Elysées avec l’organisati­on des Jeux Olympiques de Paris, il fallait réussir le défi de s’offrir une édition inoubliabl­e. Depuis 1975, la célèbre avenue parisienne offrait les honneurs aux coureurs qui allaient au bout de la plus grande course au monde. Déjà connue pour la course au Soleil, Nice possède de sérieux atouts à faire valoir mais, auparavant, il faudra s’employer durant trois semaines.

SUR UN AIR DE GIRO ET DE GRAVEL…

Pour la première fois de son histoire, l’Italie accueiller­a le grand départ du Tour de France. Ou quand la Grande Boucle s’offre un air de Giro. Le départ de Florence permettra à l’Italie de lancer le peloton sur les routes de la plus grande course au monde. La 1ère étape se fera sur un parcours accidenté et permettra aussi d’aller se balader à Saint-Marin. Car ce Tour passera les frontières à quatre reprises avec l’Italie, Saint-Marin, la France et Monaco au programme. Le premier clin d’oeil d’importance se passera à Cesenatico, la ville du vainqueur du Tour 1998 et légende italienne, Marco Pantani, parti trop tôt. La côte de San Luca sera la première curiosité avant de rallier Bologne. Une pente courte à plus de 10 % qui sera empruntée à trois reprises et qui devrait user le peloton. La 3ème étape sera encore entièremen­t italienne avec 229 km entre Plaisance et Turin. Une étape qui devrait sourire aux sprinteurs. La 4ème étape verra le peloton rallier la France par la montagne et notamment la montée de Sestrières, le col de Montgenèvr­e et surtout le Galibier (2642 mètres), à 19 km de l’arrivée à Valloire. Ensuite, direction le Nord-Est, avec des arrivées qui devraient offrir un terrain favorable aux sprinteurs

avec une 5ème étape à Saint-Vulbas et une 6ème étape à Dijon. La 7ème étape verra un chrono individuel permettre de creuser les écarts ou de resserrer les lignes entre les favoris entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin. Le lendemain, le Tour de France rendra un hommage au Général de Gaulle en arrivant à Colombeyle­s-Deux-Eglises, en Haute-Marne. La première semaine s’offrira une étape de rêve avec une boucle du côté de Troyes qui passera par les chemins de vignes de la région. Des chemins blancs non asphaltés qui permettron­t de rebattre les cartes. Avec 14 secteurs dont 6 dans le final, soit 32 km au total, les coureurs se testeront sur la poussière et les cailloux. Un air de Gravel qui devrait plaire aux fans. La météo pouvant jouer un rôle déterminan­t.

LE PLATEAU DE BEILLE LE 14 JUILLET

La journée de repos se fera du côté d’Orléans. Il sera alors temps de repartir vers le Sud pour viser les Pyrénées à l’issue de cette deuxième semaine. Le mardi sera assez tranquille, mais le mercredi permettra aux puncheurs d’aller décrocher une belle étape dans le Massif central et la station du Lioran. Avec 3450 m de dénivelé,

il pourrait y avoir quelques surprises. Le jeudi et le vendredi seront deux étapes de transition et une belle occasion pour les sprinteurs avant un week-end déterminan­t où de nombreux leaders devront tout faire pour ne pas perdre le Tour. Les Pyrénées seront encore à la hauteur avec une arrivée, le samedi à Saint-Lary-Soulan. Il faudra réussir à se défaire du Tourmalet (2115 m), la Hourquette d’Ancizan (1564 m) et Pla d’Adet (1680 m) avant de penser au dimanche. Pour le 14 juillet, il y aura le feu dans les Pyrénées avec une arrivée au Plateau de Beille (1790 m), mais surtout une journée difficile avec le col de Peyresourd­e, Menté, le Portet-d’Aspet et le Col d’Agnes.

LA CIME DE LA BONETTE À 2802 MÈTRES

Gruissan accueiller­a le peloton pour le jour du repos, le lundi 15 juillet. Mais la troisième semaine fait déjà cauchemard­er les coureurs avec cinq jours de montagne pour rallier l’arrivée finale à Nice. La 16ème étape et l’arrivée à Nîmes sera la dernière possibilit­é pour les sprinteurs. La suite se jouera en altitude avec tout d’abord SuperDévol­uy (1502 m), le mercredi. La 18ème étape entre Gap et Barcelonne­tte offrira un cadre de course incroyable avec le Lac de Serre-Ponçon. Une échappée devrait être possible sur un parcours accidenté. La 19ème étape sera déjà une épreuve décisive pour décider du maillot jaune avec trois ascensions majeures. Le Col de Vars (2109 m), la cime de la Bonette qui culmine à 2802 m et l’arrivée à Isola 2000 (2024 m) après une montée de 16,1 km. Le samedi, l’étape sera courte (133 km) et nerveuse avec une arrivée au Col de la Couillole (1678 m) avec auparavant le Col de Turini (1607 m), bien connu des fans du Rallye de Monte-Carlo, et le Col de la Colmiane (1500 m). Il sera alors temps de faire les comptes et voir si le dernier chrono entre Monaco et Nice puisse offrir un réel suspense pour la victoire finale. Le contre-lamontre de 34 km partira de la grille de départ du Grand Prix de F1 de Monaco avant de retrouver l’arrière-pays niçois avec la montée de la Turbie puis le Col d’Eze qui est souvent le juge de paix de Paris-Nice. Il sera alors temps de célébrer le nouveau vainqueur du Tour sur la Place Masséna de Nice. Avec l’espoir de faire oublier pour une fois Paris et son Arc de Triomphe, ainsi que les Champs-Elysées.

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Vingegaard et Pogacar sur le podium ? Mais dans quel ordre ?

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