Le Sport

Quatre néo-pros à suivre

Nouvelle saison, nouveaux coureurs. Le Sport vous présente quatre d’entre eux, Baptiste Vadic (TotalEnerg­ies), Nolann Mahoudo (Cofidis), Markel Beloki (EF Education Easy-Post) et Eddy Le Huitouze (Groupama-FDJ) qui passent pros en 2024.

- Propos recueillis par Frédéric Denat

Baptiste Vadic (TotalEnerg­ies) “Je rêve de gagner Milan-San Remo... comme Poulidor” Son premier contrat pro, de deux ans, en poche, le puncheur de 21 ans sort de trois belles années de formation chez Vendée U, et de quelques morceaux de bravoure en 2023 à l’instar de ses victoires dans la Manche-Atlantique et la Ronde de l’Oise. Ça y est, vous êtes pro ?

Oui, c’est une forme de continuité après mes années chez Vendée U. C’est aussi un rêve qui se réalise, mais que je suis allé chercher à travers mon parcours de cycliste. Désormais, j’ai hâte que ça commence pour pouvoir m’étalonner.

La marche sera-t-elle haute à franchir ?

Je connais pas mal de pros qui sont passés par Vendée U, chez TotalEnerg­ies ou ailleurs. Je sais à quoi m’attendre. Dans un premier temps, je suis préparé à vivre davantage de moments difficiles que de moments faciles. Ça va courir différemme­nt que chez les amateurs.

Quelle est la différence ?

Chez les pros, les courses sont plus longues, d’une à parfois deux heures supplément­aires avec un niveau d’intensité différent. Quand on est toujours à bloc chez les amateurs, c’est plus tactique chez les pros, avec des équipes qui contrôlent, et tout qui se joue dans la dernière heure. Ce n’est pas pour me déplaire, il va juste falloir que je travaille mon tempo.

Quel profil de cycliste avez-vous ?

Je suis un puncheur, capable de passer des bosses de 5/10 minutes, et qui apprécie les sprints avec du pourcentag­e. Pour un sprinteur, je suis léger donc plus à l’aise sur les plats montants.

Quelles courses appréciez-vous particuliè­rement ?

J’aime beaucoup les Ardennaise­s, je rêve de gagner Milan-San Remo, une longue épreuve avec un final punchy sur une descente très technique. J’adore. Et bien sûr, comme tout cycliste, le Tour de France reste un événement hors norme que j’aimerais découvrir au cours de ma carrière.

Pensez-vous avoir encore une grosse mar-ge de progressio­n ?

On le dit... Cette année, je vais être le plus jeune de l’effectif chez TotalEnerg­ies. J’apprécie la chance d’être dans une équipe qui fait confiance aux jeunes. Moi qui ne bornais pas beaucoup en amateurs, je vais prendre de l’expérience sur les grosses courses.

Avez-vous des idoles dans le vélo, des sources d’inspiratio­n ?

J’en ai deux, de la même famille ! Raymond Poulidor, lui aussi originaire du Limousin et qui est né le même jour que moi, le 15 avril. Mes grands-parents l’ont bien connu, j’ai pu retracer toute sa carrière et j’ai vu qu’il avait gagné Milan-San Remo. Ça participe à mon ambition de gagner aussi cette classique un jour. Et dans la même logique, mon autre idole est son petit-fils, Mathieu Van der Poel. Lorsque je vais le croiser sur une course, ça va me faire bizarre !

“Quand je vais croiser Van der Poel, ça va me faire bizarre”

 ?? ?? © Vendée U
© Vendée U
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France