Le Sport

Des Orange pressées

- Frédéric Denat

Le changement de nom et de couleur de la formation néerlandai­se témoigne d’une volonté de redynamise­r et de renforcer un effectif jugé trop inexpérime­nté. Symbole d’un recrutemen­t plus ambitieux, le duo Barguil-Jakobsen doit lui permettre de redevenir une équipe qui compte.

En accueillan­t Barguil et Jakobsen, pour remplacer Leknessund et Dainese, Rudi Kemna espère avoir gagné au change. Aux antipodes des années de gloire de la Sunweb, les 11 petites victoires acquises en 2023 ont agi comme un révélateur aux yeux de dirigeants qui ont remué ciel et terre pour attirer de nouveaux sponsors. Avec la société suisse Firmenich, dans le cadre de la fusion avec DSM, et PostNL (la poste néerlandai­se) dans son moteur, les nouveaux Orange ont changé de braquet. L’union entre DSM et Firmenich - dont les activités s’articulent désormais autour de la parfumerie, la santé et la nutrition pour 10 milliards d’euros de revenus combinés - témoigne d’une nouvelle ambition et d’un nouveau look présenté lors de l’officialis­ation du nouveau sponsor titre, PostNL. Les deux rayures Keep Challengin­g qui symbolisai­ent son ADN et son engagement envers le développem­ent individuel et l’innovation, se teinteront désormais d’orange en 2024, référence aux couleurs emblématiq­ues des Pays-Bas.

Sans être une révolution, cette évolution s’est accompagné­e d’un vrai renouvelle­ment d’effectif auquel Bardet, encore sous contrat, a échappé. Pour sa troisième saison post-AG2R La Mondiale, l’Auvergnat sera accompagné de son coéquipier en équipe de

Bardet ne vise plus le général

plus haut niveau de Jakobsen. On retrouvera le trio sur le prochain Tour de France, là même où Barguil avait remporté deux étapes en 2017 lorsque la même formation néerlandai­se s’appelait Sunweb. Retrouver des sensations oubliées tout en s’alliant à Bardet pour partir à la chasse aux étapes expliquent ce retour aux sources après six années chez Arkéa-Samsic. Car il en sera ainsi désormais des deux leaders français de la formation néerlandai­se qui ne s’imaginent plus, à 32 et 33 ans, à courir après les classement­s généraux. “Le général, je ne vais plus le jouer du tout, déclarait Bardet après la dernière Vuelta.

J’ai la chance d’avoir cette liberté chez DSM, de pouvoir le faire. Ce ne sera pas plus facile de gagner une étape, mais au moins on a des satisfacti­ons en étant à l’avant.”

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© DSM - Firmenich PostNL

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