Le Sport

Warren Barguil : “Remettre la balle au fond en 2024 !”

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En revenant chez DSM, six ans après, Barguil espère profiter de la présence de Bardet à ses côtés pour remettre la balle au fond, dans la dynamique d’une fin de saison italienne qui l’avait remise sur les bons rails.

Comment qualifieri­ez-vous votre retour chez DSM ?

C’est pour moi une nouvelle page qui se tour-ne, dans une équipe que je retrouve et où il n’y a pas eu tant de changement­s que ça. Je connais pas mal de personnes, dans l’encadremen­t comme dans l’effectif.

Que restera-t-il de vos années Arkéa ?

Il y a de bonnes choses, de moins bonnes aussi pour un bilan mitigé. En même temps, ce fut pour moi une super expérience rehaussée par la fierté d’être le leader d’une équipe bretonne. Je suis très attaché à mes racines, pour un Breton, porter le maillot d’une équipe bretonne, ça compte.

Quel sera votre statut chez DSM ?

Je ne souhaitais plus être leader tout le temps pour avoir le temps de me préparer sur des objectifs plus personnels. J’ai souffert ces dernières saisons d’être tout le temps sur la brèche, à devoir en permanence aller chercher des résultats, ne jamais pouvoir se relever dans les jours sans dans la perspectiv­e d’autres échéances. Je suis d’autant plus convaincu que c’est ce qu’il me faut aujourd’hui que c’est en fonctionna­nt comme ça, tranquille­ment avec mon coach référent, que j’ai bien marché en fin de saison en Italie.

“Je ne souhaitais plus être leader tout le temps”

Vous allez retrouver Romain Bardet, qu’attendez-vous de cette collaborat­ion ?

Au contraire de John (Degenkolb) que j’ai bien connu chez Argos Shimano et Giant-Alpecin, nous n’avons jamais été dans la même formation seulement en équipe de France où j’ai pu apprécier son perfection­nisme. C’est un gros bosseur. Je trouve vraiment sympa d’avoir deux têtes d’affiche françaises dans une équipe étrangère pour les grands Tours, surtout le Tour de France. J’espère que la doublette va bien fonctionne­r. On va être en chambre ensemble, on s’entend bien et on a pas mal de points en commun, en premier lieu d’avoir un enfant du même âge. Ça crée des sujets de conversati­on (rires) !

Quelles épreuves allez-vous cibler en priorité ?

D’abord les Ardennaise­s, avant d’essayer d’aller chercher une autre victoire dans un grand Tour. Après être passé pas loin la saison passée, j’espère avoir l’occasion de remettre la balle au fond en 2024.

Le classement général sur les grands Tours, c’est fini ?

Oui, clairement, je vais me mettre au service de Romain, l’aider à aller encore plus haut et éventuelle­ment saisir des opportunit­és. Mais avec la concurrenc­e énorme ce sera difficile sur le Tour encore cette année car le parcours est clairement dessiné en faveur de Pogacar. Dans la catégorie qui est la mienne, à part dans les Ardennaise­s, il reste compliqué de faire des résultats.

Après quel type d’émotions courrez-vous encore ?

Le genre d’émotions que suscite une victoire d’étape dans un grand Tour. Jusqu’à présent, le moment le plus fort de ma carrière a été ma victoire à Foix sur le Tour 2017, avec ma femme qui m’attendait à l’arrivée. Je n’y suis plus arrivé depuis, j’espère le revivre avec une nouvelle approche, dans la peau de l’équipier de Romain que j’essaierai d’accompagne­r le plus longtemps possible... prêt à saisir ma chance si l’occasion se présente.

Propos recueillis par Frédéric Denat

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