Le Sport

Lenny Martinez : “Dans les années à venir, je pense que je jouerai le général d’un grand Tour”

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Lenny Martinez (20 ans) a été l’une des grandes satisfacti­ons de la Groupama-FDJ pour sa première saison en World Tour. Le fils de Miguel a montré qu’il n’avait pas froid aux yeux. Et il ne compte pas s’arrêter là.

Vous avez réussi une belle première saison avec l’équipe World Tour avec notamment le maillot rouge de la Vuelta pendant deux jours. Qu’est-ce qui vous rend le plus fier ?

Je suis très satisfait de ma première saison, un bel apprentiss­age, au-delà des espérances. On rêve toujours de gagner une course chez les profession­nels, mais entre le rêver et le faire, surtout la première saison, il y a un gros gap notamment car le niveau est très relevé. Je suis très content d’avoir appris aux côtés de grands coureurs et d’avoir été leader d’un grand Tour.

Comment avez-vous géré émotionnel­lement cette prise de pouvoir au général d’un grand Tour ?

J’étais très heureux quand j’ai revêtu le maillot de leader, mais la course reprend vite et on n’a pas le temps de savourer. Le lendemain, on doit le défendre et il faut immédiatem­ent se remettre dedans et ne pas se relâcher, la pression de la cour-se est toujours présente. Avoir un maillot distinctif d’un grand Tour pour moi c’est incroyable, encore plus la première année. Je n’imaginais pas ça avant de venir sur la Vuelta. Forcément, je l’avais dans un coin de ma tête tout comme une victoire d’étape, mais de là à le faire…

Cette performanc­e dans la Vuelta vous donnet-elle des idées pour le futur ? Que vous manquet-il pour viser le général ?

J’ai disputé mon premier grand Tour. Dans les années à venir, je pense que je jouerai le général, mais j’ai encore beaucoup de choses à bosser comme les chronos, la montagne aussi car ça monte vraiment vite maintenant. En fait, je dois bosser un peu tout, les sprints aussi, la résistance sur les étapes longues, gérer les bordures, le vent. J’ai des qualités de grimpeur à la base, il faut aussi que je les améliore.

La Grande Boucle se termine dans votre région. Vous verra-t-on sur le Tour de France en 2024 ?

Je ne sais pas pour le moment. J’ai envie d’y aller quand je serai prêt. J’en discuterai avec l’équipe. C’est sûr que l’arrivée pas loin de la maison, c’est pas mal, mais il ne faut pas brûler les étapes. Si c’est cette année ce sera cette année sinon ce sera plus tard.

Y’a-t-il un coureur qui vous inspire ?

Des coureurs comme Vingegaard sont vraiment impression­nants et inspirants, j’ai pu le voir de près sur la Vuelta. Ils vont vraiment vite sur les bosses. J’aime aussi Pogacar sur les Classiques et sur les grands Tours aussi d’ailleurs. Mais je dois avouer que j’ai un penchant pour Vingegaard.

Votre père et votre grand-père ont été de grands cyclistes. Est-ce difficile de porter un tel nom ? Etait-ce un avantage ou un inconvénie­nt ?

Ça n’a pas été difficile pour moi de porter ce nom sauf peut-être sur quelques courses chez les jeunes ou en amateurs. C’est sûr qu’avec le nom de Martinez on est un peu plus regardé sur les courses et c’est plus difficile de partir. J’avais un peu la pancarte dans les plus jeunes catégories, je suis très reconnaiss­ant d’avoir ce nom de famille, que mon père et mon grand-père aient fait de belles choses sur le vélo. Je suis admiratif de ce qu’ils ont fait et j’essaye de faire pareil. Les critiques, il y en a, il y en aura, comme pour tous les coureurs c’est normal. C’est plus un avantage qu’un inconvénie­nt pour moi.

Propos recueillis par Valérie Pratdessus

“J’ai envie d’aller sur le Tour de France, mais j’irai quand je serai prêt”

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