Àl’école,unprotocole « stressant » mais nécessaire
L’objectif du gouvernement est de maintenir les écoles ouvertes, malgré la flambée de l’épidémie. Un choix apprécié par les parents qui travaillent, mais qui impose un protocole « stressant » et « laborieux ».
● « Gérer le travail, recevoir un appel de l’école parce que notre enfant est déclaré cas contact, le tester, le faire garder, etc. (…) C’est beaucoup de stress. » Comme Déborah Popiol, qui a témoigné sur la page Facebook du Télégramme, de nombreux parents subissent les contraintes et les aléas du protocole sanitaire dans les écoles.
La crainte des tests à la chaîne Ces règles, qui ont de nouveau changé lundi 10 janvier avec les annonces de Jean Castex sur le plateau de France 2, ont un objectif affiché par le gouvernement : maintenir les écoles ouvertes.
Un choix approuvé par Séverine Tanguy, dont les deux enfants ont eu la covid-19 récemment : « Grâce aux tests, même si c’est très compliqué pour les plus jeunes, les enfants peuvent poursuivre une scolarisation normale et c’est bon pour leur santé mentale. » Mélinda Berthet énonce un autre argument qui plaide en faveur de cette décision : « Malheureusement, nous ne pouvons pas rester à la maison sept jours pour garder nos enfants. » Elle décrit toutefois une situation « vraiment stressante (…) par peur de devoir faire subir à nos enfants des tests à la chaîne. »
« Un protocole sans queue ni tête »
Des tests, il y en a eu dans cette petite école de la région de Morlaix, qui a enregistré plusieurs cas positifs.
Pourtant, les enfants ne semblent pas « trop traumatisés par la situation », commente une AESH (Accompagnante d’élèves en situation de handicap) qui y travaille. Selon elle, la situation est surtout « dure pour les enseignants, qui passent plus de temps à comprendre les protocoles et à les expliquer aux parents » qu’à travailler sur leurs missions premières.
Elle déplore des règles « sans queue ni tête » qu’elle découvre dans les médias. « C’est laborieux… On comprend tout à fait l’appel à la grève lancé pour jeudi. » Dans son école, personne n’y répondra, afin de « ne pas compliquer encore plus la vie des parents », mais le personnel réfléchit à une action pour afficher son soutien au mouvement.