Une expo collective de choc !
Au cours du mois d’août, le château de Sillé le Guillaume présente l’exposition collective « d’août. » Un florilège du travail de cinq jeunes artistes manceaux. Le 12 août dernier, avait lieu le vernissage des oeuvres de Lucas Accary, Valentin Alizer, Maureen Cadet, Hongming Fu et Caroline Solivna, sous la présidence de Gérard Galpin, maire et de son adjointe à la culture Claire Péchabrier.
Quand on pose un pied dans la grande salle du château, on est bluffé, scotché, interrogatif, rêveur, en fait, on ne peut rester muet devant les réalisations de ces jeunes sarthois, étudiants des Beaux-arts. C’est géant, c’est délicat, c’est coloré, c’est harmonieux, c’est mystérieux, c’est disproportionné et en même temps équilibré, ce sont des opposés et des contraires sur une même toile, dans une même oeuvre… On a envie de savoir, de poser des questions : Quoi ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Qui ? Impossible de rester indifférent !
5 artistes, 5 talents
Une vache à l’échelle dans la jungle guadeloupéenne. Chez Lucas Accary, l’image est autonome, elle se raconte pour ellemême et par elle-même. Du travail du graveur émane alors, une sincère volonté de représenter une image, de traduire une idée subite issue du désir spontané de faire.
Valentin Alizer. Pour lui l’expression veut que la toile ne soit jamais blanche, qu’au contraire, elle véhicule et porte en elle l’essence de l’histoire de l’art occidental. Il compose, confronte et combine les images de figurations du passé et celles de son quotidien présent. Pour Valentin, l’acte de peindre équivaut à la peinture elle-même : la peinture est l’archive et la conséquence du processus de création.
Maureen Cadet choisit des animaux, des insectes qu’elle sculpte à partir de copeaux de bois sélectionnés avant d’être collés à chaud : sculpter tient alors de l’assemblage, de l’accumulation. Au travers de l’usage de ce matériau brut, Maureen cherche à évoquer la puissance, Maureen Cadet s’intéresse à la mise en espace, mais surtout en lumière de sa production. De fait, ses sculptures se donnent dans un second temps à voir au travers de l’ombre portée qu’elles initient.
Enfant, Hongming Fu possédait un sablier carré et chaque fois qu’il le retournait, des bulles s’élevaient et empêchaient le sable de s’écouler. Aujourd’hui encore, Hongming s’intéresse à la matière. Il s’interroge et interroge tant la matérialité de la peinture que son aspect sculptural.
Pour Caroline Solievna, faire image, c’est proposer une lecture voir une relecture du constituant de la vie, du banal et de l’expérience du banal. Caroline s’intéresse aux petites choses inaperçues, au commun, au tout les jours et cherche ainsi à capter la pesanteur d’un corps sur une chaise, les aléas d’une jambe pliée, le dialogue entre la pente d’un nez et celle d’un sourcil…