Cette commune qui se bouge les fesses
A mi-mandat, le maire Fabienne Labrette-Ménager a encore des projets sous le pied. Son potentiel inventif paraît s’auto-régénérer. Alors, logique, elle repart en 2020.
« Nous devons donc faire plus avec moins d’argent et en respectant notre promesse de ne pas augmenter les taux de fiscalité ». C’est d’abord avec 100 000 € en moins en trois ans que le maire Fabienne Labrette-Ménager a dû travailler. Cette amputation correspond à la baisse des dotations de l’Etat. Comme si elle ne suffisait pas, la mise en place des TAP (temps d’activités périscolaires) s’est invitée. Une « surprise » qui coûte 30 000 € par an à la commune. Néanmoins, des projets, le maire continue d’en avoir, son mandat n’est pas parti pour se terminer en roues libres. Leur réalisation va être facilitée par la fin du remboursement d’emprunts, notamment de celui qui, contracté en 2001, a servi à la remise à niveau du terrain de foot.
Jamais sans le patrimoine
« Le patrimoine, c’est important pour Fresnay ». Le centre culturel qui est dans les cartons aura vocation à accueillir le Musée de la coiffe. « Il s’agira d’un véritable pôle dentelle et coiffe à rayonnement au moins régional ». La commune est en train de monter un dossier de financement par l’Europe. D’ores et déjà, le Département et la Région ont témoigné un intérêt marqué pour ce projet. « L’idée de ce pôle, c’est de prêter des pièces à l’étranger ». Des idées, Fabienne Labrette-Ménager en a d’autres, comme celle de développer des ateliers dentelle sur le mode de ce qui se fait autour des artisans à Malicorne. Et… il y en aura d’autres. « Il faut absolument gamberger sur notre patrimoine touristique ». La piste de la rationalisation de la transmission du savoir-faire des lingères, qui reste aujourd’hui orale, est déjà ouverte.
Les pieds sur terre
« Le deuxième projet qui me tient à coeur depuis longtemps concerne l’école ». La commune attend l’avis du Directeur académique des services de l’éducation nationale pour envisager de regrouper l’école maternelle, l’école primaire et la classe pour l’inclusion scolaire, aujourd’hui sur trois sites. Par ailleurs, sachant que le collège va se doter d’un nouveau restaurant scolaire, l’envie démange fort la communede faire en sorte que les enfants de ces sites aillent y déjeuner. Pragmatique, Fabienne Labrette-Ménager est pragmatique : « Autant bosser avec le collège ». Les moyens de la participation communale sont à l’étude.
Objectif bien-être
« Nous concourons déjà au titre de Ville Internet tous les ans ? Nous allons dès cette année le faire aussi pour le titre de Ville sportive ». A Fresnay, toutes les distinctions sont bonnes à décrocher, du moment qu’elles servent son rayonnement. Pas question du tout pour autant d’oublier toutes les « petites » initiatives qui participent à améliorer le quotidien. « Notre Fresnois moyen est une femme de 65 ans. Les questions que nous nous posons sont de savoir où elle habite et de quoi elle a besoin ». Or, l’expérimentation de la navette autorise aujourd’hui à envisager l’achat d’un minibus pour transformer l’essai. « Ce n’est pas rentable mais c’est un service public concret pour les personnes âgées. Notre Fresnois moyen doit continuer à avoir envie d’habiter sur place ».
Vecteurs
« Les aides au passage du BAFA et à celui du permis de conduire, c’est déjà fait ». Il n’y a pas que les seniors qui aient droit de se plaire à Fresnay. C’est toujours en cherchant à améliorer le bien-être des habitants qu’un city stade a été réalisé avec l’ancienne communauté de communes. Des administrés qui se sentent bien, ce sont en outre autant d’ambassadeurs de la ville. Pour rappel, le film vidéo Happy from Fresnay a été vu 17 045 fois… et les Fresnois sont 2 100… Des touristes curieux de la cité, il en existe donc bon nombre. Reste à les « fixer ». L’an dernier, l’acquisition de l’application numérique Guideez a permis de s’adresser aux plus jeunes d’entre eux, qui ont désormais l’opportunité de découvrir la ville en s’amusant. Dix tablettes sont en sus à leur disposition. F.A.