Les anti Linky arrivent dans le Nord Sarthe
Petit à petit, ENEDIS convainc les mairies de changer les compteurs d’électricité des foyers de leurs administrés, qui sont leur propriété, pour poser à leur place des compteurs Linky. Il s’agirait d’optimiser la consommation des administrés et de les débarrasser de la relève de leur consommation par des agents qu’une télérelève remplace.
Les compteurs Linky sont au coeur d’une controverse technologique et sociétale, qui vient tardivement de s’organiser dans la Sarthe, avec la constitution du collectif Stop Linky 72. Celui-ci, aux troupes encore clairsemées, vient de mettre sur pied 2 réunions publiques en moins de 2 semaines, à Montreuil-le-Chétif (le 21 septembre), puis à Assé-leBoisne (le 28 septembre).
Santé et données en danger
Solange Tripon est un des animateurs des réunions publiques du collectif. Ici comme ailleurs en France, elle dénonce au moins un défaut d’information des maires et de leurs administrés, orchestré par ENEDIS. Posent à ses yeux question la technologie de ces compteurs nouvelle génération, qui impacterait la santé, et le bénéfice non évaluable avant longtemps de leur utilisation pour ENEDIS, qui relèverait de l’ingérence dans la vie privée. Autrement dit le rayonnement dans les maisons dû aux compteurs Linky eux-mêmes et dans les rues d’une cité, dû cette fois aux concentrateurs, ainsi que la collecte de données par ENEDIS.
La charge ne s’arrête pas là. « Quand quelque chose fonctionne bien, on ne le change pas ». Cette « loi de non-obsolescence » serait à ses yeux violée par ENEDIS. D’autant que « si la pose de ces compteurs Linky est gratuite, les foyers s’acquittent de 2 € par mois pour ce remplacement, alors qu’ils ont en outre une durée de vie deux fois plus courte que les compteurs actuels ! ».
Solange Tripon rappelle en outre que ce n’est pas à la seule mesure de la consommation d’électricité que les compteurs intelligents servent ; ils sont valables pour celles du gaz et de l’eau tout pareil.