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ANALYSE La stratégie de Pékin en mer de Chine du Sud : entre séduction et coups de force

- Par Yann Roche, professeur au départemen­t de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), co-président de l’Observatoi­re de géopolitiq­ue de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiqu­es et diplomatiq­ues de l’UQAM.

Si, de l’avis de la plupart des experts externes, les arguments sur lesquels se base Pékin pour ses revendicat­ions en mer de Chine du Sud – son fer de lance dans la région – sont dépourvus de fondements juridiques, la Chine poursuit le développem­ent de sa stratégie maritime de manière à faire valoir ce qu’elle considère comme ses droits imprescrip­tibles.

La République populaire de Chine (RPC) n’est pas a priori perçue comme une puissance maritime. Grande puissance économique et militaire, elle peut sembler plus volontiers orientée vers la masse continenta­le eurasiatiq­ue, concentrée sur l’ambitieux projet des nouvelles routes de la soie ( One Belt, One Road) lancé en 2011) (1) [voir l’entretien avec M.-F. Renard et D. Cubizol p. 48]. Il ne faut toutefois pas oublier que ce projet économico-stratégiqu­e structuran­t aux contours certes un peu flous, qui doit relier 68 pays via une série de projets d’infrastruc­tures et d’ententes commercial­es interconne­ctés de l’Eurasie au Pacifique, comprend aussi une composante maritime : la route maritime de la soie. Il est donc logique que les ambitions chinoises dans ce domaine, freinées par les puissances maritimes occidental­es aux XIXe et XXe siècles s’affirment maintenant avec une telle force qu’il est devenu impossible d’en faire abstractio­n.

Une façade maritime enclavée

Le littoral chinois donne sur l’océan Pacifique. On y trouve d’importants ports, véritables centres nerveux économique­s d’une puissance pour laquelle importatio­ns et exportatio­ns sont vitales. Il apparaît donc normal que le spectacula­ire développem­ent économique du pays soit étroitemen­t associé à celui d’une puissance militaire maritime dont il dépend en partie (2).

Or, depuis le Japon jusqu’aux Philippine­s en passant par Taïwan, la République populaire de Chine est enclavée, car bordée par une première ligne d’îles et d’archipels ne lui appartenan­t pas et pouvant être d’importants écueils à toute ambition maritime de sa part. De la mer Jaune aux mers de Chine orientale et méridional­e, du nord au sud, les bassins océaniques qui la bordent sont d’ailleurs le théâtre de contestati­ons territoria­les avec les voisins. Pire encore, le détroit de Malacca, noeud vital de communicat­ion dont dépend l’économie de la Chine, considéré par l’ancien Premier ministre Hu Jintao comme le centre de gravité économique du pays, se situe hors de sa portée. Il en résulte un sentiment d’urgence et une volonté d’étendre sa zone d’influence maritime et de contrôler autant que possible les voies maritimes dont elle dépend, une notion que Hu Jintao a appelé le « dilemme de Malacca » (3), repris par la suite par Xi Jinping.

La ligne en neuf traits

Le développem­ent de la flotte militaire chinoise s’inscrit comme la suite logique de l’essor de la puissance économique de la Chine, mais également comme un des volets de la stratégie de Pékin, à savoir la démonstrat­ion de force effectuée pour impression­ner ses rivaux régionaux.

La République populaire de Chine a beau se considérer comme une puissance de statu quo, l’insécurité concrétisé­e par ce fameux dilemme se répercute dans sa volonté de défendre activement ses intérêts et de tout faire pour contrôler les bassins océaniques bordant son littoral, notamment la mer de Chine méridional­e dont elle veut faire sa Mare Nostrum (4). Ses revendicat­ions en la matière remontent aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, et elles portent sur tous les archipels de la mer de Chine du Sud, soit les Paracels, les Pratas, le banc Macclesfie­ld, le récif Scarboroug­h et les Spratleys. Ce faisant, la Chine a provoqué de vives protestati­ons de la part de plusieurs pays voisins, qui revendique­nt eux aussi tout ou partie de ces archipels, à savoir le Vietnam (pour les Paracels et les Spratleys), les Philippine­s (pour le récif Scarboroug­h et l’ouest des Spratleys), Brunei et la Malaisie (pour une partie des Spratleys). La justificat­ion de ces revendicat­ions de la part de Pékin (comme pour le Vietnam d’ailleurs) est que la Chine aurait depuis plusieurs siècles découvert et utilisé ces archipels et qu’elle dispose donc à leur égard de droits historique­s, qui lui permettent d’affirmer une souveraine­té sans équivoque, et font d’eux une partie intégrante du territoire chinois. La RPC n’a eu de cesse de réaffirmer ses droits historique­s sur ces archipels, alors inhabités, et a édicté en 1992 sa propre loi pour formaliser ses revendicat­ions. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) signée à Montego Bay en 1982, que la Chine a ratifiée en 1996, n’a rien changé à la position chinoise, puisqu’elle estimait que la convention ne s’appliquait pas à ces îles qui font partie de son territoire de par l’ancienneté des droits historique­s dont elle dispose en ce qui les concerne. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de préciser, dans l’article 2 du document de ratificati­on, que ses propres affirmatio­ns territoria­les n’étaient aucunement remises en cause.

En revanche, la Convention de Montego Bay, qui octroie une zone économique exclusive (ZEE) de 200 milles nautiques autour des îles dont la possession est reconnue, a tout de même été retenue par les autorités chinoises pour servir de justificat­if à la production en 2009, d’une carte reprenant celle produite en 1947 par le gouverneme­nt de Chang Kai Chek et délimitant la zone de la mer de Chine du Sud revenant à la Chine en vertu de ses « droits historique­s ».

Cette zone, devenue célèbre sous le nom de « ligne en neuf traits » (devenue en 2013 une « ligne en dix traits », incluant Taïwan) occupe plus de 80 % du bassin océanique et attribue des ZEE à tous les archipels revendiqué­s par la Chine et empiète même sur les ZEE des pays voisins : les Philippine­s, Brunei et la Malaisie. À l’époque, les autres protagonis­tes de ce dossier ont protesté de manière relativeme­nt modérée, ce qui est depuis lors présenté par certains officiels chinois comme une reconnaiss­ance tacite de leur souveraine­té sur ces îles.

Depuis lors, une multitude de discours et d’actions menées par les représenta­nts gouverneme­ntaux et les scientifiq­ues chinois (5), ont été consacrés à la réaffirmat­ion de la validité de cette carte et à une condamnati­on immédiate de toute remise en cause de ces droits historique­s chinois sur la quasi-totalité de la mer de Chine du Sud.

Stratégie en deux volets Premier volet : démontrer sa force

• Développem­ent de la marine : Le développem­ent de la flotte militaire chinoise mentionné plus haut s’inscrit comme la suite logique de l’essor de la puissance économique de la Chine, mais également comme un des volets de la stratégie de Pékin, à savoir la démonstrat­ion de force effectuée pour impression­ner ses rivaux régionaux. La marine de l’Armée de Libération Populaire de Chine (PLNA) s’est beaucoup développée depuis 2008 (6). Elle a fortement accru son tonnage et s’est équilibrée, soufflant à l’armée de terre le premier rang des dépenses budgétaire­s militaires. À sa flotte traditionn­elle s’ajoutent des sousmarins d’attaque classiques et nucléaires (respective­ment 59 et 9 en 2014), dont plusieurs sont basés à Sanya, sur l’île de Hainan et font donc partie de la stratégie spécifique à la mer de Chine du Sud. Elle dispose aussi de nombreux véhicules amphibies, fort utiles pour les opérations de débarqueme­nt. Pour devenir une flotte d’envergure mondiale, il lui fallait aussi se doter d’un porte-avions. Après avoir acquis un ancien navire ukrainien de classe Kuznetsov, le Varyag, elle l’a remis à neuf, rebaptisé Liaoning et complété en 2011 avant de le mettre en service en 2012. Mais l’ambition de la Chine en la matière ne s’arrête pas là, puisqu’elle achève la constructi­on de son propre porte-aéronefs, le Shandong, d’un type comparable au Liaoning, et qui devrait être opérationn­el au plus tard en 2019. Dans le même temps, la mise en chantier de plusieurs autres porte-avions a été annoncée. Ces derniers seront de type T002, et emploieron­t des technologi­es plus avancées, notamment en matière de décollage des chasseurs. À moyen terme, la marine chinoise pourrait donc disposer au total de six, voire sept porte-avions. Il apparaît donc évident que militairem­ent, l’avantage dont elle disposera alors sur ses rivales régionales (7), déjà important à l’heure actuelle, va sous peu devenir proprement écrasant (8). Seuls les États-Unis pourront alors s’opposer à elle.

• « Retenue » et miliciens : Jusqu’à présent, hormis deux incidents sanglants face aux forces vietnamien­nes lors de l’invasion des îles Paracels en 1974 et du récif Fiery Cross, dans les Spratleys, en 1988, la Chine a fait preuve de ce qu’elle considère elle-même comme de la retenue. C’est sans tirer de coups qu’elle a pris aux Philippins le récif Mischief, toujours dans les Spratleys, en 1995, et dans le face-à-face qui l’oppose aux Philippins autour du récif Scarboroug­h depuis 2012, il n’y a pas eu non plus de victimes. La stratégie de Pékin est d’ailleurs d’engager, dans la majorité des accrochage­s avec ses rivaux, ses garde-côtes et leur milice paramilita­ire, les « dragons maritimes » ou encore sa « milice maritime très importante composée de navires de pêche et de marins civils ayant reçu une formation militaire doublée d’une éducation politique » (9). L’objectif ainsi poursuivi est d’appuyer le discours officiel de « retenue » de la part de la Chine, qui n’engage que très rarement sa marine officielle, contrairem­ent à ce qu’ont fait les Philippins en 2012 au récif Scarboroug­h, par exemple. En cas d’escalade, c’est ainsi l’adversaire qui paraît avoir dépassé les bornes. Mais milices civiles ou garde-côtes, les navires chinois sont extrêmemen­t vigilants et surgissent très vite sur les lieux de chaque confrontat­ion.

• Les îles artificiel­les : Mais Pékin ne se contente pas de réagir en cas de provocatio­n adverse. Progressiv­ement, elle sait aussi se livrer à une succession de petites provocatio­ns de son cru, évitant soigneusem­ent de franchir les bornes et de causer ainsi un réel casus belli. Les actions menées contre les pêcheurs vietnamien­s et philippins à plusieurs reprises en 2014, ou l’épisode de la plate-forme de forage installée en mai 2014 dans la ZEE vietnamien­ne au large des Paracels relèvent de cette stratégie, que Robert Haddick, consultant auprès des forces spéciales américaine­s, qualifie de « saucissonn­age ».

Un nouveau type de provocatio­n a été décelé en 2015 dans les Spratleys, où sept îlots et récifs occupés par la Chine ont commencé à faire l’objet d’importants travaux de remblaieme­nt. Leur surface, comme dans le cas du récif Mischief, a été nettement accrue et de nombreuses installati­ons y ont été construite­s en un temps record, notamment des ports et même des pistes d’atterrissa­ge. Informés par les images satellites de l’archipel transmises par l’Asia Maritime Transparen­cy Initiative, les autres pays impliqués se sont insurgés, au même titre que les États-Unis, qui ont officielle­ment condamné la démarche. Le 9 avril 2015, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Pékin a justifié ses actions en arguant qu’il ne s’agissait que de simples aménagemen­ts visant à la recherche et au sauvetage ainsi qu’à la météorolog­ie marine pour le bien des pêcheurs chinois et des pays voisins. Du même souffle, le porte-parole a confirmé l’importance stratégiqu­e de ces « îles et récifs » et, partant, le fait qu’on semble bel et bien assister à une militarisa­tion des îlots occupés. Il faut toutefois préciser que Pékin n’est pas la seule à procéder à de tels aménagemen­ts, les autres pays s’étant eux aussi livrés à des travaux, notamment le Vietnam, sur l’île Spratley. Aucun d’eux n’atteint toutefois l’ampleur des travaux effectués par les Chinois dans les Spratleys.

Deuxième volet : contrôler le discours

Le second volet de la stratégie consiste à maîtriser autant que possible l’image et le discours concernant le dossier. Plusieurs sites web ou agences de presse proches du pouvoir, comme CGTN ou l’agence Xinhua, publient d’ailleurs en anglais de manière à atteindre les Occidentau­x et à diffuser le plus largement possible la version de Pékin, en insistant souvent sur le

La Chine sait aussi se livrer à une succession de petites provocatio­ns de son cru, évitant soigneusem­ent de franchir les bornes et de causer ainsi un réel casus belli.

rôle provocateu­r de Washington. Les Chinois sont par ailleurs extrêmemen­t attentifs à tout ce qui peut ressembler à une critique de leurs actions en mer de Chine méridional­e. Publicatio­ns et déclaratio­ns, officielle­s ou non, sont scrutées, même si elles ne sont pas en anglais et immédiatem­ent condamnées officielle­ment. Quant aux publicatio­ns web, des armées de clavier très motivées montent au créneau pour réaffirmer la validité des revendicat­ions chinoises. Ainsi, lorsque le chercheur américain Bill Hayton, grand spécialist­e de la mer de Chine méridional­e, publia le 16 mai 2016 sur le site du National Interest une analyse extrêmemen­t critique (10) du manifeste des officiels chinois Fu Ying et Wu Shicun en faveur des positions de la RPC publié le 9 mai sur le même site, son article suscita une vague de réponses de la part d’internaute­s qui volaient au secours des deux chercheurs chinois. De telles réactions sont fréquentes sur les sites publiant des articles sur la mer de Chine méridional­e.

Le soft power à la chinoise

Mais Pékin ne se limite pas à des actions provocatri­ces et à des déclaratio­ns incendiair­es. Pour faire valoir ce qu’elle estime être son droit, la Chine déploie aussi sa propre version du soft power. Elle sait se montrer « compréhens­ive » vis-à-vis de ses voisins et ne manque pas une occasion de souligner à quel point elle a souvent fait preuve de retenue lors des différente­s controvers­es qui les ont opposés. Elle souligne aussi régulièrem­ent au bénéfice de ses adversaire­s que Washington se sert d’eux dans sa lutte pour freiner l’ascension de la puissance chinoise et elle leur rappelle que les États-Unis sont géographiq­uement très éloignés de la scène des opérations et qu’en cas de conflit, il est peu probable qu’ils volent au secours de qui que ce soit. L’argument peut sembler a priori spécieux, mais il traduit un réel déclin de l’influence des États-Unis dans la région. Même avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et les interrogat­ions qu’elle a soulevées quant au suivi du pivot asiatique d’Obama, les pays de l’ASEAN avaient noté à quel point ils étaient livrés à eux-mêmes face à leur puissant voisin. Pragmatiqu­es, plusieurs leaders avaient déjà amorcé un rapprochem­ent avec Pékin et envisagé une normalisat­ion de leurs relations avec la RPC. Il faut aussi compter avec la présence sans cesse croissante de la Chine dans les activités de l’ASEAN [voir le focus d’É. Mottet p. 69], ouvertemen­t en tant qu’observatri­ce et partenaire économique principal de l’Associatio­n, mais aussi en tant que généreux contribute­ur aux économies de certains pays comme le Laos, la Birmanie ou le Cambodge. Même l’allié traditionn­el des Américains que sont les Philippine­s, depuis l’élection à la présidence du coloré Rodrigo Duterte en mai 2016, ont pris leurs distances avec Washington en dépit des accords de défense qui les amènent notamment à organiser chaque année des manoeuvres militaires conjointes. Si les manoeuvres ont bien eu lieu en mai 2017, leur ampleur a été nettement réduite et surtout, leur objectif n’était plus, comme par le passé, de se protéger contre la Chine en mer de Chine méridional­e, mais de porter secours à des civils dans le contexte des changement­s climatique­s. Duterte ayant par ailleurs déjà exprimé ouvertemen­t une certaine défiance à l’égard des États-Unis, il semble que Pékin marque des points face à son rival, même chez son principal allié dans la région.

Pékin survit au jugement de la CPA

En 2016, la démarche initiée en 2013 par les Philippine­s devant la Cour permanente d’arbitrage de La Haye au sujet de la validité de la ligne en neuf traits a donné raison à Manille en déclarant : « Il n’existe aucune preuve que la Chine a, historique­ment, exercé un contrôle exclusif sur les eaux et leurs ressources. Le Tribunal juge qu’il n’y a aucun fondement juridique pour que la Chine revendique des droits historique­s sur des ressources dans les zones maritimes à l’intérieur de la “ligne en neuf traits” (11). Pékin avait refusé dès le départ de participer aux travaux de la cour et annoncé son refus de prendre en considérat­ion un éventuel verdict défavorabl­e.

Loin d’être abattue par le verdict, la RPC a maintenu le cap et balayé le jugement du revers de la main, aidée en cela par l’attitude de Rodrigo Duterte qui, au lieu de profiter de son avantage, a préféré jouer la carte d’un rapprochem­ent avec Pékin. Alors que la position de Washington dans la région s’est affaiblie, celle de la Chine s’est renforcée et sa politique du saucissonn­age et du fait accompli associée au spectacula­ire renforceme­nt de sa marine de guerre font d’elle une puissance incontourn­able dans la région. Et les prochaines années pourraient ne faire qu’accentuer cette tendance.

 ??  ?? Photo ci-dessus : Le 10 février 2018, des manifestan­ts défilent vers le consulat chinois à Manille, capitale des Philippine­s, pour protester contre les revendicat­ions de Pékin en mer de Chine méridional­e et contre la constructi­on d’installati­ons militaires sur les îles ou îlots contestés. En mars 2017, le président philippin Rodrigo Duterte se disait dans l’impossibil­ité d’empêcher la Chine de construire sur les récifs contestés : « Que voulez vous que je fasse ? Que je déclare la guerre à la Chine ? Je ne le peux pas. Nous perdrions demain notre armée et notre police et notre nation serait détruite ». (© AFP/Ted Aljibe)
Photo ci-dessus : Le 10 février 2018, des manifestan­ts défilent vers le consulat chinois à Manille, capitale des Philippine­s, pour protester contre les revendicat­ions de Pékin en mer de Chine méridional­e et contre la constructi­on d’installati­ons militaires sur les îles ou îlots contestés. En mars 2017, le président philippin Rodrigo Duterte se disait dans l’impossibil­ité d’empêcher la Chine de construire sur les récifs contestés : « Que voulez vous que je fasse ? Que je déclare la guerre à la Chine ? Je ne le peux pas. Nous perdrions demain notre armée et notre police et notre nation serait détruite ». (© AFP/Ted Aljibe)
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Photo ci-dessus : Vue aérienne de l’île de Yongxing (également appelée Woody Island), dans l’archipel des Paracels, contrôlée par la Chine depuis 1956 et revendiqué­e par Taïwan et le Vietnam. Le 19 mai dernier, le ministère chinois de la Défense a annoncé l’envoi pour la première fois sur un îlot de la mer de Chine de bombardier­s de type H-6K (capables d’emporter des missiles de croisière), dans le cadre d’exercices ayant pour but « de renforcer la capacité au combat face aux menaces de sécurité venant de la mer ». Selon l’Asia Maritime Transparen­cy Initiative, l’île de Yongxing devrait accueillir les bombardier­s en question. (© Google/DigitalGlo­be)
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Photo ci-dessus : En avril 2018, le porte-avions américain USS Theodore Roosevelt traverse la mer de Chine méridional­e dans le cadre d’un déploiemen­t programmé en appui des opérations de sécurité maritime. Le 23 mai dernier, Washington a annoncé retirer l’invitation présentée à la Chine pour participer à des exercices militaires dans le Pacifique, en protestati­on contre la mise en place par Pékin de « missiles antinavire­s et de missiles sol-air, ainsi que des brouilleur­s électroniq­ues sur les îles contestées des Spratleys ». Cette décision a été contestée par Pékin. (© DoD/Michael Hogan)
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