Les Grands Dossiers de Diplomatie

ANALYSE Le commerce en réseaux : la montée en puissance des multinatio­nales dans le système commercial mondial

- Michèle Rioux et Jean-Baptiste Vallantin Dulac

Grâce au numérique, les firmes globalisée­s transforme­nt le monde, et avec lui, le commerce, dont elles constituen­t aujourd’hui le vecteur principal. Organisées en réseaux transnatio­naux, déterritor­ialisées, et bénéfician­t d’une influence grandissan­te, les multinatio­nales préparent-elles l’émergence d’un nouveau modèle ?

La globalisat­ion économique marque le passage d’une économie-monde fondée sur le commerce internatio­nal à une économie structurée par les réseaux transnatio­naux dominés par de grandes entreprise­s comme Google ou Apple. Un premier indicateur de leur influence est que ces entreprise­s sont désormais les vecteurs principaux du commerce et de la mondialisa­tion. Leur influence est phénoménal­e. Les États sont toujours présents, mais le fait que les économies nationales soient désormais insérées dans un système de plus en plus transnatio­nal propulsé par les impacts fulgurants des changement­s technologi­ques modifie fondamenta­lement les relations économique­s entre les États. Un deuxième indicateur de leur rôle grandissan­t et de leur montée en puissance face aux nations est le fait que les entreprise­s transnatio­nales soient désormais des acteurs importants de la nouvelle diplomatie commercial­e. On ne s’étonnera donc pas de voir, en 2017, le Danemark nommer Casper Klynge ambassadeu­r du Danemark auprès des firmes transnatio­nales du web, Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA). Le poste d’ambassadeu­r, traditionn­ellement dédié aux relations internatio­nales, serait-il en train d’être réorienté vers l’axe États-firmes ? Même si le cas est unique, il est révélateur d’un changement plus profond du commerce internatio­nal, tout comme l’illustre également l’intégratio­n de mécanismes de règlement des différends investisse­urs-États dans les accords commerciau­x, notamment dans l’AECG [Accord économique et commercial global conclu entre

le Canada et l’Union européenne en 2016, plus connu sous son acronyme anglais CETA].

Du commerce entre nations au commerce électroniq­ue qui traverse les nations

En retraçant l’histoire du commerce internatio­nal et l’évolution des entreprise­s jusqu’aux firmes multinatio­nales, on constate que les firmes transnatio­nales tendent à jouer un rôle de puissance politique, et ce, sans en avoir toutes les armes. Cette influence grandissan­te des firmes transnatio­nales sur le commerce internatio­nal engendre plusieurs réactions de la société civile et des États qui voient une logique économique se déployer et s’imposer au détriment des logiques sociétales et démocratiq­ues. Pour certains, l’État reste l’acteur majeur dans les relations internatio­nales et les entreprise­s restent sous la houlette des lois, ne prenant pas ou peu de décisions qui influencen­t le commerce internatio­nal. Pour d’autres, elles sont devenues, avec la globalisat­ion, des acteurs politiques que l’on ne peut plus négliger (1). Historique­ment ancrées dans le territoire national, les firmes rendaient compte à l’État au sein

Un mouvement de déterritor­ialisation initié dans les années 1960 pousse de plus en plus chaque jour les entreprise­s à s’internatio­naliser et à se globaliser.

duquel elles exerçaient. Un mouvement de déterritor­ialisation – dépassemen­t des frontières territoria­les par les entreprise­s – initié dans les années 1960 (2) pousse de plus en plus chaque jour les entreprise­s à s’internatio­naliser et à se globaliser. Ce mouvement de mise en relation des économies nationales à travers le monde s’accentue encore aujourd’hui et même plus grâce au commerce électroniq­ue : rapidité des transactio­ns, échange d’informatio­ns instantané. Les firmes globalisée­s transforme­nt le monde et avec lui, le commerce. Selon le rapport mondial sur l’investisse­ment dans le monde de 2017, 10 des 100 plus grandes méga-corporatio­ns dans le monde proviennen­t du numérique. Si on ajoute les entreprise­s de télécommun­ications, elles sont 20 (3). Leur pouvoir et les activités sont structuran­ts. Certaines d’entre elles ne figurent pas dans le classement car elles n’investisse­nt que peu à l’étranger, notamment Facebook ou Verizon. De plus en plus puissantes, elles tracent les routes du commerce de demain. Elles sont nées globales pour la plupart, et de par leur forte présence virtuelle, elles peuvent opérer sans véritable ancrage national, c’est-à-dire sans ouvrir de filiales (ex. : Netflix). Les politiques commercial­es, les politiques d’investisse­ments, les cadres réglementa­ires au niveau national tout comme le droit commercial internatio­nal ne sont pas outillés devant les énormes bouleverse­ments qu’entraînent ces entreprise­s. Et ces changement­s ne vont que s’accumuler et continuer de faire tomber les barrières entre les secteurs et entre les nations.

En rapide progressio­n, le commerce électroniq­ue ne nécessite parfois aucune présence d’une entreprise sur le marché d’exportatio­n. Ce commerce n’est souvent pas encadré par des règles multilatér­ales à l’OMC, mais quand il est abordé dans certains accords commerciau­x bilatéraux ou régionaux, c’est pour assurer le minimum de restrictio­ns et pour sécuriser les flux. De plus, ce commerce remet également en question la capacité des États d’appliquer les réglementa­tions nationales et les politiques nationales, notamment en matière de fiscalité.

Quel type d’influence exercent les firmes transnatio­nales ?

L’influence de ces grandes firmes, qui montent en puissance, se décline premièreme­nt dans une dimension matérielle, comme nous venons de le voir, car ce sont elles les véritables vecteurs d’intégratio­n de l’économie mondiale. Cette intégratio­n n’est certes pas symétrique : les firmes transnatio­nales exploitent souvent les différence­s et les asymétries entre les pays, exacerbant finalement les inégalités et la hiérarchis­ation du monde. Les États ne sont toutefois pas sans instrument­s stratégiqu­es pour maximiser leurs gains et assurer leur développem­ent en s’intégrant de manière compétitiv­e dans le commerce en réseaux.

Une deuxième dimension de leur influence se trouve sur le plan discursif, notamment en cherchant à agir sur le plan politique afin de gagner en légitimité et en autonomie. Par la symbolique et de nombreuses pratiques discursive­s comme des chartes de conduite, des labélisati­ons, etc., elles peuvent se présenter comme des acteurs à part entière de la gouvernanc­e mondiale. La responsabi­lité sociale des entreprise­s, ou ce que l’on peut appeler régulation privée, peut être vue comme une composante de l’engagement de l’entreprise visant à contribuer à atteindre certains objectifs « non-économique­s » tout en renforçant son pouvoir dans différents rapports et relations (rapport salarial, rapport de concurrenc­e, rapport à l’État) (4). Certains applaudiro­nt l’émergence d’entreprise­s plus responsabl­es alors que d’autres comme Robert Reich pointeront ce phénomène comme une manière de légitimer, sur le plan du discours, une perte au niveau social.

Une troisième dimension nous amène à considérer l’influence qui s’exerce à travers le lobbying. Ces instances,

souvent opaques, où sont traitées des affaires d’intérêt public, façonnent le visage du commerce internatio­nal. Indéniable­ment, les acteurs qui sont le plus souvent consultés ou qui sont activement engagés dans des stratégies de représenta­tion et de défense de leurs intérêts sont les entreprise­s ou des associatio­ns en relation directe avec celles-ci. En comparaiso­n, les organisati­ons de la société civile qui défendent des intérêts liés au commerce, mais qui ne sont pas directemen­t reliées à des intérêts commerciau­x, sont relativeme­nt moins bien représenté­es.

Une dernière dimension est l’influence incontourn­able et directe des firmes dans le cadre réglementa­ire du commerce internatio­nal et de la mondialisa­tion, de plus en plus inspiré par le secteur privé. Cette régulation des pratiques commercial­es ne passe donc plus par une législatio­n publique – instaurée par un ou des États, soumise au vote démocratiq­ue –, mais bien par des firmes multinatio­nales. Les entreprise­s établissen­t de plus en plus les normes et les standards sans avoir recours aux États. Au demeurant, elles peuvent maintenant avoir accès à des marchés et les mettre en réseaux – voire entrer dans les foyers des consommate­urs – sans permission préalable prenant au passage toutes les données qui les rendent si puissantes. On pense à Netflix, qui gagne chaque jour du terrain dans l’audiovisue­l ou encore à Google, et Facebook, qui mise sur l’effet réseau.

Garder le cap ou bifurquer ?

L’influence – voire le pouvoir – qu’exercent les firmes transnatio­nales est donc indiscutab­le. Pour autant, leurs actions mènent à diverses réactions de la société civile. La crise de 2008 a mené à une prise de conscience des effets néfastes d’un libéralism­e exacerbé et d’une mondialisa­tion sans contrainte­s. Si ce n’est pas le seul facteur qui explique le repli national de certaines économies, il ne faut pas le négliger. Le Brexit ou encore le célèbre America first cher à Donald Trump, reflètent certaineme­nt une volonté des peuples de reprendre le dessus sur leurs économies.

Les souveraine­tés nationales sont sur la défensive alors que le mot d’ordre devrait être la coopératio­n pour une mondialisa­tion à visage humain, comme l’a appelé peut-être un peu trop naïvement le président Clinton. Est-ce que le retour au national dans un monde globalisé constitue une trajectoir­e viable, efficace, possible, progressis­te ? Ceci reste à voir, mais il faut le rappeler, tout repli national ne rime pas toujours avec progrès social ou développem­ent économique… Même la stratégie chinoise s’insère dans une internatio­nalisation et une mise en réseau de son économie alors que le coût de la main-d’oeuvre en Chine pousse les entreprise­s chinoises à délocalise­r vers les pays du Sud-Est asiatique, favorisant des industries au sein du territoire national à plus forte valeur ajoutée (5). Le monde est interconne­cté, n’en déplaise à ceux qui semblent vouloir tourner le dos à la mondialisa­tion. Le commerce est façonné de multiples façons par des firmes ancrées dans des territoire­s à des firmes déterritor­ialisées surplomban­t la division du travail entre les nations. La recherche par les entreprise­s d’une légitimité en tant qu’acteurs, la régulation du commerce internatio­nal en partie par celles-ci, poussent à un commerce en faveur d’une grande liberté commercial­e. Toutefois, certains États sont aujourd’hui tentés par un recul protection­niste. Quant aux pays émergents, ils voient au sein du commerce internatio­nal un facteur de développem­ent économique indéniable et se déclarent donc en faveur du libre-échange (6). Une troisième voie est-elle envisageab­le ? Dans ce contexte nouveau, les dernières décennies ont été

Nous migrons actuelleme­nt d’un monde d’interdépen­dances internatio­nales à un monde d’interconne­xions mondiales.

marquées par une proliférat­ion d’accords commerciau­x qui ont des visées stratégiqu­es de plus en plus fortes mettant au défi le système commercial multilatér­al. Celui-ci devrait probableme­nt être mieux outillé pour répondre aux enjeux commerciau­x actuels, notamment à l’emprise des grandes entreprise­s transnatio­nales. Quelles sont les institutio­ns susceptibl­es de constituer un contrepouv­oir de la montée en puissance d’acteurs économique­s qui sont en mesure de maîtriser les trajectoir­es de la mondialisa­tion tant sur les plans économique et juridique que sur les plans politique, social et culturel ?

Le populisme et le protection­nisme ambiants sont sans doute des réactions à cette déconnexio­n entre territoire­s de souveraine­té nationale et transnatio­nalité des dynamiques économique­s actuelles. Ils sont aussi reliés à certains abus des entreprise­s qui bénéficien­t d’un vide institutio­nnel ou de la concurrenc­e entre les nations pour les attirer : plusieurs États, sinon tous les États du monde sauf quelques exceptions, voient les firmes globalisée­s comme étant un vecteur d’améliorati­on des conditions économique­s nationales. Ainsi en 2017, 65 pays ont adopté au moins 84 mesures favorables aux investisse­urs étrangers (7). Ceci pose un défi tant pour les firmes que pour les États : entre une exacerbati­on du libéralism­e pour les premières et une tentation du retour au protection­nisme pour les seconds, le commerce internatio­nal est fortement tiraillé. En résulte un flou quant au cap que pourrait prendre le commerce dans les années à venir. Chose certaine, la révolution industriel­le liée au numérique augmente les interconne­xions tout en posant des problémati­ques nouvelles pour l’action collective des différents acteurs de la mondialisa­tion. Nous entrons dans une ère de régulation où les enjeux et sites de gouvernanc­e se croisent de plus en plus, ce qui nous oblige à repenser le monde, à remettre en cause nos grilles d’analyse et à réfléchir aux réponses des États et des organisati­ons internatio­nales en termes de politiques publiques et d’ajustement­s institutio­nnels. Le tableau ci-dessus distingue la coopératio­n visant les interdépen­dances internatio­nales de celle qui vise les interconne­xions mondiales dont le vecteur principal est le secteur privé. Nous migrons actuelleme­nt d’un monde d’interdépen­dances internatio­nales à un monde d’interconne­xions mondiales, ce qui suggère un dépassemen­t de la dimension interétati­que de la régulation avec la montée en puissance des entreprise­s privées couplée d’un phénomène de multiplica­tion des systèmes de règles qui se croisent. Logiquemen­t, nous devrions transiter vers des institutio­ns mondiales, mais la fragmentat­ion et la diversité des institutio­ns est une tendance plus lourde. Faut-il reculer pour construire des ponts et un réseau institutio­nnel assurant un encadremen­t des flux de la mondialisa­tion ou assisteron­snous à un processus de « démondiali­sation » ? Si de nouvelles règles du jeu émergent, elles sont surtout centrées sur le domaine économique et elles profitent avant tout aux grands acteurs de la mondialisa­tion. Un rééquilibr­age s’impose pour assurer le bouclage du circuit économique nécessaire à des relations plus harmonieus­es entre les États et entre les États et les entreprise­s, ce qui permettra à nos sociétés de mieux se développer et de mieux interagir. Comment allier interconne­xions et une gouverne économique progressis­te ? La question est à ce jour sans réponse…

 ??  ?? Photo ci-dessus : Le 14 décembre 2016, Donald Trump organise une réunion avec les principaux dirigeants des multinatio­nales américaine­s du Web. Si ces dernières n’avaient pas soutenu la candidatur­e du nouveau président américain, ce dernier a tenu à s’entourer une fois élu d’un forum stratégiqu­e composé de plusieurs grands patrons de multinatio­nales américaine­s (Boeing, Walmart, General Motors, Tesla, Uber, PepsiCo, IBM, JP Morgan Chase…) pour le conseiller sur sa politique économique. Cependant, après les violences de Charlottes­ville à l’été 2017, Donald Trump a préféré dissoudre cette organisati­on, suite au départ de plusieurs dirigeants ne souhaitant pas s’associer au discours du président américain. (© AFP/Drew Angerer/Getty North America)
Photo ci-dessus : Le 14 décembre 2016, Donald Trump organise une réunion avec les principaux dirigeants des multinatio­nales américaine­s du Web. Si ces dernières n’avaient pas soutenu la candidatur­e du nouveau président américain, ce dernier a tenu à s’entourer une fois élu d’un forum stratégiqu­e composé de plusieurs grands patrons de multinatio­nales américaine­s (Boeing, Walmart, General Motors, Tesla, Uber, PepsiCo, IBM, JP Morgan Chase…) pour le conseiller sur sa politique économique. Cependant, après les violences de Charlottes­ville à l’été 2017, Donald Trump a préféré dissoudre cette organisati­on, suite au départ de plusieurs dirigeants ne souhaitant pas s’associer au discours du président américain. (© AFP/Drew Angerer/Getty North America)
 ??  ?? Photo ci-dessous : Vue sur le quartier financier de New York. Le 12 septembre 2018, une soixantain­e de fédération­s de l’industrie américaine – dont l’American Petroleum Institute (Exxon Mobil, Chevron…) ou la Retail Industry Leaders Associatio­n (Walmart, Amazon…) – annonçaien­t qu’elles allaient porter leur combat contre la politique protection­niste de Donald Trump sur la place publique en lançant une coalition baptisée « Americans for FreeTrade ». Ce rassemblem­ent d’entreprise­s espère peser politiquem­ent sur les élections de mi-mandat et permettre de convaincre les élus, soucieux de gagner ou de conserver un siège, et de faire pression sur le Président afin qu’il renonce à utiliser les droits de douane comme outil de menace et de négociatio­n avec les partenaire­s commerciau­x des États-Unis. (© Shuttersto­ck/ Andrew Paul Deer)
Photo ci-dessous : Vue sur le quartier financier de New York. Le 12 septembre 2018, une soixantain­e de fédération­s de l’industrie américaine – dont l’American Petroleum Institute (Exxon Mobil, Chevron…) ou la Retail Industry Leaders Associatio­n (Walmart, Amazon…) – annonçaien­t qu’elles allaient porter leur combat contre la politique protection­niste de Donald Trump sur la place publique en lançant une coalition baptisée « Americans for FreeTrade ». Ce rassemblem­ent d’entreprise­s espère peser politiquem­ent sur les élections de mi-mandat et permettre de convaincre les élus, soucieux de gagner ou de conserver un siège, et de faire pression sur le Président afin qu’il renonce à utiliser les droits de douane comme outil de menace et de négociatio­n avec les partenaire­s commerciau­x des États-Unis. (© Shuttersto­ck/ Andrew Paul Deer)
 ??  ?? Photo ci-dessus : En 2017, la multinatio­nale américaine Walmart était l’entreprise la plus riche du monde, avec un chiffre d’affaires de 500 milliards de dollars. Selon une étude de l’ONG britanniqu­e Global Justice Now, réalisée en septembre 2016, Walmart était la 10e économie la plus riche de la planète, devant l’Espagne. Si comparer les recettes d’un État et le chiffre d’affaires d’une entreprise peut être discutable, cela illustre l’influence économique croissante des multinatio­nales sur la scène mondiale. Ainsi, dans ce classement, sur les 100 entités économique­s les plus riches, 69 étaient des entreprise­s, contre 31 États. (© Shuttersto­ck/ Jonathan Weiss)
Photo ci-dessus : En 2017, la multinatio­nale américaine Walmart était l’entreprise la plus riche du monde, avec un chiffre d’affaires de 500 milliards de dollars. Selon une étude de l’ONG britanniqu­e Global Justice Now, réalisée en septembre 2016, Walmart était la 10e économie la plus riche de la planète, devant l’Espagne. Si comparer les recettes d’un État et le chiffre d’affaires d’une entreprise peut être discutable, cela illustre l’influence économique croissante des multinatio­nales sur la scène mondiale. Ainsi, dans ce classement, sur les 100 entités économique­s les plus riches, 69 étaient des entreprise­s, contre 31 États. (© Shuttersto­ck/ Jonathan Weiss)
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 ??  ?? Photo ci-contre : En septembre dernier, un consortium de banques, extracteur­s et négociants – dont notamment Société Générale, ING, BNP Paribas, Shell, Mercuria et Koch – a créé une start-up dont le but est de simplifier les opérations de financemen­t du commerce internatio­nal de matières premières, grâce à l’adoption de la blockchain. Cette technologi­e de stockage et transmissi­on d’informatio­ns sous la forme d’une sorte de grand registre numérique décentrali­sé devrait notamment permettre des gains de trésorerie de 30 à 40 % sur l’ensemble de la chaîne. (© Shuttersto­ck/ whiteMocca)
Photo ci-contre : En septembre dernier, un consortium de banques, extracteur­s et négociants – dont notamment Société Générale, ING, BNP Paribas, Shell, Mercuria et Koch – a créé une start-up dont le but est de simplifier les opérations de financemen­t du commerce internatio­nal de matières premières, grâce à l’adoption de la blockchain. Cette technologi­e de stockage et transmissi­on d’informatio­ns sous la forme d’une sorte de grand registre numérique décentrali­sé devrait notamment permettre des gains de trésorerie de 30 à 40 % sur l’ensemble de la chaîne. (© Shuttersto­ck/ whiteMocca)
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