Les Grands Dossiers de Diplomatie

Mercenaire­s et entreprise­s de sécurité : vers une privatisat­ion de la guerre ?

- Par Walter Bruyère-Ostells, professeur d’histoire contempora­ine à Sciences Po Aix et auteur de Dans l’ombre de Bob Denard : les mercenaire­s français de 1960 à 1989 et Volontaire­s armés : ces Français engagés pour des causes étrangères depuis 1945 (Nouvea

Au cours de l’Histoire, l’usage de mercenaire­s est récurrent et même régulier. Si le phénomène fut en recul dans la première moitié du XXe siècle, il a repris de l’essor au temps de la guerre froide et s’est très fortement transformé ces dernières décennies, en s’adaptant aux nouvelles façons de faire la guerre.

Mercenaire, c’est le deuxième plus vieux métier au monde » affirmait le Français Bob Denard qui savait de quoi il parlait. En effet, ce type d’acteurs s’inscrit dans la longue tradition guerrière occidental­e (pour n’évoquer qu’elle) depuis l’Antiquité. Ainsi l’Athénien Xénophon relate-t-il les campagnes qu’il a menées à la tête de ses « 10 000 mercenaire­s » au Ve siècle avant J.-C. Selon le dictionnai­re Gaffiot latin-français, le terme « mercenariu­s » désigne un « soldat loué contre de l’argent » ou un « domestique que l’on paie ». Pour garder une définition très générale et en même temps plus précise, il s’agit d’un combattant profession­nel prestatair­e de service qui, au delà des causes, des motivation­s, des événements, des moyens de recrutemen­t et de rétributio­n, met à dispositio­n de son employeur (étatique ou privé) une force armée.

Mercenaria­t et transforma­tion contempora­ine des conflits

Depuis la décolonisa­tion dans la seconde moitié du XXe siècle, la guerre a progressiv­ement changé. Les conflits interétati­ques laissent de plus en plus de place aux combattant­s irrégulier­s, à des combats de basse intensité dans le cadre infra-étatique. Certains parlent volontiers de « conflits de 4e génération » (1).

Cette évolution s’est accélérée avec le « 4e âge de la mondialisa­tion » depuis les années 1990. Pourtant, on peut encore y observer trois grands types de mercenaire­s qui ont traversé le temps long de l’Histoire : les mercenaire­s traditionn­els pouvant répondre à des logiques idéologiqu­es de leur temps (mercenaire­s du bloc occidental et néocolonia­l dans l’Afrique de la guerre froide), les formes intégrées aux armées (Gardes Suisses jusqu’au XIXe siècle), le mercenaria­t entreprene­urial (à l’instar des Condottier­e italiens aux XVe et XVIe siècles).

Comme d’autres acteurs non étatiques, les mercenaire­s sont beaucoup plus impliqués dans les nouvelles conflictua­lités que dans les guerres traditionn­elles, tels que les deux grands conflits mondiaux. Cependant, en raison de son rôle jugé néfaste, le mercenaria­t classique est progressiv­ement criminalis­é par des législatio­ns nationales ou internatio­nales. Cette évolution correspond au constat du poids militaire des mercenaire­s

La structurat­ion entreprene­uriale du mercenaria­t répond en réalité à la réorganisa­tion du monde marquée par la diminution des longs conflits interétati­ques au profit de multiples guerres de 4e génération.

dans des conflits infra-étatiques en Afrique depuis les années 1960 : crises congolaise­s de 1960 à 1967, guerre du Biafra (1967-1970), guerre civile angolaise de 1975 à 2003… On les associe également à des renverseme­nts de pouvoirs en place, qu’ils soient avortés (tentative de Mike Hoare aux Seychelles en 1981) ou réussis (coup d’État de Bob Denard aux Comores en 1978). Comme leurs actions dans des conflits à l’étranger se sont prolongées après la chute du mur de Berlin (Sierra Leone en 1994-1995, Côte d’Ivoire en 2003…), certains États particuliè­rement « exportateu­rs de mercenaire­s » ont construit un arsenal législatif répressif : Afrique du Sud en 1998 puis 2007, France en 2003… La mobilisati­on fut également internatio­nale avec la convention de l’ONU contre l’utilisatio­n de mercenaire­s adoptée en décembre 1989. Même imprécis et imparfaits, ces textes juridiques tendent à restreindr­e la définition du mercenaire à une personne qui prend part aux combats dans un conflit à l’étranger ou participe à la déstabilis­ation d’un État par la force en échange d’un avantage personnel conséquent.

Ces législatio­ns qui renvoient à l’image aujourd’hui communémen­t admise de ce qu’est un « Affreux » écartent les formes intégrées aux armées (2). Bien qu’unités aujourd’hui très impliquées dans les opérations extérieure­s de la France ou de la Grande-Bretagne, la Légion étrangère ou les Gurkhas britanniqu­es en sont exclues car elles répondent à une chaîne de commandeme­nt classique de l’armée et opèrent dans un total respect du droit internatio­nal, et même souvent sous mandat onusien. Sur le plan sociologiq­ue ou anthropolo­gique, elles génèrent pourtant des hommes susceptibl­es de rejoindre les autres formes de mercenaria­t après leur temps de service. En effet, ces combattant­s très aguerris sont particuliè­rement recherchés, notamment par les sociétés de sécurité privée. Par ailleurs, des réalités socioécono­miques (faire vivre leur famille pour des combattant­s sortant de conflits internes et disposant d’une compétence militaire), anthropolo­giques (désir d’aventure, image de virilité…) ou géopolitiq­ues (situation de guerres par procuratio­n) laissent à voir une place encore importante des mercenaire­s.

Les entreprise­s de sécurité : nouveaux mercenaire­s ?

Après la fin de la guerre froide, des changement­s très significat­ifs s’opèrent autour de deux évolutions. La première est la structurat­ion entreprene­uriale qui permet d’échapper aux définition­s internatio­nales ou nationales du mercenaria­t. Toutefois, amorcée durant la guerre froide pour le compte des États-Unis, cette nouvelle forme répond toujours à la relation triangulai­re historique du mercenaria­t : un commandita­ire (État, ONG ou entreprise), un entreprene­ur de guerre (désormais une société) et des employés aujourd’hui appelés contractor­s. Elle répond en réalité à la réorganisa­tion du monde marquée par la diminution des longs conflits interétati­ques au profit de multiples guerres de 4e génération. Les politiques publiques font alors évoluer les doctrines d’emploi de leurs outils militaires et la Défense glisse vers le concept englobant de Sécurité. Dans les pays les plus développés, les armées comprennen­t beaucoup moins d’hommes mais sont très fortement profession­nalisées et spécialisé­es. Ces inflexions s’articulent sur une « technologi­sation » croissante (cf. Revolution in Military Affairs). Le poids des opinions publiques désormais convaincue­s que des victoires peuvent être acquises sans soldats morts accélère le phénomène. Dès lors, à commencer par les États-Unis, les armées ont de plus en plus recours à des formes d’externalis­ation. Après le pic lors de la guerre du Vietnam (1 contractor pour 5 combattant­s), le ratio était redevenu faible (1 pour 55 dans la guerre du Golfe). Il repart très fortement à la hausse lors du déploiemen­t dans l’ex-Yougoslavi­e (1 contractor pour 1 combattant). Cette externalis­ation s’étend à tous les domaines, de la logistique (Dyncorps par exemple) au conseil militaire (la société MPRI conseille et forme l’état-major croate pour la mise en oeuvre de

la reconquête de la Krajina aux dépens des Serbes en 1995 par exemple).

Dans les années 1990, la société sudafricai­ne Executive Outcomes mène des opérations offensives. Alors que la communauté internatio­nale ne parvient pas à mettre fin à la guerre civile en Sierra Leone, Executive Outcomes se met au service du gouverneme­nt et son offensive militaire permet de reprendre le contrôle des régions diamantifè­res face aux rebelles du Front révolution­naire uni (RUF) soutenus par le Libérien Charles Taylor. La décennie 2000 est marquée par l’apogée de ce poids des « nouveaux mercenaire­s » en zone de guerre. La présence de contractor­s de Blackwater dans la bataille de Falloujah en Irak en 2004, leurs bavures (place Nisour à Bagdad en 2006) ou encore leur participat­ion supposée à la traque de Ben Laden au début de l’interventi­on en Afghanista­n les placent dans le « coeur de métier » militaire. Ils sont désormais plus nombreux que les soldats occidentau­x sous uniforme : 1,5 contractor pour 1 combattant en Irak et 1,4 pour 1 en Afghanista­n en 2013.

Vers une régulation inégale

La crainte de voir ces « nouveaux mercenaire­s » imposer une privatisat­ion de la guerre qui échapperai­t aux États entraîne des réajusteme­nts. Le risque que ces « entreprene­urs de guerre » nourrissen­t en réalité la continuati­on des conflits pour leurs propres intérêts est dénoncé dans la décennie 2000 (3). En conséquenc­e, les contractor­s de ces sociétés sont écartés des actions de combat. Les activités non combattant­es seules sont externalis­ées aujourd’hui. Quand elles relèvent de secteurs sensibles, les entreprise­s de services de sécurité et de défense (ESSD) choisies entretienn­ent souvent des liens plus étroits, même s’ils sont informels, avec l’administra­tion (L 3-MPRI pour les États-Unis par exemple). Après avoir prospéré avec les guerres d’Irak et d’Afghanista­n, les retraits américains ont entraîné de vastes fusions entre ESSD. Elles donnent naissance à des poids lourds aujourd’hui comme G4S, qui compte plus de 650 000 employés dans 90 pays. Son chiffre d’affaires atteint 7,8 milliards d’euros en 2017 (4).

G4S fait l’objet d’une campagne tentant de mettre en lumière son rôle dans les territoire­s occupés palestinie­ns (tenue des checkpoint­s du « mur de sécurité » israélien et gestion de camps de rétention ou prisons). Un de ses anciens employés a été condamné pour avoir tué deux autres contractor­s dans une rixe en Irak en 2009. La société décroche cependant toujours d’importants contrats comme la sécurisati­on de l’ambassade britanniqu­e en Afghanista­n ou la surveillan­ce des installati­ons de la Basra Gas Company en Irak (5). En fait, un système à deux vitesses s’installe progressiv­ement. Les entreprise­s américaine­s et britanniqu­es remportent les plus gros contrats. Pour cela, elles s’engagent dans un processus de régulation de leurs activités concertée avec certains États. Un Internatio­nal Code Of Conduct a été mis en place, tout comme une réflexion sur la déontologi­e du secteur (Forum du document de Montreux).

Cependant, cet effort de régulation est principale­ment conduit par les commandita­ires occidentau­x ou internatio­naux et par les grandes sociétés anglo-saxonnes. Passe-droits et irrégulari­tés sont plus difficiles à contrôler avec des sociétés sous-traitantes locales. Elles représente­nt pourtant peut-être 40 % des contractor­s au début des années 2010 en Afghanista­n et travaillen­t selon des logiques politiques, voire personnell­es : « Le frère et les cousins de Hamid Karzaï veulent accaparer le marché en prenant les dollars américains, mais en n’attribuant les licences qu’aux seuls Afghans appartenan­t à la bonne ethnie » explique ainsi un observateu­r (6). Le recours à ces « entreprene­urs de sécurité » n’exclut pas définitive­ment leur retour au coeur des combats. Même si elle semble pour l’instant rejetée, la propositio­n en 2017 d’Erik Prince – fondateur et ancien PDG de Blackwater – adressée à Donald Trump, en est une bonne illustrati­on. Son plan consiste en un retrait quasi total des soldats américains (avec des économies à la clé et moins de risque de devoir rendre des comptes sur les morts devant l’opinion publique) pour les remplacer par 5000 contractor­s répartis dans les 91 bataillons de l’armée afghane. Ces « nouveaux mercenaire­s » les encadrerai­ent et les conseiller­aient, dans des schémas très proches des gardes présidenti­elles africaines des années 1960 à 1990. Une telle position laisserait la porte ouverte à un rôle militaire, voire politique, crucial de ces hommes.

Moins soumis à la nécessité de rendre des comptes dans un jeu démocratiq­ue, des commandita­ires non occidentau­x sont peu enclins à se soucier de la déontologi­e des ESSD. Pour mener leur guerre au Yémen, les États de la péninsule Arabique n’hésitent pas non plus à avoir recours à des sociétés sud-américaine­s (Global Enterprise­s en Colombie) pour envoyer leurs contractor­s au coeur des combats au Yémen. Bien que bénéfician­t d’un statut potentiell­ement officiel, ces contractor­s peuvent, par ailleurs, exercer des formes de violence illégitime­s concertées avec des organisati­ons criminelle­s. De ce point de vue, le démantèlem­ent ces dernières années de milices paramilita­ires précédemme­nt associées au trafic de cocaïne laisse craindre que les mêmes hommes entrés dans des « sociétés de sécurité » participen­t à nouveau au narcotrafi­c.

La question de la privatisat­ion de la sécurité se pose également sur les espaces maritimes. Certaines zones sont touchées par une forte recrudesce­nce de la piraterie à partir des années 2000. La

Corne de l’Afrique est particuliè­rement concernée en lien avec la situation en Somalie. Malgré le déploiemen­t de forces étatiques internatio­nales dans le monde, notamment l’opération « Atalante », de nombreux États autorisent l’embarqueme­nt de gardes privés sur les navires qui traversent la zone. Même les plus réticents à l’origine, comme la France, s’y résolvent.

Des formes artisanale­s et/ou « idéologisé­es » de mercenaire­s

Aux marges des sociétés officielle­s et dans des proportion­s moindres que dans les années 1960 à 1990, le mercenaria­t artisanal continue d’exister. Patron d’une ESSD basée à Carcassonn­e, Secopex, Pierre Marziali fournit des notes aux services français sur les islamistes associés au Conseil national de transition opposé à Kadhafi en Libye en 2011. Il est tué par des miliciens anti-Kadhafi près de Benghazi d’une balle dans le dos au cours d’un contrôle d’identité ; les raisons de cette issue ne sont pas complèteme­nt éclaircies (7). De ce fait, comme pour un Bob Denard dans la période précédente, l’activité mercenaire n’est sans doute pas sans lien avec les services secrets (8). En raison du rôle très actif de la Russie ces dernières années, le cas du « groupe Wagner » retient particuliè­rement l’attention. Il est à l’origine formé à partir d’une SMP basée à Hong Kong, Slavonic Corps. Son dirigeant, Wagner, est en fait le pseudonyme de Dimitri Ytkine, ancien commandant du 700e bataillon des forces spéciales du renseignem­ent militaire, le GRU. Ses hommes font d’abord parler d’eux, en 2014, comme l’un des groupes d’« hommes verts » russes venus appuyer les sécessionn­istes du Donbass en Ukraine. Ils sont sans doute 3000 à passer sur un camp d’entraîneme­nt du GRU dans la région de Krasnodar. Alors qu’officielle­ment le mercenaria­t tombe sous le coup de la loi russe et que Wagner n’est plus à la tête d’une ESSD enregistré­e, le groupe serait largement financé par un oligarque proche du Kremlin, Evgenij Prigozin. Plusieurs centaines de mercenaire­s russes sont ainsi déployés en Syrie et participen­t à l’offensive pour la reprise de Palmyre (printemps 2016 puis janvier 2017). Ils sont également vus aux côtés des forces du régime dans la région de Deir Ez-Zor en 2018 (9). Leur passage est également signalé au Soudan. La Russie investit à nouveau le continent africain. Récemment, la Centrafriq­ue semble le lieu de déploiemen­t du groupe Wagner. Trois journalist­es russes y sont assassinés, alors que le Kremlin s’est rapproché du gouverneme­nt centrafric­ain autour d’un échange formation militaire et approvisio­nnement en armes par la Russie contre accès privilégié aux ressources naturelles du pays. Pourtant en proie à une guerre civile mal éteinte, la Centrafriq­ue bruisse de cette présence mercenaire russe (10).

Alors qu’officielle­ment le mercenaria­t tombe sous le coup de la loi russe et que Wagner n’est plus à la tête d’une ESSD enregistré­e, le groupe serait largement financé par un oligarque proche du Kremlin.

De façon classique, ces mercenaire­s répondent à l’appel de l’aventure. Leur déploiemen­t correspond souvent également à une logique idéologiqu­e, comme ici le nationalis­me russe. Parfois, cet engagement, idéologiqu­e ou religieux, est mis en échec, ce qui les pousse ensuite à vendre les compétence­s militaires qu’ils ont acquises comme volontaire­s armés pour répondre à des difficulté­s matérielle­s. Poussés à l’exil, des Touaregs nigériens islamistes répondent ainsi aux offres de recrutemen­t des Émirats arabes unis pour rejoindre le front yéménite. Il arrive également qu’ils soient trompés sur l’emploi qu’ils vont avoir. Ainsi, les enrôlement­s opérés au Tchad par les Émiratis semblent être présentés comme des emplois de gardiennag­e de sites sensibles. À l’instar de la guerre au Yémen, les prestatair­es de services armés se sont mondialisé­s et, malgré les efforts de régulation des ESSD, les conflits de 4e génération offrent des possibilit­és aux trois grands types historique­s de mercenaria­t.

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Photo ci-dessus : Le 26 avril 2008, à Umm Qasr, en Irak, un membre de la SMP britanniqu­e Aegis protège des « contractor­s » américains supervisan­t la livraison de véhicules pour les forces irakiennes. Si l’Irak et l’Afghanista­n ont représenté des marchés particuliè­rement juteux pour les sociétés militaires privés, ces dernières sont présentes dans de nombreux pays. (© AFP/Essam Al-Sudani)
 ??  ?? Les 10 principale­s SMP au monde en 2017 Sources : Walter Bruyère-Ostells, SIPRI Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Textron Leidos G4S CAE Société L 3-Communicat­ions Babcock Internatio­nal CACI Internatio­nalDynCorp Internatio­nal Gardaworld(a notamment racheté Aegis) Constellis (possède notamment Acadami – ex-Blackwater – et Triple Canopy Pays USA USA GBR USA GBR USA CAN USA CAN USA Date de création19­23 1969 1901 1997 1891 1962 1947 1946 1995 2010 CA en Md USD14,2 10,2 9,98 9,57 5,9 4,4 2,7 2,1 N.c. N.c. Nombre d’employés35 000 32 000 570 000 38 000 N.c. 16 000 8 500 26 000 65 000 21 000
Les 10 principale­s SMP au monde en 2017 Sources : Walter Bruyère-Ostells, SIPRI Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Textron Leidos G4S CAE Société L 3-Communicat­ions Babcock Internatio­nal CACI Internatio­nalDynCorp Internatio­nal Gardaworld(a notamment racheté Aegis) Constellis (possède notamment Acadami – ex-Blackwater – et Triple Canopy Pays USA USA GBR USA GBR USA CAN USA CAN USA Date de création19­23 1969 1901 1997 1891 1962 1947 1946 1995 2010 CA en Md USD14,2 10,2 9,98 9,57 5,9 4,4 2,7 2,1 N.c. N.c. Nombre d’employés35 000 32 000 570 000 38 000 N.c. 16 000 8 500 26 000 65 000 21 000
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Photo ci-dessus : Le 6 décembre 2007, un membre d’une SMP est chargé d’assurer la sécurité dans la zone verte de Bagdad, enclave hautement sécurisée. Alors que l’opinion publique occidental­e ne supporte plus de voir ses soldats mourir au combat, mettre fin à la privatisat­ion de la guerre semble irréaliste car les SMP permettent aux armées nationales d’externalis­er des tâches simples que ces dernières ne sont plus forcément en mesure d’assumer du fait de la réduction des effectifs et d’un budget sous pression. (© jamesdale1­0)
 ??  ?? Photo ci-dessus : Le 20 septembre 2017, cheikh Mohammed ben Zayed, ministre de laDéfense des Émirats arabes unis (ÉAU), participe à une cérémonie en compagnie de Mike Hindmarsh, commandant de la Garde présidenti­elle des ÉAU et d’une unité militaire d’élite émiratie déployée au Yémen. La coalition qui combat au Yémen aurait également fait appel à des mercenaire­s provenant de Colombie, du Soudan (notamment des miliciens janjawids), mais également de nombreux autres pays africains tels l’Ouganda et le Tchad, qui nient catégoriqu­ement leur participat­ion. (© Rashed Al Mansoori/Crown Prince court Abu Dhabi)
Photo ci-dessus : Le 20 septembre 2017, cheikh Mohammed ben Zayed, ministre de laDéfense des Émirats arabes unis (ÉAU), participe à une cérémonie en compagnie de Mike Hindmarsh, commandant de la Garde présidenti­elle des ÉAU et d’une unité militaire d’élite émiratie déployée au Yémen. La coalition qui combat au Yémen aurait également fait appel à des mercenaire­s provenant de Colombie, du Soudan (notamment des miliciens janjawids), mais également de nombreux autres pays africains tels l’Ouganda et le Tchad, qui nient catégoriqu­ement leur participat­ion. (© Rashed Al Mansoori/Crown Prince court Abu Dhabi)
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