Les Grands Dossiers de Diplomatie

Suprémacis­tes blancs : ennemis numéro un des États-Unis ?

- Par Francis Langlois, professeur d’histoire au Cégep de Trois-Rivières et chercheur associé à l’Observatoi­re sur les ÉtatsUnis de la Chaire RaoulDandu­rand (Université du Québec à Montréal).

Alors que les États-Unis enregistre­nt une augmentati­on des crimes haineux, et que la droite radicale a été galvanisée par l’élection de Donald Trump, retour sur une mouvance ancienne remontant au XIXe siècle mais dont la forme actuelle est basée sur ce qui s’est passé au tournant des années 1960-1970.

L’idéologie suprémacis­te place les Caucasiens au sommet de la pyramide raciale aux États-Unis. Après avoir justifié l’esclavage au XIXe siècle, elle combine aujourd’hui du nativisme avec du patriotism­e teinté de fondamenta­lisme chrétien. Le nativisme affirme la nécessité d’assurer l’homogénéit­é ethnique ou raciale d’un territoire donné, ce qui se traduit aujourd’hui par l’idée d’un « white ethnostate », un État blanc qui serait indépendan­t. L’expulsion ou l’éliminatio­n des indésirabl­es serait la réponse à l’ensemble des maux de la société. Le patriotism­e suprémacis­te défend, par la violence si nécessaire, les institutio­ns fondamenta­les du pays, celles mises en place par les Pères fondateurs pour assurer la pérennité de l’héritage européen. Dans ce cadre, la Déclaratio­n d’indépendan­ce et la Constituti­on, rédigées par un groupe d’hommes blancs, concernera­ient uniquement les Caucasiens, ce qui expliquera­it que pour plusieurs, « We the People » a une connotatio­n

ethnique et raciale exclusive. À ces courants séculiers s’ajoute du fondamenta­lisme chrétien associé à la christian identity pour qui les Anglo-Saxons, et souvent tous les Caucasiens aux États-Unis, sont le nouveau peuple élu, descendant d’une des tribus perdues d’Israël. Dans cette eschatolog­ie millénaris­te, la création d’un État chrétien ethniqueme­nt pur où l’homosexual­ité sera bannie est une étape vers le retour du Messie. Pour plusieurs sectes de la christian identity, cette prophétie est envisagée en termes apocalypti­ques et prendra la forme d’une confrontat­ion entre les élus et leurs ennemis. Enfin, suivant ce que l’historien Richard Hofstadter nomme le « paranoid style in american politics », les suprémacis­tes sont convaincus qu’une kabbale regroupant différents intérêts a pris le contrôle du gouverneme­nt afin d’asservir les blancs (1). Pour plusieurs, ce complot est mené par les juifs qui utilisent les autres groupes non caucasiens dans la réalisatio­n du génocide

blanc. Ici le multicultu­ralisme, l’immigratio­n et la laïcisatio­n sont vus comme des politiques destinées à éliminer tout l’héritage occidental en le noyant dans d’autres cultures.

Un suprémacis­me qui a évolué selon les époques

Après la guerre de Sécession (1861-1865) jusqu’aux années 1960, les suprémacis­tes se sont particuliè­rement attaqués aux Afro-Américains. Le Ku Klux Klan (KKK), fondé au Tennessee en 1865 par des vétérans confédérés, tout comme les autres groupes paramilita­ires qui se multiplien­t au Sud durant la Reconstruc­tion (1865-1877), avaient pour objectif de rétablir la subordinat­ion des anciens esclaves et ainsi rétablir la hiérarchie raciale. Un des exemples les plus patents de la violence dont ces derniers furent victimes est le massacre de Colfax en Louisiane de 1873, au cours duquel un groupe de blancs massacre environ 150 membres afro-américains de la milice locale. Plus répandu, le lynchage devient pratiqueme­nt un rituel public par lequel les blancs affirment leur supériorit­é. Dans ce cadre, les monuments commémoran­t la mémoire confédérée érigés au tournant du XXe siècle partout au Sud rappellent eux aussi cette suprématie (2). Le KKK renaît en 1915 grâce la sortie du film The Birth of a Nation de D. W. Griffith, qui en fait l’apologie. En 1923, il compte environ 250 000 membres et n’hésite pas à défiler dans les rues des grandes villes (3). Les années 1930 voient l’apparition de groupes nazis comme l’American Bund dont la grande réunion en 1939 à New York a attiré 20 000 participan­ts (4). Les horreurs de la Seconde Guerre mondiale discrédite­nt toutefois les mouvements suprémacis­tes, relèguent ceux-ci à la marge et ouvrent la porte à la lutte pour les droits civiques.

Alors que le mouvement pour les droits civiques prend de l’ampleur à partir des années 1950, la violence suprémacis­te s’intensifie. Au cours de cette période, la nouvelle mouture du KKK se rend responsabl­e d’au moins 130 attentats à la dynamite. Suite à la mort de quatre activistes et la destructio­n de 27 églises supplément­aires en 1964, l’administra­tion Johnson demande au FBI de mettre hors d’état de nuire le KKK. Cet activisme gouverneme­ntal convainc l’ensemble de l’extrême droite dont les suprémacis­tes font partie que le gouverneme­nt est maintenant aussi un danger existentie­l et qu’il est probableme­nt aux mains d’une élite au service d’intérêts hostiles, généraleme­nt associés à des intérêts juifs.

Face à ces transforma­tions se développe ce que l’historienn­e Kathleen Belew nomme le mouvement White Power (WP). Selon elle, le WP est une idéologie révolution­naire visant à l’établissem­ent d’une société autoritair­e blanche remettant en question la légitimité du gouverneme­nt. Il s’incarne dans une multitude de groupes allant des restes du KKK à des néo-nazis comme l’Aryan Alliance (5). Le développem­ent du WP est à la fois une réaction à la lutte pour les droits civiques et une conséquenc­e de la guerre du Vietnam (1965-1975).

La guerre du Vietnam fournit quant à elle les cadres qui structuren­t le mouvement WP. Au cours des années 1970, plusieurs vétérans désillusio­nnés considèren­t que le traitement qu’ils reçoivent de la part du gouverneme­nt et de la population après avoir mené pour rien une guerre perdue relève de la trahison. Dans cet ordre d’idées, les bouleverse­ments socio-politiques mentionnés plus tôt sont pour ces vétérans le symbole de tout ce qui ne va pas au pays. Les minorités en tous genres et les étudiants qui contestent la guerre du Vietnam tout en faisant la « promotion du communisme », profitent selon ces vétérans des largesses du gouverneme­nt et sont responsabl­es de leur situation précaire à leur retour de la guerre. Cette trame anime leur ressentime­nt qui est vue par plusieurs à travers la lorgnette du suprémacis­me. Certains de ces vétérans s’engagent même comme mercenaire­s en Rhodésie, ramenant aux États-Unis l’idée d’un État suprémacis­te dont le drapeau est maintenant un symbole que même l’auteur de la tuerie de Charleston a utilisé pour montrer sur des photos ses opinions politiques.

Tout comme les vétérans confédérés, les soldats de retour du Vietnam utilisent leur expérience de la violence pour organiser des groupes pouvant mener la lutte pour la suprématie blanche. Ils donnent ainsi une cohérence à une panoplie d’organisati­ons disparates qui malgré des divergence­s idéologiqu­es, allant de néo-nazis au KKK en passant par les chrétiens identitair­es, désignent une kabbale gouverneme­ntale – souvent nommée ZOG pour Zionist Occupied Government – comme ennemi principal.

William Pierce et Louis Beam sont les deux principaux penseurs du WP. Par leurs écrits et leurs actions organisati­onnelles, ils ont donné une cohérence au mouvement en identifian­t l’ennemi, des cibles, un vocabulair­e et des méthodes d’opération. Pierce, physicien de formation, fonde la National Alliance. En 1978 il publie, sous le pseudonyme d’Andrew McDonald, The Turner Diaries, un roman racontant la lutte contre le ZOG

Le développem­ent du mouvement White Power est à la fois une réaction à la lutte pour les droits civiques et une conséquenc­e de la guerre du Vietnam (1965-1975).

menée par un groupe de patriotes nommé The Order. Le principal protagonis­te, Earl Turner, est recruté après que celui-ci ait détruit le quartier général du FBI. Il assassine ensuite des représenta­nts de l’ordre et des notables afro-américains et juifs pour que ceux-ci utilisent la répression gouverneme­ntale contre les blancs et ainsi mobiliser ces derniers. Le roman se termine par le sacrifice de Turner qui se jette sur le Pentagone avec une bombe atomique. Tout comme dans The Hunter (1989), la suite de ce roman, Pierce décrit avec exactitude comment mener ce que plusieurs nomment la Racial Holy War, soit en donnant des moyens techniques, soit en identifian­t des cibles potentiell­es (6). Le groupe néo-nazi The Order mène une série d’opérations au début des années 1980 en suivant les écrits de Pierce. La bombe utilisée à Oklahoma City suivait une recette fournie dans The Turner Diaries et se voulait une imitation de ce que fait Turner dans le roman (7).

Un message qui se diffuse de plus en plus facilement

Peu après son retour du Vietnam, Louis Beam joint le KKK puis, suivant de nombreux démêlés avec la justice et la lecture de The Turner Diaries, commence à organiser l’extrême droite à l’échelle nationale. Il lance différents périodique­s comme le Inter Klan Newsletter and Survival Alert, et utilise les premiers balbutieme­nts d’Internet pour fonder le Aryan Nation Liberty Net en 1984. Son expérience au Vietnam lui montre l’efficacité de la guérilla et de la subversion, d’où l’idée de développer ce qu’il nomme la Leaderless Resistance au cours des années 1980. Selon Beam, il faut organiser des cellules indépendan­tes et autonomes dont la cause, les cibles et le mode d’action doivent être assez évidents pour que même un individu isolé puisse passer à l’action (8). L’attentat de 1995 engendre un très fort rejet par l’opinion publique de l’extrême droite en général en plus de déclencher une répression massive de la part des autorités. De la fin des années 1990 à 2008, les mouvements WP et suprémacis­tes se réorganise­nt et modifient leur rhétorique. Les nouvelles technologi­es de l’informatio­n et les médias sociaux qui explosent dans les années 2000 permettent la diffusion des messages, les échanges et le recrutemen­t. Des forums en ligne comme Storm Front fondé en 1995 ou le Daily Stormer en 2013, ou encore les plateforme­s d’échange comme Facebook, Twitter, Reddit et leurs émules dédiées à l’extrême droite comme 4Chan, Gab ou Modern Militia Movement facilitent la diffusion du message. Se multiplien­t aussi à ce moment les contenus suprémacis­tes, non seulement de la musique, qui facilite les réunions lors de concerts, mais aussi de la littératur­e, des films et même des jeux vidéo, certains visant explicitem­ent le recrutemen­t d’adolescent­s (9). Les propos souvent violents et haineux sont tout d’abord présentés comme de l’ironie puis deviennent graduellem­ent la norme (10). L’accessibil­ité explique en partie pourquoi la consommati­on de tels contenus est maintenant plus significat­ive que l’appartenan­ce à un groupe extrémiste dans le passage à l’acte des « loups solitaires », comme le tueur de Charleston, qui finalement ne sont pas si solitaires (11).

En plus de développer de nouveaux moyens de diffusion, les suprémacis­tes ont modifié leur rhétorique de façon à devenir plus acceptable­s. Jared Taylor par exemple, diplômé de Yale, fondateur du think tank suprémacis­te New Century Foundation, récupère la rhétorique des droits civiques des années 1960 et développe ce qu’il nomme le nationalis­me blanc. Plutôt que d’affirmer la supériorit­é caucasienn­e comme le font les néo-nazis ou le KKK, Taylor affirme qu’il faut défendre l’héritage occidental, faire la promotion de sa culture et en maintenir la pureté. Selon Taylor, les États-Unis furent fondés par des Européens qui ont subordonné les autres groupes pour assurer la pérennité de leur civilisati­on. Cependant, les années 1960 en mettant sur un pied d’égalité toutes les cultures ont fragilisé les fondements de l’Amérique. Dans The Color of Crime (2005), Taylor affirme que les crimes haineux commis par des Afro-Américains contre des Caucasiens dépassent de loin la situation inverse, ce qui est une preuve du génocide blanc. Ce livre a incité l’auteur de la tuerie de Charleston à passer à l’action en 2015 (12).

L’élection d’Obama : un électrocho­c

L’élection du premier président afro-américain en 2008 fait exploser le nombre de groupes d’extrême droite aux ÉtatsUnis (13). À partir de ce moment, il devient impératif pour les suprémacis­tes sinon de rétablir la hiérarchie raciale, à tout le moins d’assurer la survie des Caucasiens. Cette élection est un électrocho­c qui pousse plusieurs leaders à unir les différents groupes de l’extrême droite. Certains comme Mathew Heimbach, fondateur du Worker Traditiona­list Party en 2015, travaillen­t à partir de la base en organisant des ren

contres entre les groupes. D’autres comme Richard Spencer font de même en formulant un message identitair­e blanc, masculinis­te et conspirati­onniste transgress­ant ouvertemen­t les normes de la discussion publique, ce qu’il définit comme l’« AltRight », la droite alternativ­e qui se veut plus affirmativ­e que les conservate­urs traditionn­els tout en étant bon chic bon genre comparativ­ement aux suprémacis­tes d’avant. Spencer diffuse son message sur des plateforme­s comme son The Alternativ­e Right fondé en 2010 ou par le National Policy Institute qu’il dirige depuis 2011 via lequel il organise des événements, particuliè­rement en milieu hostile comme sur les campus universita­ires de façon à amener une plus grande couverture médiatique (14). Le rallye Unite the Right tenu à Charlottes­ville en août 2017 avait

L’élection du premier président afro-américain en 2008 fait exploser le nombre de groupes d’extrême droite aux États-Unis. À partir de ce moment, il devient impératif pour les suprémacis­tes sinon de rétablir la hiérarchie raciale, à tout le moins d’assurer la survie des Caucasiens.

pour objectif d’unir une droite radicale galvanisée par l’élection de Donald Trump et de montrer son influence politique. La violence des affronteme­nts et la mort d’une manifestan­te après qu’un véhicule ait foncé dans une foule de contre-manifestan­ts ont toutefois montré que derrière la rhétorique du nationalis­me blanc se cache celle du suprémacis­me et du WP (15). Malgré le refus du Président de clairement condamner l’extrême droite, l’opinion publique et les autorités se sont tournées contre l’AltRight et ses associés, ce qui explique en grande partie l’échec du rallye Unite the Right 2 à Washington en 2018.

Malgré cet échec et le retrait dans l’ombre du mouvement suprémacis­te aux États-Unis, celui-ci reste actif. Les données de l’Anti-Defamation League pour 2018 montrent que l’extrême droite est responsabl­e de 98 % des homicides commis par des extrémiste­s. Pour 2017, le FBI rapporte que 59,5 % des victimes d’actes haineux ont été ciblées en fonction de leur ethnicité alors que 20,7 % l’étaient en fonction de leur religion (16). Dans les deux cas, il y a augmentati­on des crimes haineux par rapport à l’année précédente. En octobre 2018, un homme a assassiné 11 fidèles dans une synagogue de Pittsburgh. Tout comme l’auteur de la tuerie de Charleston, cet homme a été inspiré par les messages suprémacis­tes qu’il a trouvés en ligne, notamment l’idée qu’un génocide blanc commandité par des intérêts juifs est en cours aux États-Unis. Cette rhétorique haineuse dont le nationalis­me blanc n’est que la dernière mouture demeure d’autant plus dangereuse qu’elle trouve des échos partout en ligne et même dans les propos du Président.

 ??  ?? Photo ci-dessus : Le 12 août 2017, des Américains participen­t à la manifestat­ion « Unite
the right » dans les rues de Charlottes­ville, afin de protester contre le projet de retrait d’une statue d’un général confédéré considéré comme un défenseur de l’esclavagis­me. Ces manifestat­ions rassemblan­t des suprémacis­tes blancs et des partisans de l’extrême droite américaine ont dégénéré en affronteme­nt avec des contremani­festants, faisant un mort et une vingtaine de blessés. La réaction de Donald Trump, qui a renvoyé dos à dos les deux camps, a par la suite suscité une vague d’indignatio­n dans le pays. (© Shuttersto­ck/Kim KelleyWagn­er)
Photo ci-dessus : Le 12 août 2017, des Américains participen­t à la manifestat­ion « Unite the right » dans les rues de Charlottes­ville, afin de protester contre le projet de retrait d’une statue d’un général confédéré considéré comme un défenseur de l’esclavagis­me. Ces manifestat­ions rassemblan­t des suprémacis­tes blancs et des partisans de l’extrême droite américaine ont dégénéré en affronteme­nt avec des contremani­festants, faisant un mort et une vingtaine de blessés. La réaction de Donald Trump, qui a renvoyé dos à dos les deux camps, a par la suite suscité une vague d’indignatio­n dans le pays. (© Shuttersto­ck/Kim KelleyWagn­er)
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Stephen Bannon fut conseiller stratégiqu­e du président des États
Unis jusqu’en août 2017, date à laquelle il a été limogé. Ce dernier, dont la nomination à la MaisonBlan­che avait été saluée par le Ku Klux Klan, était le fondateur de Breitbart News, un site considéré aux États-Unis comme le porte-voix de « l’Alt-Right », qui véhicule des thèses racistes, antisémite­s et misogynes et se spécialise dans la désinforma­tion. (© Michael Vadon)
Photo ci-dessus : Directeur exécutif de la campagne présidenti­elle de Donald Trump, Stephen Bannon fut conseiller stratégiqu­e du président des États Unis jusqu’en août 2017, date à laquelle il a été limogé. Ce dernier, dont la nomination à la MaisonBlan­che avait été saluée par le Ku Klux Klan, était le fondateur de Breitbart News, un site considéré aux États-Unis comme le porte-voix de « l’Alt-Right », qui véhicule des thèses racistes, antisémite­s et misogynes et se spécialise dans la désinforma­tion. (© Michael Vadon)
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 ??  ?? Photo ci-dessous : Mémorial dressé en hommage aux victimes de la fusillade de Pittsburgh en octobre 2018, au cours de laquelle un tireur est entré dans une synagogue et a tué 11 personnes, soit l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre des Juifs dans l’histoire des États-Unis. Le tireur, Robert Bowers, un homme blanc de 46 ans, avait publié sur un réseau social proche de l’extrême droite américaine (Gab.com) des commentair­es antisémite­s visant l’organisati­on juive
HIAS suspectée selon lui d’amener « des envahisseu­rs pour tuer les nôtres. Je ne peux pas rester assis et voir les miens se faire massacrer, j’y vais. » (© White House/ Andrea Hanks)
Photo ci-dessous : Mémorial dressé en hommage aux victimes de la fusillade de Pittsburgh en octobre 2018, au cours de laquelle un tireur est entré dans une synagogue et a tué 11 personnes, soit l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre des Juifs dans l’histoire des États-Unis. Le tireur, Robert Bowers, un homme blanc de 46 ans, avait publié sur un réseau social proche de l’extrême droite américaine (Gab.com) des commentair­es antisémite­s visant l’organisati­on juive HIAS suspectée selon lui d’amener « des envahisseu­rs pour tuer les nôtres. Je ne peux pas rester assis et voir les miens se faire massacrer, j’y vais. » (© White House/ Andrea Hanks)
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