Les Grands Dossiers de Diplomatie

Les réalités parallèles de la politique étrangère de Donald Trump

- Par Vincent Boucher, chercheur en résidence à l’Observatoi­re sur les ÉtatsUnis de la Chaire RaoulDandu­rand et doctorant en science politique à l’Université du Québec à Montréal.

Face à un déficit de leadership présidenti­el, une gestion contestée des ressources de l’appareil de sécurité nationale et l’action de conseiller­s ambitieux qui court-circuitent la mise en place de changement­s majeurs, force est de constater que la « diplomatie du deal » demeure, pour le moment, un exercice rhétorique alimentant l’incertitud­e au sujet de l’avenir du leadership américain.

Personne ne connaît le système comme moi, c’est pourquoi je suis la seule personne qui puisse le réparer » (1). Ces mots prononcés par Donald Trump lors de la convention nationale du Parti républicai­n en juillet 2016 résument bien sa vision de la présidence. En matière de politique étrangère, Trump ébranle plusieurs certitudes partagées par l’élite des partis démocrate et républicai­n. Sa doctrine de l’« Amérique d’abord », qui conçoit les relations internatio­nales comme un jeu à somme nulle, remet en question l’ordre internatio­nal libéral sur lequel s’appuie le leadership américain depuis plus de 70 ans (2). Pour certains, cette politique étrangère s’inspire des grands principes du réalisme en priorisant les intérêts des États-Unis et la préservati­on de leur souveraine­té (3). Pour d’autres, il s’agit d’un retour à une forme d’isolationn­isme rappelant les débats politiques du XIXe siècle. Au-delà de ces étiquettes idéologiqu­es, la plupart des observateu­rs s’entendent pour dire que les idées mises en avant par le 45e président marquent un tournant majeur pour la puissance américaine. Après un peu plus de deux ans à la Maison-Blanche, Donald Trump a-t-il réussi à durablemen­t changer le comporteme­nt des États-Unis sur la scène internatio­nale ? L’analyste qui tente de répondre à cette question se heurte à une contradict­ion d’envergure, car cette présidence flirte constammen­t avec des réalités parallèles en ce qui a trait à la performanc­e du Président, aux rôles de ses principaux conseiller­s et aux résultats obtenus en matière de politique étrangère. Croyant pouvoir façonner seul la destinée de la puissance américaine, l’ancien magnat de l’immobilier se présente comme un président qui

surpasse ses prédécesse­urs en tous points, qui s’entoure de la meilleure équipe de conseiller­s et qui a rapidement redoré le blason du pays à l’internatio­nal grâce à ses talents de négociateu­r et de gestionnai­re hors pair. Par contraste, l’analyste note un déficit de leadership présidenti­el, une piètre gestion des ressources de l’appareil de sécurité nationale et l’action de conseiller­s ambitieux qui court-circuitent la mise en place de changement­s majeurs. Par conséquent, les résultats claironnés par Trump ne sont pas au rendez-vous. À plus d’un an des présidenti­elles de 2020, force est de constater que Trump ne se donne toujours pas les moyens de ses ambitions de taille pour altérer les rapports internatio­naux à l’avantage de Washington.

Le perturbate­ur-en-chef

Depuis la fin des années 1980, Trump a construit son image publique autour de l’idée qu’il était un gestionnai­re aguerri rompu à l’« art de la négociatio­n ». Cette réalité dépeinte par Trump ne reflète pas celle observée : les échecs à répétition du Président dans le monde des affaires, ainsi que sa conduite erratique des affaires politiques à la Maison-Blanche, remettent en question cette vision mythifiée véhiculée par le Président et ses plus fidèles partisans. Alors que Trump se vante de travailler avec plus d’acharnemen­t que ses prédécesse­urs, son emploi du temps obtenu par Axios indique qu’il consacre environ 60 % de ses journées à du « temps exécutif », faisant ainsi preuve d’une piètre gestion de son temps – la ressource la plus précieuse dont dispose un président. De plus, malgré son manque flagrant d’expérience en matière de politique étrangère, il est peu avide d’informatio­ns, préférant se fier à son instinct pour prendre des décisions. Souhaitant éviter la lecture de mémorandum­s détaillés, il exige que ses conseiller­s lui livrent l’informatio­n à l’oral et se montre plus perméable aux images qu’aux écrits. Au-delà de ce manque de curiosité, le président républicai­n démontre un mépris manifeste pour l’expertise de ses conseiller­s, comme l’ont prouvé ses réactions épidermiqu­es face aux évaluation­s des services de renseignem­ent au sujet de l’ingérence russe dans l’élection de 2016 et de l’affaire Kashoggi. Trump préfère aussi prendre conseil auprès de ses alliés politiques à l’extérieur du gouverneme­nt et s’abreuver à même l’univers médiatique conservate­ur qui l’appuie. Enfin, il aborde la plupart des dossiers de politique étrangère dans une perspectiv­e électorali­ste, comme l’illustre le lien établi dans un discours prononcé à Miami en février 2019 entre les démocrates se revendiqua­nt de l’étiquette socialiste et le régime déliquesce­nt de Nicolas Maduro au Vénézuéla. Au demeurant, le style présidenti­el peu orthodoxe marqué par l’inexpérien­ce, l’indiscipli­ne, un manque de curiosité et d’égard pour l’expertise dont a fait jusqu’à maintenant preuve Donald Trump représente un obstacle d’envergure à une réorientat­ion ambitieuse de la politique étrangère du pays.

Conflit et chaos dans la prise de décision

Trump a beau être un président novice et indiscipli­né, il n’en occupe pas moins un poste éminemment puissant au sein du système politique des États-Unis, surtout en politique extérieure. Concrèteme­nt, la présidence mène la diplomatie du pays, commande les forces armées et peut les déployer à l’étranger, outrepassa­nt ainsi le pouvoir de déclarer la guerre du Congrès. De plus, l’exécutif dispose d’un appareil de sécurité nationale fédérant les ressources diplomatiq­ues, militaires et du renseignem­ent qui consacre l’avantage présidenti­el dans l’élaboratio­n des politiques internatio­nales du pays. Or, l’actuel président a négligé ces ressources, comme le démontrent sa transition présidenti­elle bâclée, le taux de roulement record du personnel sénior de l’administra­tion et les nombreux postes laissés vacants au Départemen­t d’État et dans les ambassades à travers le monde. Surtout, il éprouve énormément de difficulté à fédérer les ressources et intérêts de l’appareil de sécurité national derrière la mise en oeuvre des politiques inspirées de son slogan « l’Amérique d’abord ». En résulte donc un processus décisionne­l désordonné qui peine à livrer les résultats escomptés et qui laisse place à l’action de conseiller­s capables de manipuler le jeu bureaucrat­ique en leur faveur.

Après le départ hâtif de son premier conseiller pour la sécurité nationale Michael Flynn, Trump avait confié les rênes du National Security Council (NSC) à H. R. McMaster. De concert avec le chef du Bureau de la Maison-Blanche John Kelly, McMaster a tenté d’établir un processus décisionne­l convention­nel pour une administra­tion hors du commun (4), une entreprise vaine face à l’ascendant des membres de la famille présidenti­elle et aux luttes de factions toxiques entre « nationalis­tes » et « réalistes internatio­nalistes » qui déchiraien­t l’administra­tion (5). Plutôt que de mitiger ces tensions, Trump a pleinement assumé son style informel et peu structuré, attisant ainsi ces conflits internes et créant un environnem­ent où tous les coups sont permis – en fait preuve le nombre élevé de fuites qui affligent cette administra­tion (6). Succédant à McMaster en avril 2018, le néoconserv­ateur John Bolton s’est empressé de placer ses alliés au sein du NSC et a pratiqueme­nt éliminé les rencontres du forum décisionne­l – Principals Committee –,

contournan­t ainsi le processus convention­nel de formulatio­n des politiques et de prise de décision. Plutôt que d’assumer le rôle de courtier qui s’assure de bien coordonner le travail des différents départemen­ts et agences pour ensuite offrir un menu exhaustif d’options au Président, Bolton agit comme une éminence grise en conseillan­t Trump sur la base de ses propres préférence­s (7). Lorsque ces préférence­s concordent avec celle du Président, Bolton permet à son patron de réaliser certaines de ses promesses électorale­s : méfiance envers les accords internatio­naux et restaurati­on de la puissance américaine dans le cas du retrait du traité sur les Forces nucléaires intermédia­ires et hostilité à l’égard de l’Iran dans le cas du retrait du pacte sur le nucléaire de 2015. Trump, qui évite autant que possible de se confronter à des opinions discordant­es, semble s’accommoder de la méthode Bolton. Ayant une confiance aveugle envers ses capacités, il estime ne pas avoir besoin d’un tel processus d’évaluation exhaustive des options.

Durant la première année et demie de sa présidence, plusieurs observateu­rs étaient rassurés par la présence d’« adultes dans la pièce » (8) qui contrôlaie­nt les pires instincts du 45e président. Cependant, les départs successifs du secrétaire d’État Rex Tillerson et McMaster au printemps 2018, mais surtout celui du secrétaire à la Défense James Mattis en décembre de la même année, ont sapé les espoirs que des conseiller­s agiraient comme garde-fous d’un président défiant les normes présidenti­elles. Leurs successeur­s, respective­ment Bolton et le secrétaire d’État Mike Pompeo, cherchent à accommoder les instincts du Président et à l’aider à les transforme­r en politiques concrètes (9). À titre d’exemple, Pompeo affirmait, au Forum de Davos de janvier 2019, que la dynamique de « perturbati­on » qui frappe actuelleme­nt le monde est un « développem­ent positif » (10). De plus, l’administra­tion semble travailler de concert pour confronter le régime Maduro au Vénézuéla, alors que le président Trump qualifie ce chef d’État de « marionnett­e » socialiste de La Havane et que John Bolton désigne Caracas comme membre d’une « troïka de la tyrannie » avec Cuba et le Nicaragua (11).

Une politique étrangère détournée par les conseiller­s

Pendant que Bolton et Pompeo permettent au Président de concrétise­r ses instincts nationalis­tes, unilatéral­istes et protection­nistes, ils poursuiven­t aussi leurs propres objectifs qui contrevien­nent parfois à ceux de l’agenda de Trump. Le retrait précipité de soldats américains de Syrie et d’Afghanista­n annoncé à la midécembre 2018 en est le meilleur exemple. Bolton et Pompeo, qui souhaitaie­nt maintenir une présence militaire en Syrie pour contenir l’influence croissante de l’Iran dans la région, ont ralenti le processus de mise en oeuvre de ces décisions du Président et ont obtenu le maintien de 400 soldats en sol syrien. Dans la foulée de la démission du secrétaire à la Défense James Mattis, les militaires essaient eux aussi de minimiser les dommages collatérau­x de ces annonces tant pour les alliés kurdes en Syrie que pour Zalmay Khalilzad, l’émissaire pour la paix en Afghanista­n, qui mène les négociatio­ns avec les talibans. Enfin, en présentant leur évaluation des menaces mondiales pour l’année 2019 devant la commission sénatorial­e sur le renseignem­ent en janvier dernier, les figures de proue de la communauté du renseignem­ent ont encore une fois prouvé que deux réalités parallèles existent en matière de politique étrangère aux États-Unis : celle du président Trump et celle des spécialist­es d’affaires étrangères, de défense et de sécurité nationale.

Trump a pleinement assumé son style informel et peu structuré, attisant ainsi les conflits internes et créant un environnem­ent où tous les coups sont permis.

Dépourvu de l’expérience nécessaire pour superviser le travail de ses conseiller­s (12), Trump ne peut pas garantir qu’un habile manipulate­ur bureaucrat­ique comme Bolton l’empêchera de réorienter la politique étrangère dans la direction qu’il souhaite. À bien des égards, ses conseiller­s disposent toujours de la marge de manoeuvre nécessaire pour livrer des versions édulcorées des politiques du Président. Néanmoins, ils doivent procéder avec prudence et éviter de contredire publiqueme­nt leur patron pour ne pas subir l’opprobre de Trump ou pire, se voir montrer la porte dans la disgrâce (13). Trump ne semble exercer un réel ascendant que sur Patrick Shanahan, secrétaire à la Défense par intérim, qui s’avère bien plus docile que son prédécesse­ur. Ainsi, deux réalités coexistent : la politique étrangère de la rupture souhaitée par Trump et celle inspirée des idées néoconserv­atrices dont s’abreuvent les conseiller­s qui détiennent les clés du processus d’élaboratio­n des politiques, comme Bolton et Pompeo (14). La révolution en matière d’affaires extérieure­s promise par le Président peut paraître bien lancée, si on se fie seulement à son fil Twitter et à ses discours. Encore une fois, il existe une réalité parallèle de la politique étrangère qui est bien moins reluisante pour le Président.

Un changement essentiell­ement rhétorique… jusqu’à présent

Quelles sont les conséquenc­es de cette gestion défaillant­e du processus de formulatio­n de la politique étrangère sur l’implicatio­n des États-Unis à l’internatio­nal ? En se comportant de manière erratique, en assumant son inexpérien­ce et son imprévisib­ilité, le Président ne se donne pas les moyens de ses ambitions, c’est-à-dire l’établissem­ent d’une véritable politique étrangère transactio­nnelle qui priorisera­it les intérêts de Washington au détriment de ceux de ses alliés et partenaire­s. Après avoir franchi le cap du mi-mandat, le chamboulem­ent systématiq­ue de la politique extérieure promis par le Président se fait toujours attendre. À ce titre, les deux premières années de sa présidence ont été marquées par un « degré surprenant de stabilité » (15). Outre le retrait unilatéral du pacte sur le nucléaire iranien et du Partenaria­t Trans-Pacifique, Donald Trump ne peut se vanter que d’avoir instauré un changement rhétorique de la politique extérieure du pays. Sur bien des dossiers, Trump a dû se contenter de semer l’incertitud­e et inquiéter les alliés traditionn­els sans toutefois atteindre les résultats escomptés. En plus de négliger l’expertise de son appareil de sécurité nationale, Trump mène une diplomatie personnali­sée parfois audacieuse, souvent risquée et presque toujours déstabilis­atrice. Le Président offense les pays alliés, remet en question l’utilité de piliers de l’architectu­re sécuritair­e des États-Unis – au premier chef l’OTAN – et se rapproche d’hommes forts, de Brasilia à Manille, en passant par Riyad. Or, pour l’instant, plusieurs de ces affronts rhétorique­s pourraient être renversés assez aisément par un.e autre occupant.e du bureau Ovale. Reste à voir si ces avanies laisseront ou non des cicatrices profondes à Berlin, Londres, Ottawa et Paris, qui ont été la cible des foudres de la Maison-Blanche. De manière générale, Trump prend des risques superflus qui viennent ternir son image et celle des États-Unis. Par exemple, en discutant avec le président russe Vladimir Poutine sans être accompagné d’un preneur de notes, Trump s’expose à du chantage potentiel de la part du Kremlin et vient alimenter les théories voulant qu’il soit un agent à la solde des Russes. Dans de rares cas, le style Trump génère des occasions inattendue­s de s’attaquer à des problèmes qui semblaient jusqu’à récemment insolubles. Néanmoins, en acceptant de rencontrer Kim Jong-Un à Singapour en juin 2018 malgré un déficit d’expertise sur la région au Départemen­t d’État, il a offert une légitimité en tant que puissance nucléaire à Pyongyang sans rien obtenir en retour. Leur deuxième rencontre à Hanoï est venue confirmer qu’au-delà du symbolisme de la poignée de main Trump-Kim, l’« art de la négociatio­n » était aussi soumis à la complexité des pourparler­s sur le nucléaire nord-coréen à laquelle se sont heurtées les administra­tions précédente­s. Le style Trump a aussi permis de lancer un processus de négociatio­ns commercial­es avec la Chine, au coût d’une guerre tarifaire qui a placé un fardeau considérab­le sur les producteur­s agricoles et consommate­urs américains. Bien que le commerce internatio­nal soit le seul enjeu sur lequel Trump semble guidé par une idéologie cohérente depuis les années 1980 (16), les résultats se font ici aussi attendre. Les renégociat­ions d’accords de libreéchan­ge avec la Corée du Sud, de même qu’avec le Canada et le Mexique, nous ont appris que Trump peut se contenter de modestes modificati­ons du statu quo pour obtenir un nouveau pacte portant sa griffe. Enfin, l’approche bilatérale que privilé

Deux réalités coexistent : la politique étrangère de la rupture souhaitée par Trump et celle inspirée des idées néoconserv­atrices dont s’abreuvent les conseiller­s qui détiennent les clés du processus d’élaboratio­n des politiques, comme Bolton et Pompeo.

gie Trump en diplomatie n’offre qu’un levier limité sur la puissance chinoise dont dépend l’économie des États-Unis, surtout en l’absence d’une stratégie articulée pour guider la compétitio­n stratégiqu­e dans laquelle s’engage Washington avec Pékin (17).

Même si le grand bouleverse­ment promis lors de la campagne de 2016 tarde à se matérialis­er, l’approche singulière du président républicai­n en matière de formulatio­n des politiques et d’exercice de la diplomatie a engendré son lot de conséquenc­es. Les réalités parallèles de la politique extérieure formulées par le Président et ses conseiller­s accentuent le caractère imprévisib­le du comporteme­nt de la puissance américaine. Ce constat soulève une question fondamenta­le : quelle est la valeur des promesses et menaces formulées au nom des États-Unis par un président imprévisib­le qui n’hésite pas à contredire ses subordonné­s, et à se contredire lui-même ? De l’avis de plusieurs, le style Trump érode la crédibilit­é des États-Unis, car autant ses alliés que ses rivaux se demandent si le pays tiendra parole (18). Pour l’heure, rien n’indique que le Président modifiera ses méthodes de travail pour exercer un meilleur contrôle sur ses conseiller­s et conduire une politique extérieure plus cohérente. Au contraire, Trump semble être plus à l’aise que jamais dans son rôle de perturbate­uren-chef, autant à la Maison-Blanche qu’à l’internatio­nal. Avec des dossiers cruciaux sur la table en 2019 – négociatio­ns commercial­es avec la Chine, crise politique au Vénézuéla, pourparler­s sur le nucléaire nord-coréen, escalade des tensions entre l’Inde et le Pakistan et renouveau de la course aux armements avec Moscou –, il est difficile de voir comment un Président récalcitra­nt, malgré toute sa confiance en soi, atteindra ses objectifs ambitieux. L’échéance électorale de 2020 compliquer­a davantage cet exercice et motivera sans doute Trump à promouvoir sa propre réalité de la politique extérieure américaine – avec ou sans résultats à l’appui.

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À la surprise générale, le président américain s’est désolidari­sé du communiqué final négocié de haute lutte avec ses partenaire­s du
G7, qualifiant au passage leur hôte, Justin Trudeau, de « très malhonnête et faible ». C’est depuis Air
Force One, quelques heures après avoir quitté le sommet, qu’il a fait voler en éclats l’accord, via un tweet. (© AFP/Jesco Denzel/ Bundesregi­erung/DPA Picture-Alliance)
Photo ci-dessus : Le 9 juin 2018, Donald Trump s’entretient avec ses homologues du G7 réunis à Charlevoix, au Québec. À la surprise générale, le président américain s’est désolidari­sé du communiqué final négocié de haute lutte avec ses partenaire­s du G7, qualifiant au passage leur hôte, Justin Trudeau, de « très malhonnête et faible ». C’est depuis Air Force One, quelques heures après avoir quitté le sommet, qu’il a fait voler en éclats l’accord, via un tweet. (© AFP/Jesco Denzel/ Bundesregi­erung/DPA Picture-Alliance)
 ??  ?? Photo ci-dessous : Le 11 mars 2018, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson (à gauche) rencontre le président du Kenya à Nairobi, lors de sa tournée africaine. Deux jours plus tard, il apprenait via un tweet de Donald Trump qu’il allait être remplacé à la tête de la diplomatie américaine par Mike Pompeo, qui occupait jusque-là le poste de directeur de la CIA. Qualifié de « bête comme ses pieds » et « flemmard comme tout », Rex Tillerson avait notamment profité de sa tournée africaine pour tourner la page de la polémique des « pays de merde », une remarque choquante de Donald Trump visant entre autres plusieurs États africains et qui avait déclenché une indignatio­n mondiale. (© State Department)
Photo ci-dessous : Le 11 mars 2018, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson (à gauche) rencontre le président du Kenya à Nairobi, lors de sa tournée africaine. Deux jours plus tard, il apprenait via un tweet de Donald Trump qu’il allait être remplacé à la tête de la diplomatie américaine par Mike Pompeo, qui occupait jusque-là le poste de directeur de la CIA. Qualifié de « bête comme ses pieds » et « flemmard comme tout », Rex Tillerson avait notamment profité de sa tournée africaine pour tourner la page de la polémique des « pays de merde », une remarque choquante de Donald Trump visant entre autres plusieurs États africains et qui avait déclenché une indignatio­n mondiale. (© State Department)
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« à l’instinct ». (© DoD/ Amber I. Smith)
Photo ci-dessus : En décembre 2018, le secrétaire à la Défense, James Mattis, annonçait sa décision de quitter ses fonctions à la fin du mois de février 2019. Considéré comme « la voix de la modération » au sein du cabinet Trump, il était également vu comme l’un des rares conseiller­s capables de raisonner le Président et de freiner sa politique « à l’instinct ». (© DoD/ Amber I. Smith)
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 ??  ?? Photo ci-contre : Le 28 septembre 2018, le président américain préside une séance du Conseil de sécurité des Nations Unies. Un an plus tôt, à l’occasion de son premier discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le président américain avait choqué une partie de son auditoire par la brutalité et l’agressivit­é de son discours, qui menaçait de « destructio­n totale » la Corée du Nord, faisant référence à la chanson d’Elton John « Rocket Man » pour désigner le leader nordcoréen. (© UN/Mark Garten)
Photo ci-contre : Le 28 septembre 2018, le président américain préside une séance du Conseil de sécurité des Nations Unies. Un an plus tôt, à l’occasion de son premier discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le président américain avait choqué une partie de son auditoire par la brutalité et l’agressivit­é de son discours, qui menaçait de « destructio­n totale » la Corée du Nord, faisant référence à la chanson d’Elton John « Rocket Man » pour désigner le leader nordcoréen. (© UN/Mark Garten)
 ??  ?? Photo ci-contre : Le 30 octobre 2018, le Président et la Première dame sont suivis par
Ivanka Trump et son mari, Jared Kushner. En charge de trouver un plan de paix pour le Proche-Orient, ce dernier, qui a été plusieurs fois critiqué par les Palestinie­ns pour sa diplomatie proisraéli­enne et qui aurait forgé une relation étroite avec le prince héritier saoudien MBS, a été décrit comme « un génie caché que personne ne comprend » par Nikki Haley, l’ex-ambassadri­ce américaine à l’ONU.
(© White House)
Photo ci-contre : Le 30 octobre 2018, le Président et la Première dame sont suivis par Ivanka Trump et son mari, Jared Kushner. En charge de trouver un plan de paix pour le Proche-Orient, ce dernier, qui a été plusieurs fois critiqué par les Palestinie­ns pour sa diplomatie proisraéli­enne et qui aurait forgé une relation étroite avec le prince héritier saoudien MBS, a été décrit comme « un génie caché que personne ne comprend » par Nikki Haley, l’ex-ambassadri­ce américaine à l’ONU. (© White House)

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