Les Grands Dossiers de Diplomatie

Afrique : le géant démographi­que de demain

- Michel Garenne

Selon les estimation­s des Nations Unies, la population de l’Afrique subsaharie­nne pourrait atteindre 4 milliards d’habitants à l’horizon 2100, soit environ 40 fois plus qu’en 1900 (1). Selon ces mêmes projection­s, si aujourd’hui un humain sur six habite en Afrique, ce sera 1 sur 4 en 2050, et plus d’1 sur 3 en 2100. Des chiffres qui mêlent de multiples enjeux et impliquent de relever de nombreux défis.

L’histoire du peuplement de l’Afrique est complexe et mal connue. Les derniers siècles ont été marqués par une succession de changement­s drastiques, des contacts souvent violents avec les Européens dès le XVIe siècle, la colonisati­on (1880-1960), et la constructi­on chaotique d’États modernes. Le XXe siècle se caractéris­e par de grands mouvements de population, une baisse spectacula­ire de la mortalité, des variations importante­s de la fécondité (d’abord à la hausse puis à la baisse), des migrations internes et internatio­nales considérab­les, et une urbanisati­on chaotique. En 2019, la situation est incertaine et les prévisions pour le XXIe siècle sont alarmantes.

Une transition démographi­que hétérogène

Rappelons les bases de la mécanique démographi­que : la différence entre les taux de natalité et de mortalité se traduit par une croissance exponentie­lle de la population, qui devient vite insoutenab­le, et qui sera d’autant plus forte que l’écart entre les deux paramètres est important. L’adaptation à la baisse de la mortalité se fait par une baisse volontaire de la fécondité des familles vers des niveaux dits de remplaceme­nt des génération­s (environ 2,1 enfants par femme), si bien qu’à terme, la population se stabilise. Ce phénomène appelé « transition démographi­que » s’est produit au cours des quelque 150 dernières années dans la plupart des pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

Le processus de maîtrise de la fécondité prend grosso modo deux génération­s (60 ans), et la stabilisat­ion de la population environ un siècle, bien qu’elle puisse être beaucoup plus longue. Mais si ce processus ne se fait pas, la population peut exploser au-delà de ce que peut supporter l’environnem­ent. Les pays africains diffèrent des autres pays : la baisse de la mortalité a été plus tardive qu’ailleurs, mais très rapide, et la fécondité reste élevée, voire très élevée dans de nombreux pays, créant de très fortes croissance­s de population. Ainsi, au Niger — l’actuel record du monde —, le taux de croissance de la population est estimé à 38 pour 1000, ce qui implique un doublement de la population en 18 ans et une multiplica­tion par 45 en un siècle. Si la baisse de la mortalité est universell­e, le niveau de la fécondité varie très fortement entre les pays, ainsi qu’entre les zones urbaines (modernes dans leurs comporteme­nts démographi­ques) et les zones rurales (restées souvent traditionn­elles). Ainsi, en milieu urbain au Ghana ou en Éthiopie, l’indicateur synthétiqu­e de fécondité (ISF) est déjà proche de deux enfants par femmes, alors qu’en milieu rural au

La croissance démographi­que est l’une des raisons du retard de certains pays africains en matière d’éducation, et dans une moindre mesure en matière de santé car l’aide internatio­nale est plus importante dans ce secteur.

Niger, en Ouganda ou en Zambie, il est proche de huit enfants par femme. Dans certains pays (les deux Congos), la fécondité continue à augmenter en milieu rural alors qu’elle baisse rapidement en milieu urbain. La population de certains pays est pratiqueme­nt stabilisée (Ile Maurice, Afrique du Sud), alors que dans d’autres la croissance est explosive. Cette grande diversité de situations doit être prise en compte dans les analyses, et montre en outre que la maîtrise de la croissance de la population est toujours possible, quelles que soient les conditions initiales.

L’enjeu des politiques de planificat­ion des naissances

La baisse de la fécondité dans les pays africains, comme d’ailleurs dans les autres pays du tiers-monde, a été induite par les politiques de planificat­ion des naissances, qui ont démarré dans les années 1960 et se sont développée­s avec plus ou moins de succès dans les décennies suivantes [voir p. 50]. La plupart des pays africains ont adhéré à cette politique lors de la conférence de Mexico en 1984 (déclaratio­n du Kilimandja­ro). Mais la mise en oeuvre des programmes de planning familial a beaucoup varié selon les pays, ce qui explique les grandes différence­s entre les niveaux de fécondité en 2019. Ces différence­s sont dues à plusieurs facteurs : volonté politique du gouverneme­nt, organisati­on et financemen­t du programme, réticences voire opposition de certains groupes sociaux, et réceptivit­é de la population. Ces programmes fonctionne­nt mieux en milieu urbain pour deux raisons : le planning familial y est plus facile à organiser du fait de l’infrastruc­ture existante et des distances réduites, et la population y est plus réceptive car l’économie est monétarisé­e (les enfants coûtent cher, ce qui n’est pas le cas en milieu rural). De plus, les personnes ayant un niveau d’instructio­n élevé sont plus réceptives à la contracept­ion car elles adoptent plus facilement un comporteme­nt moderne, l’école étant le principal lieu de diffusion de nouvelles idées. En conséquenc­e, les régions les plus urbanisées et au niveau d’instructio­n le plus élevé sont celles où la transition démographi­que est la plus avancée. Par contre, la corrélatio­n avec le développem­ent économique mesuré par le produit intérieur brut par tête (PIB) est plus faible. Certains pays particuliè­rement pauvres (Éthiopie, Madagascar, Rwanda), ont mené des programmes de planning familial très efficaces qui ont induit une réduction de moitié de la fécondité en moins de 30 ans. La grande pauvreté est d’ailleurs considérée comme une motivation supplément­aire à limiter les naissances. En retour, la croissance rapide de la population a des effets négatifs sur l’éducation et la santé, ralentissa­nt la transition démographi­que. Une forte augmentati­on du nombre de naissances d’année en année nécessite des investisse­ments considérab­les et permanents en infrastruc­tures (écoles, dispensair­es, hôpitaux) et en formation du personnel (instituteu­rs, professeur­s, médecins, infirmiers), souvent hors de portée des pays à faible revenu. La croissance démographi­que est l’une des raisons du retard de certains pays africains en matière d’éducation, et dans une moindre mesure en matière de santé car l’aide internatio­nale est plus importante dans ce secteur.

Des contrainte­s environnem­entales peu compatible­s avec l’explosion démographi­que

L’espace africain présente de nombreuses contrainte­s environnem­entales en termes de terres habitables, de terres arables, d’accès à l’eau douce et de climat. En effet, l’Afrique

possède une importante superficie occupée par des zones arides ou semi-arides et par la forêt équatorial­e. Les sols tropicaux sont ingrats, et le régime des pluies irrégulier. La forêt équatorial­e a déjà été sérieuseme­nt entamée dans de nombreux pays, et pourrait rapidement être surexploit­ée. D’autre part, pendant des millénaire­s, les population­s humaines ont vécu en bonne intelligen­ce avec la faune sauvage, mais cet équilibre est incompatib­le avec de fortes densités de population. Jusqu’au XIXe siècle, la faune sauvage coexistait avec les population­s humaines, souvent à une faible distance des villages et sans véritable séparation entre les territoire­s implicites que chacun respectait. La solution a consisté dans un premier temps à créer des réserves pour la grande faune, mais cet équilibre précaire est déjà menacé par la pression démographi­que (Kenya) ainsi que par les exactions des braconnier­s (Afrique du Sud). Enfin, l’explosion démographi­que combinée au développem­ent économique va conduire à une baisse inéluctabl­e de la biodiversi­té et à la disparitio­n de nombreuses espèces animales et végétales.

Enfin, la forte croissance démographi­que, couplée aux faibles rendements agricoles et au manque d’investisse­ments antérieurs, peut conduire à l’insécurité alimentair­e. De nombreux pays africains, traditionn­ellement autosuffis­ants, doivent maintenant importer de la nourriture. On assiste même à des émeutes de la faim dans certains cas, et les disettes et famines ne sont résorbées que grâce à l’aide internatio­nale. D’autre part, la grande pauvreté et le désir d’attirer des investisse­ments font que certains pays louent ou vendent leurs terres pour promouvoir des cultures d’exportatio­n, ce qui ne fera qu’aggraver les déficits alimentair­es (Madagascar, Éthiopie) (2).

Une pression démographi­que source de conflits

De nombreux conflits consécutif­s à l’explosion de la population ont déjà éclaté au cours des dernières décennies. Ainsi, les conflits entre éleveurs et agriculteu­rs sont nombreux dans la bande sahélienne et dans la région des Grands Lacs. Traditionn­ellement, les deux groupes vivaient en symbiose, les éleveurs apportant produits laitiers et engrais, et les agriculteu­rs apportant céréales, fruits et légumes. Mais ce système ne peut plus fonctionne­r lorsque la superficie de pacage est réduite, que les éleveurs ne peuvent plus transhumer, ou que les terres sont consacrées aux cultures de rente. Ces conflits économique­s se doublent de conflits sociaux, car les rapports de classe entre les deux groupes explosent lorsque les échanges traditionn­els ne peuvent plus se faire, réactivant des haines ancestrale­s, et se traduisant par des conflits ouverts (Mali, Kenya, Rwanda). L’accès à l’eau est aussi source de conflits, que ce soit l’eau potable dans les zones arides ou l’eau pour l’irrigation des cultures (Sénégal/Mauritanie). Une autre conséquenc­e de la pression démographi­que est l’urbanisati­on rapide et incontrôlé­e, qui se traduit par l’apparition de gigantesqu­es bidonville­s où s’entassent des population­s de laisséspou­r-compte, peu éduqués, sans ressources, et qui deviennent des zones de non-droit et de violence (Nairobi, Lagos) [voir p. 93]. L’explosion de ces grandes agglomérat­ions a aussi favorisé la diffusion du VIH/sida, causant de fortes mortalités et des dommages considérab­les aux familles (Afrique australe). Les grandes concentrat­ions urbaines, ainsi que la multiplica­tion des migrations et déplacemen­ts, pourraient aussi favoriser l’émergence de nouvelles maladies. De plus, les clivages idéologiqu­es (ethniques ou religieux) sont souvent exacerbés par la pression démographi­que et par les difficulté­s économique­s et sociales, qui se traduisent par des violences, pouvant conduire à des guerres civiles (Nigéria, Mali) ou internatio­nales (région des Grands Lacs).

Une chance ou un handicap pour l’économie ?

Du point de vue du développem­ent économique, une population abondante peut être source d’opportunit­és ou de handicaps, et tout dépend de la situation et du point de vue auquel on se place. Une population plus grande permet des effets d’échelle pour la production et la consommati­on. Pour les entreprene­urs, les banquiers, ou les investisse­urs, une main-d’oeuvre abondante permet de réaliser plus de profits et de stimuler la croissance (Chine). Mais pour les employés, cette situation peut se traduire par de plus faibles salaires et plus de pauvreté (Égypte). Au nombre s’ajoute la qualificat­ion de la main-d’oeuvre, et l’intérêt général veut que la population soit moindre et plus qualifiée, et que les échanges soient faciles, comme dans les pays développés. D’ailleurs, en Afrique, les pays qui ont investi à la fois dans l’éducation et la planificat­ion des naissances (Kenya) s’en sortent mieux que ceux qui ont fait les choix inverses (Tanzanie). On fait souvent référence au « dividende démographi­que », c’est-à-dire la situation de la structure de la population au cours de la transition démographi­que où la part de la population active (jeunes adultes) est plus importante du fait qu’il y a moins d’enfants et de personnes âgées. Cette situation est très favorable pour les

ménages qui ont de meilleurs revenus par tête, moins de frais liés aux dépendants, et peuvent investir plus pour leurs enfants. Par contre, la relation entre structure par âge et croissance économique est mise en doute par les données empiriques, du fait de la grande indépendan­ce entre les deux phénomènes : ces dernières années, les pays qui avaient une structure par âge défavorabl­e avaient une plus forte croissance économique (pays exportateu­rs de pétrole notamment), alors que les pays plus avancés démographi­quement (Afrique du Sud, Zimbabwe) avaient des croissance­s économique­s plus faibles.

L’enjeu migratoire

La pression démographi­que, très forte en milieu rural depuis des décennies, se traduit nécessaire­ment par de nombreuses migrations, car les terres disponible­s et la faible productivi­té de l’agricultur­e ne permettent plus de nourrir les nouvelles génération­s. Cette pression se traduit d’abord par des migrations internes : l’exode rural vers les bidonville­s et le secteur informel des grandes villes où l’argent circule, et les migrations de travail, à la recherche de la moindre opportunit­é, qui se font souvent dans des situations économique­s et sociales précaires (urbanisati­on sans industrial­isation). Puis par des migrations internatio­nales vers les pôles de développem­ent (mines, centres industriel­s, ports) ou vers les zones de plantation­s industriel­les. À cela il faut ajouter les migrations forcées dues aux conflits armés, aux famines, aux inondation­s et autres cataclysme­s. La population hébergée dans les camps de réfugiés a littéralem­ent explosé ces dernières années, et ne survit que grâce à l’aide internatio­nale (Kenya, Soudan). À plus long terme, il faut envisager des migrations dues au changement climatique [voir p. 88], car de nombreuses régions africaines vont devenir invivables, du fait de la sécheresse, des températur­es trop élevées ou pour d’autres raisons. Jusqu’ici, l’Afrique a échappé aux murs anti-migrants devenus à la mode en Amérique, en Asie et en Europe, mais la pression migratoire ne fait qu’augmenter [voir p. 68]. Ces migrations pourraient être redirigées vers d’autres continents, surtout vers l’Europe, comme on le voit déjà à travers les importants flux de migrants illégaux traversant la Méditerran­ée.

Quelles perspectiv­es ?

La question de la population reste cruciale en Afrique, et beaucoup de retards ont été accumulés en ce qui concerne la maîtrise de la fécondité et l’éducation. Pendant longtemps, on s’en est tenu à la doctrine coloniale qui consistait à considérer l’Afrique comme un continent sous-peuplé. Les administra­teurs coloniaux des années 1900-1950 voyaient les opportunit­és de développem­ent agricole et industriel qui nécessitai­ent une population abondante. Mais cette attitude n’envisageai­t pas le long terme, ni les contrainte­s environnem­entales, ni les équilibres avec la faune, ni la déforestat­ion, ni le changement climatique, ni les multiples conséquenc­es sociales de l’explosion de population, sans même évoquer le droit des femmes à choisir librement leur descendanc­e. Si ces nombreux autres aspects de la vie avaient été envisagés, les politiques de population auraient été différente­s. La destructio­n des grands équilibres démographi­ques et environnem­entaux africains aura des conséquenc­es incalculab­les au niveau mondial, non seulement sur les migrations, mais aussi potentiell­ement sur le climat, car le réchauffem­ent climatique est causé non seulement par la consommati­on abusive d’énergie mais aussi par la taille de la population.

Bien entendu, des solutions existent pour relever les défis à venir, et tout dépendra des politiques mises en oeuvre. De bons programmes de planificat­ion des naissances peuvent permettre d’accélérer la transition démographi­que et de stabiliser plus rapidement la taille des population­s. De bonnes politiques de développem­ent économique et social peuvent permettre de stabiliser les population­s dans l’espace et d’éradiquer la grande pauvreté. Une bonne gestion des conflits peut permettre de régler les principaux problèmes sociaux. Une bonne gestion de l’environnem­ent peut permettre de limiter les conséquenc­es néfastes de l’explosion démographi­que. Une aide internatio­nale judicieuse et bien ciblée peut jouer un rôle majeur pour mettre en place ces politiques. Les pays qui suivront ces voies vertueuses pourront probableme­nt assurer paix et prospérité à leurs citoyens. Ceux qui suivront d’autres voies risquent de plonger dans un enfer peu enviable.

La destructio­n des grands équilibres démographi­ques et environnem­entaux africains aura des conséquenc­es incalculab­les au niveau mondial.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? Photo ci-dessous : Des jeunes défilent dans les rues de Kinshasa, capitale de la République démocratiq­ue du Congo, lors de l’élection présidenti­elle de décembre 2018. Alors que le pays n’a pas effectué de recensemen­t depuis 1984, le flou règne sur les chiffres de la population réelle, compliquan­t d’autant plus les processus électoraux. Parallèlem­ent, si le pays possède aujourd’hui l’un des plus forts taux de croissance démographi­que au monde, la RDC ne pourra espérer développer son économie et profiter du dividende démographi­que sans une nécessaire transition démographi­que, grâce notamment à la « révolution contracept­ive » sur laquelle le pays accuse actuelleme­nt un grand retard. (© AFP/
Luis Tato)
Photo ci-dessous : Des jeunes défilent dans les rues de Kinshasa, capitale de la République démocratiq­ue du Congo, lors de l’élection présidenti­elle de décembre 2018. Alors que le pays n’a pas effectué de recensemen­t depuis 1984, le flou règne sur les chiffres de la population réelle, compliquan­t d’autant plus les processus électoraux. Parallèlem­ent, si le pays possède aujourd’hui l’un des plus forts taux de croissance démographi­que au monde, la RDC ne pourra espérer développer son économie et profiter du dividende démographi­que sans une nécessaire transition démographi­que, grâce notamment à la « révolution contracept­ive » sur laquelle le pays accuse actuelleme­nt un grand retard. (© AFP/ Luis Tato)
 ??  ??
 ??  ?? Note (1) À titre de comparaiso­n, la population de la France a été multipliée par dix depuis l’Antiquité, et seulement par deux depuis le début de l’ère industriel­le. (2) Pour plus d’informatio­ns sur ces sujets, lire Les Grands Dossiers de Diplomatie no 49 (février-mars 2019), « Géopolitiq­ue de l’agricultur­e et de l’alimentati­on ».
Note (1) À titre de comparaiso­n, la population de la France a été multipliée par dix depuis l’Antiquité, et seulement par deux depuis le début de l’ère industriel­le. (2) Pour plus d’informatio­ns sur ces sujets, lire Les Grands Dossiers de Diplomatie no 49 (février-mars 2019), « Géopolitiq­ue de l’agricultur­e et de l’alimentati­on ».
 ??  ?? Photo ci-contre :
Des Nigérianes vendent des aliments fabriqués à base de manioc — apprécié des agriculteu­rs pour sa tolérance à la sécheresse — sur un marché à Abuja, capitale du Nigéria. Alors que la population africaine devrait doubler d’ici 2050, le président du Nigéria, Goodluck Jonathan, appelait en 2017 à « réduire la taille [des] familles (…) parce que les ressources disponible­s ne pourront plus couvrir
[les] besoins ». (© IFPRI/ Milo Mitchell)
Photo ci-contre : Des Nigérianes vendent des aliments fabriqués à base de manioc — apprécié des agriculteu­rs pour sa tolérance à la sécheresse — sur un marché à Abuja, capitale du Nigéria. Alors que la population africaine devrait doubler d’ici 2050, le président du Nigéria, Goodluck Jonathan, appelait en 2017 à « réduire la taille [des] familles (…) parce que les ressources disponible­s ne pourront plus couvrir [les] besoins ». (© IFPRI/ Milo Mitchell)

Newspapers in French

Newspapers from France