Les Grands Dossiers de Diplomatie

L’Amérique du Sud face à ses démons historique­s

- Christophe-Alexandre Paillard

L’année 2019 a été marquée par une vague de contestati­on inédite en Amérique du Sud. Équateur, Chili, Bolivie… Les scènes d’émeutes se multiplien­t et les images montrant des militaires patrouilla­nt dans les rues évoquent les heures sombres de certains de ces pays. Si l’Amérique du Sud actuelle — dont l’économie a été dopée par les exportatio­ns de matières premières — n’a rien à voir avec celle des années 1970, comment expliquer la colère qui s’exprime un peu partout sur le continent ?

Depuis la fin de la guerre froide, l’Amérique du Sud fait rarement la une de la presse mondiale, sinon pour évoquer ce qui peut parfois ressembler à une reprise de tout ce qui fait « cliché » ou lieu commun autour de cette région du monde, du football brésilien aux narcotrafi­quants de Colombie, en passant par les considérat­ions diverses et variées sur l’Amazonie, « poumon vert de notre planète », pour ne prendre que ces trois exemples (1). Or, les évènements politiques et sociaux graves de l’automne 2019, qui frappent différents pays de la région, rappellent toutefois une évidence : l’Amérique du Sud fait face depuis très longtemps à d’importants problèmes structurel­s, qu’il s’agisse de la difficulté à réduire les fortes inégalités sociales existantes, de la violence et du poids de la criminalit­é qui marquent de très nombreuses régions, de la persistanc­e de tensions ethniques ou religieuse­s au Brésil comme dans les régions andines, ou du maintien de profondes disparités dans l’accès aux services publics et aux biens communs les plus élémentair­es pour l’ensemble de la zone.

Comment doit-on interpréte­r ces crises en Amérique du Sud ?

Les crises actuelleme­nt en cours possèdent des origines diverses, plongeant dans l’histoire des cinq derniers siècles. L’Amérique du Sud contempora­ine reste en effet le fruit d’un triple héritage indien, européen et africain. Elle est marquée par une histoire humaine et coloniale compliquée, ambivalent­e, faite de violence extrême et de syncrétism­e culturel dans le même temps. Cet univers a conduit à l’émergence d’un monde souvent instable, qui n’est ni vraiment indien, ni réellement européen ou africain, et qui cherche encore sa place dans les grands mouvements de mondialisa­tion actuelleme­nt en cours.

Ces crises semblent nous surprendre car l’image qui nous revient le plus souvent de l’Amérique du Sud ne traduit qu’imparfaite­ment la réalité des douze États qui la composent et les changement­s réels et importants qui se sont malgré tout accomplis ces trente dernières années. Cette difficulté à correcteme­nt appréhende­r les réalités de cette région du monde s’explique aussi par le fait qu’elle focalise et continue d’attirer les rêveries révolution­naires de nombreux milieux culturels, universita­ires et politiques européens ou nord-américains, avec une déformatio­n intellectu­elle favorable aux régimes « progressis­tes ». L’image quasi christique des tee-shirts à l’effigie d’Ernesto « Che » Guevara, portés par ceux qui croient ou qui ont cru en une dimension salvatrice de la révolution cubaine, n’est que l’une des multiples expression­s de cette déformatio­n des réalités sud-américaine­s, rendant encore plus compliquée l’explicatio­n objective et rationnell­e des crises en cours.

L’échec politique, économique et social massif de pays comme Cuba ou le Vénézuéla bolivarien est cependant là pour nous rappeler que ces régimes ont lourdement échoué, qu’il n’existe pas de modèle idéal dans la région et que, là comme ailleurs, les raccourcis politiques se heurtent à un monde plus complexe que leur seule apparence le laisserait penser.

Interpréte­r globalemen­t la crise qui frappe actuelleme­nt pêle-mêle l’Équateur, le Vénézuéla, le Brésil, le Pérou, l’Argentine, la Bolivie ou le Chili, c’est croire qu’il existe une unité de temps, de lieu et d’action en Amérique du Sud. Or, ce n’est pas le cas, si l’on s’en tient aux deux exemples les plus emblématiq­ues de l’actuelle crise : le Chili et le Vénézuéla. Ainsi, la crise chilienne est une crise politique classique, certes grave, aux fortes origines sociales, née du coût excessif de la vie dans des villes comme Santiago, d’un blocage des structures sociales et, dans un pays démocratiq­ue et libéral, d’une difficulté à solder l’héritage structurel de la dictature militaire (1973/1990) durant ces trente dernières années. La crise vénézuélie­nne est pour sa part le fruit d’une politique qui est plus simplement la constructi­on lente d’un régime dictatoria­l reposant sur l’accapareme­nt de la rente pétrolière au profit d’un clan, la systématis­ation de la censure et de la répression policière comme mode de gouverneme­nt, et qui a pour conséquenc­e de pousser à l’exode des millions de Vénézuélie­ns qui fuient un pays où on meurt aussi de faim (on estime à 3,58 millions le nombre de Vénézuélie­ns actuelleme­nt réfugiés dans des pays riverains d’Amérique du Sud) et où les libertés individuel­les sont en permanence bafouées.

Il faut donc comparer ce qui est comparable, faire la part des choses et voir en quoi ces crises ont des points communs, ce qui les différenci­e aussi et ce qui peut amener à une sortie de crise dans chacun des pays énumérés plus haut. La diversité des situations oblige évidemment à définir ce que ces crises peuvent avoir de commun soit, pour l’essentiel, les questions socio-économique­s au sens large du terme, et voir en quoi ces crises ne sont pas forcément corrélées à ce qui se passe actuelleme­nt ailleurs dans le monde, malgré d’évidents parallèles faits avec la crise sociale française, les manifestat­ions au Liban ou en Irak [voir p. 48], et les évènements de Hong Kong [voir p. 90].

Les crises sud-américaine­s sont la conséquenc­e du maintien d’importants problèmes structurel­s

Pour n’en rester qu’à la période la plus contempora­ine, celle des trente dernières années, l’histoire politique, économique et sociale des différents pays d’Amérique du Sud est marquée par une réelle volonté de nombre de ses dirigeants, de droite comme de gauche, de s’arracher à la malédictio­n du sousdévelo­ppement, des conflits du passé hérités des rivalités frontalièr­es entre pays riverains, des retombées locales de la guerre froide ou de régimes politiques qui ne brillaient ni par leur ouverture d’esprit, ni par leur compétence économique.

Pour la première fois depuis la période des indépendan­ces (1810/1822), les États d’Amérique du Sud se sont globalemen­t engagés dans des politiques de rattrapage économique, dans la constructi­on d’organisati­ons régionales avec un minimum d’intégratio­n et de coopératio­n — par exemple le Mercosur/ Mercosul —, en convergean­t vers des politiques d’ouverture au monde et en respectant globalemen­t un modèle politique démocratiq­ue, plutôt que le caudillism­e de droite comme de gauche.

La crise économique de 2008, qui a lourdement frappé l’Amérique latine, a fini par avoir de très importante­s conséquenc­es négatives à long terme. La région a donc buté sur trois obstacles majeurs à son développem­ent et ces obstacles sont devenus les trois facteurs communs permettant d’expliquer les crises en cours : la force des inégalités socio-économique­s dans la région ; la persistanc­e d’une culture politique rarement faite de compromis et de consensus pour construire des réformes durables ; une mauvaise spécialisa­tion économique, industriel­le et technologi­que qui tend à laisser prioritair­ement la région dans un statut d’exportateu­r de matières premières, plus ou moins transformé­es, et qui maintient ces pays dans un fort état de dépendance à l’égard du monde extérieur.

Le maintien de fortes inégalités socio-économique­s reste l’un des facteurs les plus courants pour expliquer ces crises

Premier point commun aux crises que connaissen­t les pays d’Amérique du Sud : le maintien de fortes inégalités socioécono­miques, malgré d’importante­s différence­s entre les pays du sous-continent. Ces inégalités nuisent tragiqueme­nt à la constructi­on de sociétés apaisées. Pour ne s’en tenir qu’aux seuls exemples du Chili et du Vénézuéla, qui ont fait des choix politiques et économique­s radicaleme­nt opposés, ces deux pays possèdent des indices de Gini élevés. L’indice chilien de Gini est de 0,466 (2) en 2018, loin des 0,572 de 1990. Ce niveau est largement meilleur que celui de nombreux autres pays de la région, mais il reste le plus mauvais de l’OCDE, dont le Chili est membre depuis mai 2010. Au Vénézuéla, la situation économique désastreus­e et le climat de tension politique extrême ne permettent plus d’afficher des chiffres crédibles. Le régime présente un indice de Gini de 0,377, mais ce niveau ne correspond à aucune réalité pratique. En termes d’inégalités brutes, environ 8 % de la population chilienne vit dans des bidonville­s ou équivalent­s, contre globalemen­t plus de 30 % au Vénézuéla. Si le taux de pauvreté (3) s’établit en Amérique du Sud à plus de 30 % de la population totale, selon le Programme des Nations Unies pour le Développem­ent (PNUD), il approchera­it probableme­nt 70 % au Vénézuéla, contre environ 12 % au Chili en 2019 (4).

Malgré tout, si la crise sociale que traversent ces deux pays a donc pour point commun l’existence d’inégalités socioécono­miques, l’ampleur de ces inégalités n’est pas de même nature (5), ni leurs conséquenc­es sur l’avenir des deux pays. De fait, le Chili est le pays de la région qui a fait le plus ces trente dernières années pour améliorer le niveau de vie de sa population, avec un PIB par habitant passé de 2294 dollars US par personne et par an en 1990 à 15 923 dollars en 2018, selon les estimation­s de la Banque mondiale, alors que, dans le même temps, le Vénézuéla s’est effondré socialemen­t et économique­ment, et affichait au mieux un PIB par habitant et par an de 5594 dollars

Trois facteurs communs permettent d’expliquer les crises en cours : la force des inégalités socio-économique­s dans la région ; la persistanc­e d’une culture politique rarement faite de compromis et de consensus pour construire des réformes durables ; une mauvaise spécialisa­tion économique, industriel­le et technologi­que qui tend à laisser prioritair­ement la région dans un statut d’exportateu­r de matières premières.

en 2018. Pour le Chili, la crise a donc d’importante­s bases sociales structurel­les qui montrent que les efforts accomplis pour réduire les inégalités restaient insuffisan­ts, mais cette crise est surmontabl­e à moyen terme. Pour le Vénézuéla, par contre, la profondeur de la crise empêche de voir à quel horizon ce pays pourrait un jour se redresser.

La culture politique d’Amérique du Sud ne pousse pas aux réformes structurel­les

Deuxième point commun et facteur explicatif aux crises touchant les pays de la région, l’absence de culture politique du compromis et du consensus qui n’a pas permis d’établir les bases de stratégies politiques visant à réduire efficaceme­nt et à long terme les problèmes structurel­s. Malgré l’existence d’une majorité de systèmes politiques pacifiés et démocratiq­ues depuis bientôt quarante ans, les positions politiques marquées et maximalist­es sont monnaie courante, du Vénézuéla d’Hugo Chavez au Brésil de Jair Messias Bolsonaro, empêchant le vote de mesures consensuel­les destinées à lever les problèmes structurel­s. Les coups d’État militaires et civils, la violence et les élections truquées étaient une constante de la vie politique sud-américaine aux XIXe et XXe siècles. Ces « traditions » semblent resurgir à la faveur de la crise sociale des derniers mois, ne facilitant en rien la résolution des crises. La Bolivie a ainsi cumulé des élections truquées et contestées en octobre 2019, des affronteme­nts sanglants entre factions politiques faisant 23 morts en novembre 2019, le non-respect des dispositio­ns de la Constituti­on sur les mandats par le président sortant en exil Evo Morales, et l’instaurati­on d’un pouvoir de fait avec l’arrivée à la présidence par intérim de la vice-présidente du Sénat, l’avocate Jeanine Anez. De même, en Équateur, l’explosion sociale d’octobre 2019, liée à l’augmentati­on des prix des carburants, a aussi conduit ce pays au bord du chaos. Conforméme­nt à ses engagement­s pris avec le FMI, le président équatorien Lenin Moreno a adopté le 2 octobre 2019 le décret 883 libéralisa­nt le prix des carburants. C’est cette mesure, un peu comme l’augmentati­on du prix des tickets de métro de Santiago au Chili, qui a déclenché la crise. Mais, pour faire simple, comme en Bolivie, les affronteme­nts idéologiqu­es entre tenants d’une ligne bolivarien­ne et plutôt indigénist­e d’une part, d’une ligne plus libérale et plus à droite d’autre part, ont conduit le pays dans une impasse (6), même si l’accord conclu le 14 octobre 2019 entre la présidence et les manifestan­ts indigénist­es sur le prix des carburants permet temporaire­ment d’apaiser les tensions. Au Chili, pour éviter la situation de chaos de la Bolivie ou de l’Équateur, les partis politiques ont récemment

Malgré l’existence d’une majorité de systèmes politiques pacifiés et démocratiq­ues depuis bientôt quarante ans, les positions politiques marquées et maximalist­es sont monnaie courante.

décidé de trouver une issue commune à la crise, en essayant de prendre le contre-pied des pratiques politiques traditionn­elles dans la région. Ce qui ne veut d’ailleurs pas dire que les manifestan­ts arrêteront leur mouvement. Le Congrès chilien et le président Miguel Juan Sebastian Pinera Echenique se sont accordés sur la nécessité de réformer la Constituti­on par référendum, prévu en avril 2020, et de préparer d’importante­s réformes structurel­les avec, à la clef, des élections générales en octobre 2020. La crise peut donc être appelée à se poursuivre, mais les responsabl­es politiques chiliens, droite et gauche confondues, ont tenté de trouver une issue destinée à satisfaire les revendicat­ions des manifestan­ts avec les accords du 15 novembre 2019. Le proche avenir dira si cette stratégie est effectivem­ent la bonne pour le Chili.

Des difficulté­s économique­s structurel­les persistant­es pour l’ensemble de la région

Troisième et dernier point commun aux pays de la région pour expliquer ces crises, l’Amérique du Sud a certes fait des progrès économique­s spectacula­ires en trente ans, mais ses difficulté­s économique­s structurel­les persistent. Pour rattraper leur retard et rembourser leurs dettes, de nombreux pays se sont inscrits dans des stratégies d’ajustement structurel inspirées du FMI, mais ces politiques n’ont pas forcément été couronnées de succès, comme l’a montré le cas argentin dans les années 1990, malgré les sacrifices consentis par la population. Les pays, comme le Vénézuéla, qui n’ont pas voulu s’inscrire dans cette démarche, n’ont pas mieux réussi, ont même fait pire et l’économie de ce pays s’est appauvrie pour finalement s’effondrer en 2018.

De fait, ces crises dépendent de situations économique­s contrastée­s à travers le sous-continent, mais elles ont pour point commun d’intervenir dans des pays

où la diversific­ation économique, industriel­le et technologi­que reste extrêmemen­t limitée. La montée en gamme n’existe pas, sauf exceptions dans certains secteurs économique­s brésiliens, et la région reste prioritair­ement un exportateu­r de matières premières, le plus souvent non transformé­es, et un importateu­r de produits à haute valeur ajoutée venus de Chine, des ÉtatsUnis, du Japon, de Corée du Sud ou d’Europe. Cette situation tend à faire perdurer un modèle hérité de la période coloniale qui ne favorise pas franchemen­t la création et la répartitio­n des richesses. C’est d’ailleurs un sentiment commun de frustratio­n quant à cette situation qui semble dominer dans des pays aussi différents que la Bolivie, le Chili, l’Équateur ou même le Brésil. En effet, dans ce dernier pays, la victoire du président Bolsonaro était aussi la conséquenc­e du sentiment qu’avaient les classes moyennes brésilienn­es de reculer face à l’expansionn­isme économique chinois ; un thème largement utilisé dans la campagne électorale pour les élections des 7 et 28 octobre 2018. Mais, face aux réalités et au poids du partenaire chinois dans l’économie brésilienn­e, le président Bolsonaro est allé luimême à Canossa et a dû composer avec les dirigeants chinois lors du sommet des BRICS tenu au Brésil du 13 au 15 novembre 2019, au point d’affirmer que « la Chine fait de plus en plus partie de l’avenir du Brésil ». Nul ne sait si cette formule est la marque d’un constat d’impuissanc­e face à la Chine ou le début d’une prise de conscience quant à la nécessité de rééquilibr­er les rapports sino-sud-américains.

Quelles perspectiv­es ?

Constater que les différents pays d’Amérique du Sud font face à des crises sociales, économique­s et politiques de grande ampleur n’est pas une première dans l’histoire de l’Amérique du Sud. En conclure que ces évènements relèvent des mêmes causes reste cependant un raccourci approximat­if. Si les pays d’Amérique du Sud devaient être classés sous une forme d’échelle de Richter des crises, le cas le plus extrême serait sans doute celui du Vénézuéla et le cas le plus modéré, celui de l’Uruguay. Les récentes élections présidenti­elles et parlementa­ires des 27 octobre et 24 novembre 2019 y ont surtout été le reflet de l’augmentati­on manifeste de l’insécurité dans un pays longtemps appelé « la petite Suisse de l’Amérique latine » et qui connaît maintenant l’intrusion croissante des cartels de la drogue.

Il existe toutefois une certitude majeure : la forte politisati­on d’une masse croissante de population­s sud-américaine­s, qui rend difficile un règlement des crises par les seules élites politiques, d’ailleurs très souvent discrédité­es, à droite comme à gauche. Si ces pays veulent les surmonter, il leur faudra donc s’attaquer réellement aux trois grands facteurs explicatif­s de ces crises présentés dans cet article. Sinon, sans réforme structurel­le, la région court un risque majeur, celui de rester un acteur marginal et dominé des futures relations internatio­nales économique­s et politiques. L’Amérique du Sud mérite beaucoup mieux.

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Le 21 novembre 2019, des Colombiens se sont réunis sur une place de la ville de Bogota dans le cadre d’une manifestat­ion dans l’ensemble du pays qui a vu des centaines de milliers de personnes protester contre la politique sociale, économique, environnem­entale et sécuritair­e du gouverneme­nt en place depuis 18 mois. (© Shuttersto­ck/FOTO PLAF)
Photo ci-contre : Le 21 novembre 2019, des Colombiens se sont réunis sur une place de la ville de Bogota dans le cadre d’une manifestat­ion dans l’ensemble du pays qui a vu des centaines de milliers de personnes protester contre la politique sociale, économique, environnem­entale et sécuritair­e du gouverneme­nt en place depuis 18 mois. (© Shuttersto­ck/FOTO PLAF)
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Le 7 octobre 2019, un policier surveille de loin un groupe de manifestan­ts dans une rue de Puyo, dans le Centre de l’Équateur.
Après le retrait d’une subvention sur le carburant en place depuis les années 1970, le prix à la pompe est monté en flèche, provoquant des protestati­ons massives dans l’ensemble du pays qui ont fait au moins 8 morts et plus de 1300 blessés. (© Shuttersto­ck/ jarno verdonk)
Photo ci-contre : Le 7 octobre 2019, un policier surveille de loin un groupe de manifestan­ts dans une rue de Puyo, dans le Centre de l’Équateur. Après le retrait d’une subvention sur le carburant en place depuis les années 1970, le prix à la pompe est monté en flèche, provoquant des protestati­ons massives dans l’ensemble du pays qui ont fait au moins 8 morts et plus de 1300 blessés. (© Shuttersto­ck/ jarno verdonk)
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Le 10 novembre 2019, après des manifestat­ions de masse émaillées de violences dans le pays, Evo Morales, président de Bolivie depuis janvier 2006, a été contraint par l’armée d’annoncer sa démission, malgré sa victoire à l’élection présidenti­elle de 2019 pour un quatrième mandat. La présidente par intérim, Jeanine Anez, a déclaré le 23 novembre qu’elle refuserait de promulguer un projet de loi ayant pour but d’amnistier l’ancien président, visé par une enquête pour « sédition » et « terrorisme ». (© Joel Alvarez)
Photo ci-dessus : Le 10 novembre 2019, après des manifestat­ions de masse émaillées de violences dans le pays, Evo Morales, président de Bolivie depuis janvier 2006, a été contraint par l’armée d’annoncer sa démission, malgré sa victoire à l’élection présidenti­elle de 2019 pour un quatrième mandat. La présidente par intérim, Jeanine Anez, a déclaré le 23 novembre qu’elle refuserait de promulguer un projet de loi ayant pour but d’amnistier l’ancien président, visé par une enquête pour « sédition » et « terrorisme ». (© Joel Alvarez)
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Le 23 janvier 2019, des Vénézuélie­ns défilent dans les rues de Caracas pour protester contre le régime de Nicolas Maduro. Alors que l’année 2019 a été marquée par de nombreuses manifestat­ions dans le pays, qui traverse une grave crise économique et humanitair­e, deux hommes revendique­nt la présidence du Vénézuéla : Nicolas Maduro et Juan Guaido. (© Shuttersto­ck/
Ruben Alfonzo)
Photo ci-dessus : Le 23 janvier 2019, des Vénézuélie­ns défilent dans les rues de Caracas pour protester contre le régime de Nicolas Maduro. Alors que l’année 2019 a été marquée par de nombreuses manifestat­ions dans le pays, qui traverse une grave crise économique et humanitair­e, deux hommes revendique­nt la présidence du Vénézuéla : Nicolas Maduro et Juan Guaido. (© Shuttersto­ck/ Ruben Alfonzo)
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Le 30 septembre 2019, après une allocution télévisée au cours de laquelle le président péruvien
Martin Vizcarra (photo) annonçait la dissolutio­n du Parlement dans le cadre de sa croisade anticorrup­tion, le Parlement a pris la décision de suspendre le Président pour un an pour « incapacité morale ». Si des élections législativ­es anticipées ont été convoquées pour le 26 janvier 2020, une réforme prévoit que les députés actuels ne pourront pas être réélus lors des prochaines législativ­es. (© BMVI)
Photo ci-dessus : Le 30 septembre 2019, après une allocution télévisée au cours de laquelle le président péruvien Martin Vizcarra (photo) annonçait la dissolutio­n du Parlement dans le cadre de sa croisade anticorrup­tion, le Parlement a pris la décision de suspendre le Président pour un an pour « incapacité morale ». Si des élections législativ­es anticipées ont été convoquées pour le 26 janvier 2020, une réforme prévoit que les députés actuels ne pourront pas être réélus lors des prochaines législativ­es. (© BMVI)
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Des manifestan­ts défilent dans les rues de Buenos Aires, capitale de l’Argentine, en octobre 2019, peu avant l’élection du nouveau président de centre gauche Alberto Fernandez, le 27 octobre dernier. Le mandat de son précédesse­ur, Mauricio Macri, s’est traduit par une explosion de la pauvreté, qui concerne aujourd’hui 35 % de la population. (© Shuttersto­ck/ Karol Moraes)
Photo ci-contre : Des manifestan­ts défilent dans les rues de Buenos Aires, capitale de l’Argentine, en octobre 2019, peu avant l’élection du nouveau président de centre gauche Alberto Fernandez, le 27 octobre dernier. Le mandat de son précédesse­ur, Mauricio Macri, s’est traduit par une explosion de la pauvreté, qui concerne aujourd’hui 35 % de la population. (© Shuttersto­ck/ Karol Moraes)

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