Les Grands Dossiers de Diplomatie
Les hydrocarbures offshore : une manne aux enjeux multiples
Depuis une trentaine d’années, le secteur des hydrocarbures liquides (gaz et pétrole) connaît une translation continue, d’une approche essentiellement terrestre vers une réalité éminemment maritime, avec des gisements exploitables situés de plus en plus loin des côtes et qui sont parfois au coeur de tensions internationales, sur fond de territorialisation des mers.
Àla mise en production progressive de gisements pétroliers et gaziers offshore, de plus en plus loin des côtes, est venue s’ajouter une explosion de la logistique pétrolière et gazière qui a permis d’aboutir, du moins dans le premier cas, à une véritable unification du marché mondial. Ainsi, cette maritimisation des hydrocarbures a contribué à une amélioration plus que sensible de la sécurité des approvisionnements mondiaux, avec une progressive décorrélation entre hausse des prix brutale et durable et évènements géopolitiques. Alors que les années 1950-1990 avaient été marquées par les effets des conflits sur les prix, la période qui s’est ouverte depuis l’achèvement de la mondialisation, au tournant des années 2000, a progressivement vu se mettre en place une situation d’auto-compensation. À la baisse de la production dans un endroit donné (Libye, Irak, Vénézuéla, Iran, etc.) correspond maintenant la hausse dans une autre région (Russie-CEI, Amérique du Nord, Afrique de l’Ouest, etc.), la logistique globale se chargeant d’acheminer les produits. Est-ce à dire que la géopolitique n’a plus d’importance et que le risque de conflits ne pèse plus sur les hydrocarbures ? Non, bien entendu, même si celui-ci s’est déplacé vers de nouvelles situations. Aujourd’hui, les risques concernent tout d’abord la logistique maritime, puisque c’est elle qui relie marchés et producteurs, mais également les nouvelles zones de production de pétrole et de gaz en mer, car celles-ci sont plus complexes à protéger, et de plus en plus aux confins des zones économiques exclusives, alimentant parfois des disputes pour leur attribution.
Depuis les années 1980 : l’explosion des découvertes offshore
Dans le pétrole comme dans le gaz, la production offshore représente à peu près à la fin de la décennie 2010 un tiers du total mondial (1). Le secteur des hydrocarbures liquides est donc toujours en majorité terrestre. Toutefois, il importe de regarder l’évolution de celui-ci, depuis les années 1980 pour le pétrole et 1990-2000 pour le gaz, afin de comprendre pourquoi la maritimisation de l’exploration-production est une tendance à la fois importante mais aussi croissante.
Ce grand mouvement vers la mer des exploitations pétrolières puis gazières a été en partie initié par le premier choc pétrolier (2) et la volonté des majors de trouver des sources de production dans les pays hors-OPEP. En recherchant des champs pétroliers hors de la zone du golfe Arabo-Persique, en Amérique latine et en Afrique notamment, les grandes entreprises pétrolières mondiales se sont tournées vers le domaine maritime, en particulier au Nigéria et au Mexique. Les investissements consentis par ces entreprises dans la technologie de production pétrolière, après le contre-choc pétrolier du milieu des années 1980 et les restructurations du secteur dans les années 1990, ont permis de rendre plus rentables les exploitations offshore, d’autant que la croissance mondiale de la demande, tirée depuis le milieu des années 2000 par les émergents, a provoqué une hausse des prix bénéficiant au secteur offshore. La courbe de la production de gaz et de pétrole depuis la mer a ainsi globalement suivi celle de la demande, au rythme, là encore, de la baisse des découvertes terrestres dans les zones les plus facilement exploitables comme le golfe Arabo-Persique.
Au-delà des seules découvertes, les approvisionnements depuis la mer ont également connu une explosion, en particulier dans le domaine gazier. Il est d’ailleurs maintenant plus qu’habituel de considérer les nouveaux pays producteurs de gaz comme des acteurs également du transport gazier maritime, les lieux de production étant de plus en plus éloignés des marchés de consommation. C’est dans ce contexte que des territoires comme le Mozambique, très éloigné du marché européen comme du marché asiatique, a pu connaître un véritable intérêt à partir du début des années 2000. L’explosion de la logistique gazière — 53 nouveaux méthaniers lancés en 2018 (3) — ainsi que la baisse progressive des prix du GNL par rapport au gaz par gazoduc, ont permis de lancer l’exploration-production de nouveaux territoires. Dans le cas du Mozambique, le pays était longtemps demeuré limité par la seule possibilité de vente au voisin sud-africain, question qui s’apprête à être résolue par la mise en oeuvre d’une unité de liquéfaction pour le champ de Coral, coexploité par ENI et ExxonMobil, dans lequel les acteurs asiatiques CNPC et Kogas ont également une participation. L’évolution est ainsi nette depuis une trentaine d’années, avec une explosion des découvertes économiquement exploitables de plus en plus loin des côtes, grâce en particulier à l’avancée technologique constante et la capacité de relier celles-ci aux marchés de consommation. Au-delà de la seule question techno-économique, la volonté de certains États de proposer des blocks d’exploration-production pour bénéficier de l’explosion de la logistique maritime pétrolière et gazière a également eu un fort impact sur l’évolution de la carte mondiale des sources de gaz et pétrole offshore.
État des lieux des nouveaux pays engagés dans l’offshore pétrolier et gazier
La question de la technologie d’exploitation est ici majeure puisque, contrairement aux gisements terrestres, les sites offshore nécessitent le recours à des techniques spécialisées, maîtrisées par une poignée d’entreprises. Les parapétroliers comme Technip-FMC, KBR ou Halliburton ont été au coeur du développement des nouvelles sources d’hydrocarbures en mer, permettant à des entreprises comme Petrobras par exemple de forer à plus de 2000 mètres de fond (4).
Avec l’évolution des découvertes vers des champs toujours plus profonds, le nombre d’entreprises parapétrolières capables d’aider les entreprises nationales et internationales pétrolières à exploiter ces champs ne cesse de se raréfier. Deux facteurs expliquent cette situation. D’une part, les capacités technologiques pour opérer dans les grands fonds marins, à des conditions de température, de pression et de corrosion très fortes, ne sont détenues que par une poignée d’entreprises, très majoritairement américaines ou européennes. Ce besoin d’une excellence technologique tend ainsi à limiter l’apport des entreprises
L’explosion de la logistique gazière, ainsi que la baisse progressive des prix du GNL par rapport au gaz par gazoduc, ont permis de lancer l’exploration-production de nouveaux territoires.
de taille moyenne s’agissant des champs les plus complexes à mettre en production, qui sont le plus souvent les plus prometteurs. D’autre part, en lien avec ce besoin de haute technologie, les coûts engendrés par ces exploitations en grande profondeur tendent à se révéler extrêmement difficiles à porter pour nombre d’entreprises parapétrolières, en particulier du fait du désinvestissement croissant de nombreux fonds du secteur des hydrocarbures. La tendance « verte » qui apparaît depuis quelques temps dans le domaine de la finance tend ainsi à représenter une difficulté, voire un risque pour les nouvelles exploitations pétrolières et gazières. Au-delà de cette orientation de fond, la tendance économique des prix moribonds du pétrole depuis 2013-2014 a également incité les entreprises et les banques à limiter les montants investis dans l’amont pétrolier et gazier. L’Agence internationale de l’énergie met d’ailleurs en garde contre l’effet d’entonnoir que cette situation risque de créer, avec peu de nouvelles exploitations financées face à la baisse de production des exploitations anciennes. Toutefois, l’Agence note dans son rapport Oil 2019 une remontée des investissements depuis trois ans avec 500 milliards USD en 2019 investis dans l’amont pétrolier, loin toutefois des près de 800 milliards en 2014.
Malgré cette situation de relative limitation des investissements, force est de constater que certains pays et entreprises se montrent très actifs dans la recherche et l’exploitation des hydrocarbures offshore. La Chine en particulier, eu égard à sa situation géographique, a été parmi les premiers grands pays à faire le choix d’un recours important aux ressources offshore, avec la création de la CNOOC en 1982 pour l’exploitation des pétroles du golfe de Bohai. Cette spécialisation offshore ancienne a permis à Pékin de se projeter rapidement, à partir de la seconde moitié des années 1990, vers de nouvelles zones pétrolières, en Afrique de l’Ouest en particulier (Angola, Nigéria, etc.), au point que la Chine est aujourd’hui l’un des principaux acteurs de l’offshore pétrolier mondial. En effet, les trois grandes entreprises pétrolières chinoises (Sinopec, CNPC et CNOOC) participent à la plupart des grands consortiums d’exploitation pétrolière offshore ouverts depuis le milieu des années 2000 en Afrique, en Amérique du Sud ou en Asie. Les acteurs chinois fournissent en général le volume de financement nécessaire pour les grands gisements ou ceux s’avérant particulièrement complexes ; c’est notamment le cas pour le champ de Libra, au Brésil, où CNPC et CNOOC détiennent chacun 10 %, ou le champ de Kashagan, au Kazakhstan, où CNPC est entré en 2013 avec 8,4 %. Des développements analogues apparaissent dans le domaine gazier avec, par exemple, Yamal LNG en Russie, qui combine exploitation et liquéfaction du gaz, où la Chine est présente à la fois via CNPC (20 %) mais aussi le Silk Road Fund (9,9 %).
Outre ce positionnement fort sur l’amont pétrolier et gazier offshore, la Chine dispose d’une vision relativement complète de la chaîne de valeur de ces hydrocarbures, puisqu’elle s’affirme depuis quelques années comme un pays majeur de construction de navires de transport — en particulier méthaniers —, avec la volonté de dépasser l’acteur historique sud-coréen. La Chine est également le marché le plus dynamique en ce qui concerne l’importation de pétrole et de gaz depuis la mer : deuxième importateur de GNL après le Japon, la Chine est, de loin, le premier importateur de pétrole.
Identiquement, l’Europe a aussi développé son orientation maritime, dans le gaz, depuis une dizaine d’années, avec une politique importante de construction de terminaux de regazéification du GNL, d’abord en Atlantique-Méditerranée occidentale puis, depuis quelques années, avec une extension vers la Baltique (Pologne, Lituanie, Suède, Finlande) et la Méditerranée orientale (Croatie, Grèce, Turquie). Cette explosion des capacités logistiques en regazéification mais aussi en liquéfaction (5) a permis une baisse spectaculaire des prix du gaz liquéfié et incite de plus en plus les pays consommateurs à regarder vers la mer pour leurs approvisionnements. C’est notamment le cas en Europe où, avec la baisse de la production des pays européens, le futur gazier du continent s’inscrit dans un choix entre du gaz par tube provenant majoritairement de Russie et du gaz liquéfié issu de sources multiples (Amérique du Nord, États-Unis, Méditerranée orientale, etc.). Dans ce contexte de développement de ces nouvelles infrastructures logistiques et de production, la question de leur protection devient de plus en plus prégnante pour les organisations militaires.
La protection des zones d’exploitation : un enjeu maritime majeur
La découverte et la mise en production d’hydrocarbures dans de nouveaux territoires maritimes tend selon les endroits à alimenter les tensions internationales, sur fond de territorialisation des mers. La nature même du droit de la mer, avec une exclusivité économique, mais pas une souveraineté au sens global, sur les zones économiques exclusives (ZEE), induit parfois des frictions entre acteurs. De même, le mode de revendication-attribution des ZEE et du plateau continental étendu, suivant les dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (1982), alimente parfois les tensions entre certains pays riverains. Deux exemples sont révélateurs de cette situation : l’Arctique et la Méditerranée orientale (6). Au moment du pic des prix du pétrole — entre 2009 et 2011 avec un baril atteignant les 144 USD —, l’Arctique avait connu une période de tensions, avec la promesse d’exploitations toujours plus au nord [voir l’analyse de H. Baudu p. 88]. La définition de
la possibilité d’accès aux zones proches du pôle Nord, que ce soit sous forme de ZEE ou de plateau continental étendu, avait alimenté la querelle entre le Canada et la Russie, avec des pics de tensions conduisant, côté russe, au déploiement de troupes militaires. Un accord tripartite Canada-États-Unis-Russie en 2011, puis la baisse des cours du pétrole depuis 2013 ont, pour le moment, fait baisser les tensions entre pays riverains, l’exploitation de ces gisements ne s’avérant pas rentable dans ce contexte.
Depuis deux ans, c’est la Méditerranée orientale qui concentre les attentions, sur fond de contestation des zones d’exploration-production gazière. Alors que la situation territoriale terrestre semble figée entre la République de Chypre et la « République turque de Chypre-Nord » (RTCN), la découverte de gisements gaziers à la fin des années 2000 au sud de l’île — le champ d’Aphrodite est découvert en 2011, quelques temps après l’annonce des découvertes israéliennes de Tamar (2009) et Léviathan (2010) — a relancé les tensions entre les acteurs de la région. La République de Chypre, qui a décidé de lancer pleinement l’exploitation d’Aphrodite, a ainsi émis des permis d’exploration dans une douzaine de blocs dans la ZEE de l’île. La Turquie, puissance tutélaire de la RTCN, a fortement contesté la situation, en particulier sur les blocs situés à l’est, dont le bloc 12, qu’elle revendique au nom de la RTCN. La situation a atteint un pic de tensions quand la marine turque a intercepté, en février 2018, un navire de forage affrété par la major italienne ENI. Depuis cette date, les tensions n’ont pas cessé entre les différents acteurs de la région, avec d’une part la Turquie, qui se considère comme la porte d’entrée gazière naturelle du Sud-Est européen, en partenariat avec la Russie et l’Azerbaïdjan, et d’autre part une entente entre Chypre, la Grèce, Israël et l’Italie, pour créer une voie d’approvisionnement contournant la Turquie par le sud et centrée sur les ressources de Méditerranée orientale. Au-delà de cet enjeu turco-chypriote, la région est également marquée par les tensions entre
Israël et le Liban pour la définition de la ZEE entre les deux États, là aussi sur fond de ressources potentielles. Dans ce contexte, on constate une inflation de l’outil naval militaire des États concernés, qu’il s’agisse de la Turquie, de la Grèce, d’Israël et même de l’Égypte, alors que les plateformes gazières sont souvent désignées comme des objectifs militaires potentiels, y compris par des acteurs non étatiques comme le Hezbollah (7). L’évolution technologique susmentionnée, avec la capacité d’opérer, de manière économiquement rentable, dans des zones d’exploitation de plus en plus profondes, induit également un éloignement croissant du littoral. Dans l’Atlantique notamment, il n’est pas rare de trouver maintenant des plateformes à plusieurs dizaines de kilomètres des côtes, la plateforme Perdido, au Mexique, est installée à plus de 300 kilomètres de la côte, par exemple.
Dans ce contexte, la mobilisation des outils maritimes militaires au profit de la protection des ressources prend tout son sens. Alors que jusqu’à la fin des années 1990, les exploitations offshore étaient relativement proches des côtes, leur éloignement progressif a obligé les décideurs politiques de certains États producteurs à opérer une évolution dans
Depuis deux ans, c’est la Méditerranée orientale qui concentre les attentions, sur fond de contestation des zones d’exploration-production gazière.
leur pensée stratégique. L’exemple illustrant le mieux cette situation est le Brésil, avec la découverte dans les années 2000 des champs offshore non conventionnels du bassin de Santos, distants pour certains de plus d’une centaine de kilomètres de la côte, qui ont entraîné des changements dans l’usage de l’outil militaire. En 2012, le Livre blanc sur la défense indique clairement l’enjeu majeur que constitue la protection des infrastructures de ces champs, les pré-sal, et, dans la foulée, des projets sont développés en partie pour répondre à cet impératif (dont le programme de sous-marins pro-sub et le système satellitaire SisGAAz).
En outre, la technologie même des systèmes de production et de transformation des hydrocarbures offshore oblige à mieux prendre en compte leur sécurité physique. En effet, l’évolution de ces deux types d’installations se fait vers des systèmes plus flexibles, prenant la forme de navires spécialisés, qu’il s’agisse de la production de gaz et de pétrole — les FPSO ( Floating Production Storage and Offloading), les FLNG ( Floating Liquified Natural Gas) — ou de la regazéification de gaz — les FSRU ( Floating Storage and Regazeification Unit). Ces installations ont le grand avantage d’être facilement déplaçables, limitant de fait les coûts par rapport à des implantations fixes, mais sont également plus difficiles à protéger du fait de leur absence d’ancrage à terre, pour les FPSO et les FLNG. Il y a donc un enjeu supplémentaire pour les marines des États producteurs et consommateurs sur le contrôle des zones territoriales, la lutte antiterroriste et la protection de la souveraineté. L’importance de ces actifs de production et de logistique — y compris au niveau de leur coût — tend ainsi à faire évoluer la protection des approches maritimes.
Un enjeu économique et géopolitique
Comme souvent dans le domaine énergétique, deux paramètres se combinent : d’une part la question économique et, d’autre part, l’enjeu géopolitique. La question économique demeure prégnante, puisque l’énergie est avant tout un secteur à la rentabilité forte qu’il s’agit de pérenniser. Ainsi la mise en production — de même que les forages — de nouvelles zones suit l’évolution des prix et des zones de consommation. En outre, cette vision tend à évoluer avec l’avancée de la technologie et la structure de l’offre et de la demande. Elle se heurte à une vision géopolitique faite d’affirmation de souveraineté et de volonté de positionnement sur un échiquier complexe, à l’image de l’enjeu de l’approvisionnement du Sud-Est européen. L’exemple de l’Arctique est ici emblématique puisque les tensions — liées à l’énergie — augmentent et diminuent au rythme des cours du pétrole. Alors que la fin des années 2000 avait vu une affirmation forte des ambitions russes sur les exploitations
L’éloignement progressif des exploitations offshore a obligé les décideurs politiques de certains États producteurs à opérer une évolution dans leur pensée stratégique.
potentielles au-delà du Cercle — s’opposant frontalement au Canada —, la chute très forte des cours en 2013-2014 a éteint — pour le moment — cette rivalité. Au contraire, en Méditerranée orientale, c’est en partie la volonté farouche de l’Union européenne — donc partiellement hors du paramètre économique — de se libérer d’une dépendance à la Russie considérée comme trop importante qui conduit aux tensions actuelles pour savoir qui sera le hub gazier du Sud-Est européen. Ainsi les deux visions — marché et géopolitique — coexistent et, la plupart du temps, se mêlent dans cette question globale des hydrocarbures offshore. À celles-ci, il faut ajouter un paramètre supplémentaire, dans le domaine gazier, qui est celui de l’unification des marchés. Avec la multiplication des infrastructures et des navires, le marché du GNL qui était historiquement divisé en trois plaques de consommation (Asie, Europe, Amérique) tend à se fondre en un seul, qui mécaniquement renforce les compétitions mais aussi les coopérations entre acteurs. Alors que jusqu’à présent un champ gazier offshore était pensé en fonction d’une poignée de clients potentiels, c’est de manière bien plus globale que se fait le développement actuel, sur fond de transition énergétique plus ou moins généralisée.
Notes
(1) Agence internationale de l’énergie, Offshore Energy Outlook, Paris, OCDE, 2018.
(2) Même si la première exploitation réellement offshore peut être datée de 1947.
(3) International Gas Union, 2019 World LNG report, Barcelone, IGU, 2019. (4) La plateforme Lula mise en service en 2009 au Brésil peut forer à 2172 m de fond.
(5) Aux États-Unis, suite au renversement de paradigme énergétique avec la mise en production des champs pétroliers et gaziers non conventionnels, les terminaux GNL prévus pour la regazéification sont transformés en terminaux de liquéfaction, à l’image de celui de Sabine Pass.
(6) Ils sont loin d’être les seuls (mer de Chine, canal du Mozambique, etc). (7) https://www.foreignaffairs.com/border-disputes-and-gas-fields-easternmediterranean