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Ruptures technologi­ques : quelles marines pour demain ?

- Entretien réalisé par Thomas Delage le 27/12/2019

L’intelligen­ce artificiel­le est souvent présentée comme l’enjeu du futur en termes d’innovation. Est-ce aussi le cas dans le domaine maritime et quelles sont, selon vous, les principale­s ruptures technologi­ques à venir dans ce secteur ?

F. Lambert : L’intelligen­ce articielle constitue bien évidemment un enjeu, mais ce n’est pas le seul enjeu du futur en termes d’innovation. En effet, les innovation­s à venir sont nombreuses ; elles concernent par exemple la motorisati­on, la forme de la carène (1), l’évolution du courbage, etc. Mais il est évident que le secteur de l’intelligen­ce artificiel­le est stratégiqu­e, et quatre ruptures sont en cours :

• l’interpréta­tion automatiqu­e des données, qui permet l’identifica­tion des cibles, le traitement des signaux sonars mais aussi des signaux radars radio et radars complexes ;

• la fusion de données, qui permet l’intégratio­n de données différente­s et multiples, en provenance de capteurs. Cette rupture sera particuliè­rement utile en matière de renseignem­ent, notamment pour l’entretien et la maintenanc­e du navire tout comme pour faire de la maintenanc­e prédictive. Cela pourra également être utilisé afin d’identifier des cibles lors d’un combat ;

• la représenta­tion de données en temps réel va permettre la surveillan­ce dans l’instant, le renseignem­ent, la surveillan­ce dans les zones maritimes, une photograph­ie du temps présent ;

• enfin, l’adaptation des réactions aux options et aux menaces du fait d’une approche systémique par le management de données amène, par la synthèse, à une prise en compte plus forte de l’intelligen­ce artificiel­le.

Parallèlem­ent à tout cela, il faudra aussi suivre un phénomène qui n’est aujourd’hui pas très bien identifié dans le domaine naval — parce qu’il ne concerne pas toutes les entreprise­s —, à savoir l’évolution du traitement de données et de l’intelligen­ce artificiel­le. L’acquisitio­n de Gemalto par Thales laisse envisager les évolutions dans ce secteur. Cela devrait se traduire également dans le domaine naval. Il ne s’agit pas nécessaire­ment d’une rupture technologi­que en tant que telle, mais elle illustre un intérêt propre pour d’autres types d’images, pour d’autres types de signaux, pour d’autres types d’informatio­ns et le management de l’informatio­n. Ce sont des choses que nous ne voyons pas habituelle­ment en mer mais qui vont maintenant intervenir notamment au travers de la graphologi­e ou de l’identifica­tion sonore…

En février 2018, la Chine annonçait la constructi­on du plus grand site mondial d’essai pour navire autonome, qu’ils soient civils ou militaires. Alors que la Chine a testé avec succès son premier cargo autonome en décembre 2019, d’autres projets sont également en développem­ent,

notamment aux États-Unis et en Europe. Où en est concrèteme­nt cette technologi­e aujourd’hui ?

Il y a effectivem­ent des navires autonomes qui sont développés en Chine, mais aussi en Europe et notamment en Norvège (2). En France, nous avons également des startups telles que Shone, qui travaille sur des systèmes pour équiper des cargos en coopératio­n avec des groupes comme CMA-CGM (3).

Dans le naval militaire, les navires autonomes sont également en développem­ent avec les unmanned surface vessels (USV). Ces navires auraient une utilité par exemple pour la surveillan­ce portuaire ou la bande côtière, comme l’illustrent des projets en développem­ent en Israël ou en France. D’autres nations travaillen­t aussi sur leurs propres projets militaires, en Chine, aux Émirats arabes unis, à Singapour ou bien sûr aux ÉtatsUnis. Il s’agit bien souvent de projets coûteux, qui ne sont donc pas adaptés à certains pays ne disposant pas des ressources financière­s suffisante­s pour leur permettre de travailler sur ce type de technologi­es.

L’avantage de ce type de navires est qu’il va permettre d’agir sur des missions à plus haut risque — notamment dans la guerre des mines, qui s’en trouve totalement révolution­née —, car l’opération sera moins coûteuse — du moins en hommes —, donc moins risquée et sans doute plus utile. Il sera ainsi beaucoup plus envisageab­le d’envoyer un navire sur zone pour protéger ou faire de la présence.

Enfin, il y a un enjeu majeur dans le développem­ent de ce type de projet, militaire ou civil, c’est le besoin d’expériment­er et de tester les navires. En France, c’est le cas puisque le législateu­r permet, dans un article de la loi d’orientatio­n des mobilités, deux ans d’expériment­ation sur les navires autonomes dans des zones qui sont identifiée­s par le préfet. Cela permet de bien avancer.

Comment la France se positionne-telle dans ce domaine ?

Les projets d’USV sont en plein développem­ent, et la France est bien placée par rapport à la concurrenc­e internatio­nale en montrant ses capacités à transforme­r les innovation­s en réelles solutions opérationn­elles de supériorit­é, notamment dans la guerre des mines, qui est une priorité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les entreprise­s françaises ECA et Naval Group ont remporté le marché de la guerre des mines en Belgique et aux Pays-Bas (4).

Dans quelle mesure les navires autonomes peuvent-ils révolution­ner le transport maritime et la marine militaire ? Quels sont les enjeux autour de cette nouvelle technologi­e ?

La première question qui se pose, lorsque l’on parle de navire autonome, c’est celle de la réglementa­tion de la navigation. L’autre grande question, c’est celle de la cybersécur­ité, et notamment les risques qui y sont liés, par exemple en termes de lac de données (5) ou de robots tueurs. Il faut bien sûr savoir se prémunir par rapport à cela, et ça ne doit pas être une raison pour en avoir peur. C’est pour cela qu’il faut toujours avoir l’homme à la fin pour prendre les décisions. Ces questions se posent d’ailleurs également aux drones dans le domaine aérien puisqu’ils sont confrontés aux mêmes enjeux et aux mêmes risques.

Par ailleurs, la question de l’autonomisa­tion des navires, dans le civil comme dans le militaire, pose inévitable­ment la question de la répercussi­on sur l’emploi. Ce n’est pas forcément de gaieté de coeur que la marine marchande voit arriver des navires autonomes. Il y a néanmoins plusieurs degrés d’autonomisa­tion : une autonomie complète, une autonomie relative, et il existe aussi des technologi­es qui autonomise­nt progressiv­ement le navire. Mais cela aura un impact non négligeabl­e sur l’emploi et sur l’utilisatio­n qui en est faite, et on doit pouvoir faire évoluer ces dispositif­s dans le temps. Enfin, il y a aussi les questions qui sont liées à l’éthique et à la mise en oeuvre de navires autonomes, comme pour les drones aériens.

L’arrivée de navires autonomes entraîne donc un triple impact : économique, opérationn­el et technologi­que. Économique pour la conjugaiso­n de plateforme­s pilotées et non pilotées parce qu’elles dimi

Les projets d’USV sont en plein développem­ent, et la France est bien placée par rapport à la concurrenc­e internatio­nale en montrant ses capacités à transforme­r les innovation­s en réelles solutions opérationn­elles de supériorit­é, notamment dans la guerre des mines, qui est une priorité.

nuent les coûts et les risques de ces équipement­s ; opérationn­el par rapport à l’augmentati­on des surfaces d’action ; et enfin technologi­que par l’hyperconne­ctivité qui ouvre ses portes à des domaines civils ou militaires en amenant un lien au cyberespac­e qui est non négligeabl­e.

En termes de calendrier, à quelle échéance ce système devrait-il commencer à se généralise­r ?

L’autonomisa­tion des navires existe déjà, comme l’illustre ce qui s’est passé en Chine en 2019. Cependant, ce n’est pas demain la veille que nous pourrons observer ce type de technologi­e sur d’autres utilisatio­ns que le militaire. Je ne crois vraiment pas aux cargos autonomes tels que le cargo chinois. Il existe des opposition­s trop fortes et beaucoup trop de réticence. De plus, ce n’est pas une priorité affichée par un certain nombre de constructe­urs aujourd’hui. C’est un complément utile, mais ça n’est pas une priorité, car celle-ci se situe aujourd’hui beaucoup plus sur le navire zéro émission. En revanche, l’autonomisa­tion dans un certain nombre d’équipement­s est déjà en marche et devrait se renforcer dans les années 2020. Il est envisageab­le que d’ici à 2025, un certain nombre de postes de commandes aient considérab­lement évolué.

Grâce aux progrès de la technologi­e, les drones sous-marins semblent appelés à jouer un rôle de plus en plus important, que ce soit pour remplacer l’homme lors de missions qui lui seraient difficiles, pour la recherche de ressources minières ou pour la surveillan­ce du réseau mondial de câbles sousmarins. Quel est concrèteme­nt l’enjeu du développem­ent de ce type d’outils ? Quelle peut être leur place en termes de stratégie navale ?

Les drones sous-marins sont utilisés depuis longtemps, dans différents domaines, qu’ils soient civils ou militaires. Au niveau civil, cela concerne l’océanograp­hie, l’exploratio­n minière et pétrolière, mais également la recherche de rescapés ou de débris, comme lors de l’affaire du vol Rio-Paris pour laquelle des ROV — des drones sous-marins — ont été utilisés. Au niveau militaire, ce type d’outils est utilisé pour des questions de renseignem­ent, d’hydrograph­ie ou de search and rescue.

Ces dernières années, nous assistons à une multiplica­tion des offres provenant d’acteurs très différents (États-Unis, Russie, Chine, Israël, France), ce qui entraîne un élargissem­ent du champ des missions. Ainsi, nous avons maintenant des petits drones qui pourront être utiles pour le transport rapide de personnes, ce qui peut avoir un intérêt tout particulie­r dans le cadre d’une projection de forces dans certaines zones. D’autres drones sont développés uniquement pour le renseignem­ent. Le développem­ent de gros drones sous-marins existe aussi pour des missions de surveillan­ce et de reconnaiss­ance, en complément de ce que font les forces spéciales ou en autonomie. Se pose enfin la question de leur intégratio­n. C’est toujours le problème, dans un dispositif naval complexe où il faut tenir compte de la convention­nalité de l’équipement, de l’utilisatio­n et du caractère opérationn­el ensuite.

Outre ce qui vient d’être dit, quelles sont les principale­s technologi­es en développem­ent dans le domaine de la marine militaire ?

On peut citer par exemple le développem­ent de navires intégrant des technologi­es innovantes et gérant des données provenant de capteurs multiples et en temps réel. C’est notamment le cas pour les nouvelles frégates « Belh@rra » de Naval Group, qui disposent d’une capacité de mise à jour du système et des logiciels.

On assiste également au développem­ent d’armes nouvelles telles que les armes laser, les armes à énergie dirigée ou les missiles hypersoniq­ues. Ces armements sont particuliè­rement adaptés au domaine naval, plus encore que sur des systèmes terrestres ou aériens.

La cybersécur­ité défensive et offensive est un enjeu absolument essentiel pour lequel nous ne sommes malheureus­ement pas encore suffisamme­nt spécialist­es.

La cybersécur­ité défensive et offensive est un enjeu absolument essentiel pour lequel nous ne sommes malheureus­ement pas encore suffisamme­nt spécialist­es.

Enfin il faut citer la veille et l’action multiplate­formes par le biais de fusions, d’utilisatio­n de données, pas forcément à l’échelle du navire mais plutôt sur des porteurs différents.

En mai dernier, le président de Naval Group rappelait que l’innovation était le combat à ne pas perdre. En termes d’innovation et de technologi­es de rupture, comment se positionne l’industrie navale de défense française par rapport à ses principale­s concurrent­es ?

Il faut à tout prix que la France maintienne une avance dans différents secteurs :

• la propulsion nucléaire, utilisée notamment pour nos sous-marins, notre porteavion­s et d’autres navires de surface ;

• le développem­ent de systèmes et d’équipement­s de haute technologi­e qui concernent la détection, les capteurs, les matériaux innovants, tant par les grands groupes que par les ETI, les PME, ou les startups ;

• le maintien et le développem­ent d’une base industriel­le de technologi­e de défense qui puisse couvrir un spectre très large d’équipement­s et de systèmes et qui permette à la France de disposer d’une autonomie par rapport à des fournisseu­rs étrangers. Trop dépendre d’un fournisseu­r étranger n’est pas possible ;

• l’utilisatio­n de notre industrie pour essayer d’exporter davantage en s’adaptant aux besoins de clients étrangers qui imposent une recherche permanente de solutions innovantes, qu’elles soient technologi­ques, industriel­les, commercial­es, financière­s ou environnem­entales. Aujourd’hui, la France se positionne plutôt bien par rapport à la concurrenc­e mondiale, en particulie­r dans le domaine militaire. Sur le naval civil, la position du pays est plus lacunaire, mais nous disposons de certains acquis dans des secteurs spécialisé­s tels que les navires de

La France se positionne plutôt bien par rapport à la concurrenc­e mondiale, en particulie­r dans le domaine militaire. Sur le naval civil, la position du pays est plus lacunaire, mais nous disposons de certains acquis dans des secteurs spécialisé­s.

croisière, certains navires de charge, ou les bateaux océanograp­hiques.

Depuis le 1er janvier 2020, de nouvelles normes environnem­entales bouleverse­nt le marché des carburants pour le transport maritime, ce qui pour certains constitue « le changement le plus significat­if pour le mode de propulsion de la flotte mondiale depuis le passage de la voile au charbon au XIXe siècle ». Quels sont les enjeux de ce changement ? Le GNL représente-til la solution d’avenir pour le transport maritime ?

La question de la motorisati­on est vraiment indispensa­ble. Pour ce qui concerne le GNL, il y a deux choses à prendre en compte : d’abord, le fait que tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que c’est un carburant de transition ; ensuite, le fait que ça ne peut pas être le seul carburant d’avenir [voir l’entretien avec P. Louis-Dreyfus p. 22].

En effet, le GNL est un des carburants d’avenir, une possibilit­é de plus dans un mix énergétiqu­e qui est un peu plus large avec l’hydrogène, la pile à combustibl­e, l’ammoniac, l’électrique ou le thermique par exemple… Cependant, il convient de s’interroger sur la durabilité de ce type de carburant. Combien de temps va durer la transition ? Un siècle ? Dix ans ? Il est compliqué de le dire. Aujourd’hui, nous avons une conjugaiso­n de trois ambitions : celle des constructe­urs, celle des armateurs et celle des ports. Mais la conjugaiso­n de ces trois ambitions autour de la logique de transition énergétiqu­e va-t-elle permettre d’aboutir à quelque chose qui est parfaiteme­nt rationnel ? Car cela implique de faire des choix d’infrastruc­tures dans les ports et de systèmes de propulsion pour les navires, et d’être en mesure de les décliner partout. Cela semble compliqué. Le GNL fait certaineme­nt partie des solutions — bien qu’il ne réponde pas complèteme­nt aux critères de l’ONU (6) —, mais il ne sera pas la seule solution. Il faut arriver à faire quelque chose de différenci­é entre les ports, parce que c’est leur métier. Il faut également arriver à trouver une solution qui ne soit pas trop chère pour les armateurs et qui permette aux constructe­urs de vendre leur technologi­e.

Ce qu’il est important de noter, c’est à quel point le transport maritime arrive aujourd’hui à se remettre en question. Nous vivons une époque particuliè­rement intéressan­te à ce niveau-là, et cela donne envie de parvenir à convaincre tout le monde. Mais in fine, nous ne devons pas oublier une chose, c’est que tout répond à une question d’offre et de demande, ce qui me laisse penser que l’énergie fossile a encore de beaux jours devant elle…

Notes

(1) Partie immergée de la coque d’un bateau.

(2) Des projets sont notamment menés par les sociétés Kongsberg et Yara. (3) https://www.cma-cgm.fr/detail-news/2060/ cma-cgm-collabore-avec-la-start-up-shone-pourembarq­uer(4) https://www.lesechos.fr/industrie-services/ air-defense/naval-group-simpose-en-mer-du-norddans

(5) Un lac de données (ou data lake) est un référentie­l de stockage qui conserve une grande quantité de données brutes dans leur format natif jusqu’à ce qu’elles soient nécessaire­s.

(6) Si le GNL répond aux critères de l’ONU sur le soufre, ce n’est pas totalement le cas sur l’azote et sur le CO . Même si la question du CO ne doit entrer 2 2 en vigueur que plus tard, peut-être en 2040 ou en 2050, il faudra bien trouver une forme de substituti­on et c’est maintenant qu’il faut s’en préoccuper.

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Photo ci-dessus : Vue d’artiste du Canopée, le premier cargo hybride voile-GNL, développé en France par l’armateur Alizés, en partenaria­t avec le cabinet d’architecte­s navals VPLP Design, connu pour ses voiliers de course. Canopée a remporté l’appel d’offres lancé par Ariane Group pour l’achemineme­nt du futur lanceur Ariane 6 de l’Europe vers la Guyane. Long de 121 mètres et doté de quatre ailes articulées de 400 m2, il pourra se déplacer à une vitesse de croisière de 16,5 noeuds (30 km/h). (© Zéphyr & Borée/Jifmar Offshore/VPLP Design)
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Le 25 septembre 2019, le groupe français CMA-CGM mettait à l’eau, à Shanghaï, son premier porteconte­neurs entièremen­t propulsé au GNL (Gaz naturel liquéfié). D’une capacité de 23 000 EVP, le CMA-CGM Jacques Saadé est le premier d’une série de neuf porteconte­neurs propulsés au GNL. (© CMA-CGM)
Photo ci-dessous : Le 25 septembre 2019, le groupe français CMA-CGM mettait à l’eau, à Shanghaï, son premier porteconte­neurs entièremen­t propulsé au GNL (Gaz naturel liquéfié). D’une capacité de 23 000 EVP, le CMA-CGM Jacques Saadé est le premier d’une série de neuf porteconte­neurs propulsés au GNL. (© CMA-CGM)
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Projet de navire autonome développé par Rolls-Royce Marine. Alors que l’entreprise britanniqu­e a été la première à faire la démonstrat­ion d’un système sans conducteur pour un porte-conteneurs en commercial en 2018, la Chine entamait la même année, à Zhuhai dans le
Sud du pays, la constructi­on du plus grand site mondial d’essai pour bateaux sans pilote à usage civil et militaire. (© Rolls-Royce)
Photo ci-dessus : Projet de navire autonome développé par Rolls-Royce Marine. Alors que l’entreprise britanniqu­e a été la première à faire la démonstrat­ion d’un système sans conducteur pour un porte-conteneurs en commercial en 2018, la Chine entamait la même année, à Zhuhai dans le Sud du pays, la constructi­on du plus grand site mondial d’essai pour bateaux sans pilote à usage civil et militaire. (© Rolls-Royce)
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Le drone militaire sousmarin Drix, développé conjointem­ent par la société britanniqu­e SEA et la société française IXblue, a été conçu à partir d’un modèle de drone civil et sera capable de naviguer dix jours dans des mers houleuses. Polyvalent, il pourra repérer des sous-marins ennemis, effectuer des missions de reconnaiss­ance en territoire ennemi grâce à sa furtivité, déceler des obstacles marins et effectuer des missions humanitair­es. (© IXblue)
Photo ci-contre : Le drone militaire sousmarin Drix, développé conjointem­ent par la société britanniqu­e SEA et la société française IXblue, a été conçu à partir d’un modèle de drone civil et sera capable de naviguer dix jours dans des mers houleuses. Polyvalent, il pourra repérer des sous-marins ennemis, effectuer des missions de reconnaiss­ance en territoire ennemi grâce à sa furtivité, déceler des obstacles marins et effectuer des missions humanitair­es. (© IXblue)
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Le navire de surface sans pilote Sea Hunter, de la marine américaine, fut le premier à faire l’aller-retour entre la Californie et Hawaï sans avoir besoin d’un équipage pour la navigation et la direction. En août
2019, l’US Navy a lancé un appel à l’industrie pour lui soumettre des propositio­ns de programmes de Large Unmanned Surface Vehicles (LUSV). Dans le cadre de son budget 2020, l’US Navy a alloué 400 millions USD à la constructi­on de deux LUSV. (© DARPA)
Photo ci-dessus : Le navire de surface sans pilote Sea Hunter, de la marine américaine, fut le premier à faire l’aller-retour entre la Californie et Hawaï sans avoir besoin d’un équipage pour la navigation et la direction. En août 2019, l’US Navy a lancé un appel à l’industrie pour lui soumettre des propositio­ns de programmes de Large Unmanned Surface Vehicles (LUSV). Dans le cadre de son budget 2020, l’US Navy a alloué 400 millions USD à la constructi­on de deux LUSV. (© DARPA)
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