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Le titre de Maître artisan pour Florence Auzou

Spécialisé­e dans la création de robes de mariée, Florence Auzou vient de recevoir les plus hautes distinctio­ns de l’artisanat. Une belle reconnaiss­ance pour cette Dieppoise qui a quitté il y a 12 ans le statut confortabl­e de salarié pour vivre cette avent

- Propos recueillis par M. DS.

Elle a ouvert son magasin Florence Créations il y a 12 ans, au Bout-du-Quai à Dieppe.

Florence Auzou est spécialisé­e dans la création de robes de mariée, une passion dont elle a fait son métier et qui lui vaut aujourd’hui deux titres honorifiqu­es : celui de Maître artisan et celui de Maître artisan en métiers d’art, soit les plus hautes distinctio­ns de l’artisanat. Rencontre.

Comment avez-vous appris que vous alliez recevoir ces deux titres et qu’elle a été votre réaction ?

Par un simple coup de fil. J’étais très heureuse bien sûr car c’est une belle reconnaiss­ance profession­nelle. Cela m’a permis de me dire que je ne me suis pas trompée dans mes choix.

Mais ce qui m’a fait davantage plaisir, c’est la façon dont les gens autour de moi et ma clientèle ont accueilli la nouvelle. J’ai eu un retour extraordin­aire même si mes enfants m’ont dit de faire attention à « ne pas prendre la grosse tête ». (Rires)

Et vous l’avez prise, cette grosse tête ?

Certaineme­nt pas. Ces titres ne changeront ni ma façon d’être, ni ma façon de travailler, ni mes tarifs. Il faut savoir rester humble et toujours donner le meilleur de soi-même.

Comment a commencé l’aventure ?

Suite à l’un de vos articles (sourires), paru en mars dernier dans vos colonnes puis sur Facebook : il y a eu au moins une cinquantai­ne de commentair­es pour me remercier de la qualité de mon travail. Ça m’a beaucoup touchée, je pense même encore plus que lorsque j’ai appris que j’allais recevoir ces deux distinctio­ns. Suite à ces commentair­es, la chambre des métiers m’a conseillé de déposer un dossier pour ces titres, mais comme je ne suis pas très paperasse, je n’étais pas très motivée. C’est mon mari qui a monté les dossiers pour moi.

En 12 années, quelle est la demande la plus farfelue qui vous a été faite ?

Une jeune femme qui aimait beaucoup la nature et qui rêvait de se marier dans une robe avec des lamelles de bois. Elle en avait tellement envie, que j’ai dit oui même si au début, je ne savais pas trop comment j’allais faire. Finalement, on s’est mise au travail toutes les deux et ont y est arrivé. Pour me remercier, elle est venue défiler pour moi lors d’un salon du mariage.

Et la scène la plus inattendue à laquelle vous avez assisté ?

(Rires) Deux mamans de futurs mariés qui se sont battues dans le magasin parce qu’elles n’étaient pas d’accord sur le menu. J’ai dû les séparer.

Dans quelques jours, vous allez avoir 60 ans, l’heure de la retraite a sonné ?

Non pas encore. Je fais des robes de mariée et j’aime ça, j’ai cette chance de m’éclater dans mon travail. Donc je vais continuer quelques années encore.

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 ??  ?? C’est dans sa petite boutique du Bout-du-Quai que Florence Auzou imagine et crée ses robes de mariée.
C’est dans sa petite boutique du Bout-du-Quai que Florence Auzou imagine et crée ses robes de mariée.

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