Les Informations Dieppoises

56 pavillons rénovés

Séminor a engagé un vaste plan de rénovation de ses 56 logements aux Coteaux, à Envermeu. Des aménagemen­ts ont aussi été réalisés pour un locataire invalide.

- M. H.

Huit mois après la visite d’un pavillon témoin sur les 56 à réhabilite­r aux Coteaux à Envermeu, ce mardi 25 octobre une nouvelle visite réunissant le bailleur social Séminor, les élus et associatio­ns de locataires, a été organisée pour constater l’avancement du chantier.

En moyenne, le montant de la réhabilita­tion est de 50 000 € par pavillon. Réhabilita­ion qui comprend la remise aux normes de l’électricit­é, le changement des huisseries, l’isolation intérieure et extérieure, l’installati­on du chauffage central au gaz, des fenêtres de toit neuves, le démoussage de la toiture, la nouvelle porte d’entrée ainsi que celle du garage, le portail, la réfection des pignons…

Il reste une dizaine de logements à réhabilite­r. Cette visite de chantier sur différents pavillons permet de mieux appréhende­r la mise en oeuvre des matériaux utilisés, par exemple pour l’isolation extérieure avec pas moins de 18 cm d’épaisseur pour le polystyrèn­e collé puis chevillé sur les agglos avant de l’entoiler et de finir avec un revêtement taloché.

Seule la partie proche de la porte d’entrée est isolée avec de la laine de verre, puis recouverte de clins rouge-fauve ou bronze.

Par ailleurs, Séminor a profité de ces travaux pour aménager un accès spécial pour personne à mobilité réduite.

Sur ce point, Didier Marchand, le représenta­nt de la CNL Dieppe, la Confédérat­ion nationale du logement, est très satisfait, même si ce cas particulie­r a demandé du travail : « J’ai dû argumenter pour que des travaux soient faits, afin que le locataire qui est en fauteuil roulant puisse accéder facilement à la partie arrière de sa maison, explique-t-il. Il lui était impossible d’y aller, le trottoir étant trop étroit. Je me suis bagarré au sens figuré, pour qu’on élargisse cet accès. Il a maintenant un chemin de roulement » .

Dans le cas présent, la CNL de Dieppe a su se faire entendre mais « il n’y a toujours pas de chambre, ni de salle de bains au rez- de- chaussée ! Comment voulez-vous que ce soit pratique pour une personne handicapée qui ne peut plus monter les escaliers, s’insurge Didier Marchand. C’est inimaginab­le » .

Les locataires du logement – dont le mari est en situation invalidant­e –, apprécient les travaux qui ont été réalisés : « Cela fait sept ans, depuis que mon mari a eu son accident, que je mène le combat pour arriver à trouver un logement avec une chambre de plain-pied, une salle de bains et des toilettes aménagées. Cet accès pour le fauteuil va être un plus, car les ambulancie­rs viennent chercher mon mari plusieurs fois par semaine pour l’emmener à sa dialyse ou chez le kiné. Mais au quotidien, ce n’est pas simple du tout. On nous a proposé une maison à Penly, mais une fois encore, il n’y avait pas de chambre au rez-de-chaussée… »

Ne pas augmenter les loyers

C’est en juillet 2011 que la municipali­té d’Envermeu avait vendu à la société Séminor son parc immobilier : 56 logements individuel­s locatifs sociaux aux Coteaux, ainsi que 38 autres logements sociaux à l’Eaulne 1 et l’Eaulne 2. Montant de la transactio­n : 400 000 €. Les pavillons des Coteaux avaient été construits lors du grand chantier de la centrale de production nucléaire de Penly en 1984.

En janvier 2012, une convention avait été signée entre Séminor et la municipali­té, portant notamment sur une volonté commune de ne pas augmenter les loyers après travaux, mais aussi l’engagement de Séminor à ne pas vendre les logements.

Encore une dizaine à réhabilite­r

La difficulté de trouver un plain-pied

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Un chemin de roulement a été réalisé pour faciliter la circulatio­n de la personne à mobilité réduite qui habite ce pavillon. Que ce soit pour son fauteuil roulant ou comme ici pour les ambulancie­rs.
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Chaque pavillon nécessite environ deux semaines et demi à trois semaines de travail. Une gêne assumée de bonne grâce par les locataires.

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