Le repas tourne mal : deux mois avec sursis
Un homme a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir violenté sa femme lors d’une dispute, à Ouville-la-Rivière, le 25 octobre 2015.
La dispute aurait débuté autour d’un problème de dette le 25 octobre 2015. Le couple connaît déjà depuis plusieurs années de nombreux conflits. L’homme âgé de 43 ans est accusé d’avoir violenté sa femme en lui serrant très fort les poignets, en lui tirant les cheveux et en la frappant avec une bouteille d’eau sur la tête. Un certificat médical a confirmé ces faits. La dispute serait partie au cours du repas.
« Elle a refusé de me passer le fromage en me disant qu’il n’y en avait plus, explique-t-il. Puis elle m’a jeté le paquet. Alors pour lui répondre, je lui ai jeté la bouteille d’eau au visage. » La mère de la victime, à la charge du couple, et leur fille étaient présentes au moment de la scène. Toutes les deux expliquent les avoir vus se battre et que la victime aurait commencé les hostilités.
« Elle a une addiction au jeu et elle ne sait pas gérer le budget familial, souligne le prévenu. Je l’ai prise par les poignets pour qu’elle ne me griffe pas. Elle peut être hystérique. Quand elle m’a lancé le fromage, elle m’a dit : tiens crevard. Une fois, elle m’a enfoncé une fourchette dans la main » . Le couple vit encore sous le même toit mais fait chambre à part depuis près d’un an.
Une vie compliquée
« Encore un couple qui devrait se séparer mais qui n’y arrive pas… lance la procureur de la République à Dieppe. Il y a eu des violences qui sont caractérisées. La situation est complexe puisque le prévenu est le seul à travailler et qu’il doit assumer toutes les dépenses du foyer. » Pour l’avocate de la victime, l’homme essaie simplement d’inverser les rôles. « Il minimise ses gestes en disant qu’elle est diabétique et que sa peau marque tout de suite » , note-t-elle.
Pour l’avocate du prévenu, la victime se trouve devant la barre des accusés. « Dans ces déclarations, la femme n’a pas été honnête car elle n’a pas déclaré aux gendarmes que c’est elle qui a commencé en lui lançant le fromage, précise-t-elle. La fille du couple explique clairement qu’ils se tenaient tous les deux et qu’elle a tenté de les séparer. Cet homme a une vie vraiment compliquée car il est le seul à travailler et quand il veut se servir de son argent il ne peut pas car la carte bancaire se trouve dans la chambre de l’épouse avec les clés de la voiture. C’est Zola, là ! Il n’a même pas le droit de demander du fromage à table. C’est lui qui est tyrannisé par cette femme. Pourquoi les femmes auraient le droit d’avoir plus d’excès de violence que les hommes ? Il aurait été condamné pour des insultes qu’elle a proférées » .
Le prévenu a été condamné à deux mois de prison avec sursis et à des peines d’amende de 500 € et 400 €.