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Quand DSN aide à la naissance de spectacle

Chaque année, des artistes ou des compagnies posent leurs valises à Dieppe le temps de créer ou d’affiner un futur spectacle. DSN les épaule lors de cette résidence. Rencontre avec L’Envers du décor, une compagnie actuelleme­nt à Dieppe.

- V. W.

Pinocchio fait une mauvaise rencontre dans la forêt. Tandis que Hulk lui susurre à l’oreille de prendre ses jambes à son cou – eh oui, parfois, Jiminy Criquet revêt des formes inattendue­s ! –, un renard malveillan­t tente d’entraîner le pantin pour lui dérober son argent. Le décor virevolte, la fumée envahit le plateau, les confettis tombent du ciel…

Pas une minute de répit pour les deux artistes. Sur la scène du Drakkar à Neuville-lès-Dieppe, Xavier Berlioz et Olivier Antoine de la compagnie L’Envers du décor s’emparent des personnage­s et entraînent le public dans une version revisitée du célèbre conte, qui devient Ceci n’est pas un nez ! à travers le texte avec DSN, Dieppe Scène nationale.

Chaque année ce sont plusieurs artistes ou compagnies qui posent leurs bagages à Dieppe, le temps d’une semaine ou plus, dans le cadre d’une résidence pour imaginer les premières lignes d’un spectacle, le construire ou le répéter (voir ci-dessous).

DSN qui les accueille leur met à dispositio­n des moyens techniques et une aide au quotidien. « Cela fait partie de nos missions d’accompagne­ment » , explique Philippe Cogney, le directeur de DSN qui a ainsi accueilli en six ans entre 100 et 120 résidence et une petite dizaine d’auteurs.

Parmi les outils mis à dispositio­n des artistes, DSN prête la salle du Drakkar, sa grande salle dieppoise, son studio ou une salle des fêtes de la région. Ainsi que tout le matériel qui va avec pour le son, la lumière… Sans oublier l’aide des technicien­s. « Nous leur proposons également des logements, ce sont des appartemen­ts qui nous sont mis à dispositio­n gracieusem­ent par la Ville. Nous pouvons aussi louer des gîtes » , poursuit le directeur. Et selon les résidences, la restaurati­on est également fournie aux artistes. Pour les artistes, ces résidences permettent de créer sereinemen­t. La compagnie L’Envers du décor, originaire de Brive-la-Gaillarde, est ainsi déjà venue à Dieppe dix jours en avril avant de revenir cette semaine pour achever sa création.

« Nous sommes également allés à Bellac, Guéret et Limoges, explique la metteuse en scène. D’une résidence à l’autre, on teste le décor, on travaille sur le texte, on expériment­e le plateau… Cela nous donne une grande liberté de travail. Et surtout on a tout ce qu’on a besoin pour le faire. Par exemple, le spectacle nécessite une machine à fumée, on nous en apporte une… C’est une bulle de création précieuse. » Cette mise à dispositio­n de plateau, permet à l’équipe de pouvoir tester les lumières, les ambiances.

Durant ce temps de résidence, les artistes sont ensemble 24 heures sur 24. Ainsi, même le soir, autour du repas ou lors de la soirée, ils continuent de travailler. « On débriefe autour d’un verre et ça nous permet de rendre cette énergie sur sciène » , confie Bob X.

« L’intérêt, c’est de pouvoir s’immerger totalement dans le travail. Ça donne une bonne dynamique de travail » , poursuit Olivier Antoine. « Ça crée aussi une solidarité d’équipe, une aventure commune. »

Reste désormais à présenter leur création au public dieppois. Les jeunes spectateur­s (et les plus grands) vont adorer !

Moyens techniques à dispositio­n « Une bulle de création précieuse »

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