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La passe à poissons du Moulin d’Archelles a été ouverte

Après une dizaine de semaines de travaux, la passe aux poissons du Manoir d’Archelles à Arques-la-Bataille vient d’être mise en fonctionne­ment. Saumons, truites de mer et anguilles vont pouvoir remonter le cours de l’Arques.

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La passe à poisons du Manoir d’Archelles est l’un des premiers chantiers réalisés avec la maîtrise d’oeuvre du Syndicat mixte du bassin versant de l’Arques (SMBV). Présidé par Eric Battement, le maire de Mesnil-Follempris­e, le syndicat mixte a pris ses fonctions au 1er janvier 2016 avec la fusion des syndicats de bassins versant de l’Arques, de la Béthune, de l’Eaulne et de la Varenne. Un territoire qui s’étend désormais sur 120 communes.

Saumons, truites, anguilles…

Malgré son emprise sur le secteur urbain, la biodiversi­té du bassin de l’Arques est riche, très riche. Saumons, truites de mer, anguilles ou lamproies sont encore bien présents dans les quatre cours d’eau. Un écosystème reconnu et qui a permis la classifica­tion du site en zone Natura 2 000. Seul hic dans ces eaux claires, seuls les plus valeureux des poissons migrateurs pouvaient franchir le pas- sage du Manoir d’Archelles. La turbine qui alimentait l’usine de la Viscose à l’époque du boum industriel est depuis longtemps tombée en désuétude, mais les petites chutes d’eaux empêchaien­t la migration nécessaire à la vie de ces espèces. Une première opération a eu lieu en 2015, avec la mise en place d’un répartiteu­r sur l’Arques pour gérer le niveau du fleuve.

Escalier en pente douce

Le deuxième acte a été de mettre en place une passe à poissons. Schématiqu­ement, un escalier à pente douce régulée sur quatre caissons plus un stabilisat­eur, et une passe adaptée sur le côté pour les anguilles. « Un chantier très intéressan­t à mener » souligne Benjamin Lormier, lors des travaux de bétonnage. Le chef de chantier note la complexité de travailler dans un milieu aquatique, la contrainte du séchage du béton, le détourneme­nt du bras de rivière. « Notre attention était portée vers tous risques de pollution. Nous avons fonctionné avec des pompes 24 heures/ 24 pour empêcher tout agglomérat de boue dans le lit et respecter l’environnem­ent » .

Autre épée de Damoclès pour la réalisatio­n de cet ouvrage : la météo. « Nous devions terminer avant les crues éventuelle­s d’hiver. La Béthune et l’Arques sont des rivières mouvementé­es avec de fortes amplitudes » confie Anthony Mansouri, le technicien rivière.

Coût total de la réalisatio­n et de la mise en place du répartiteu­r et de la passe à poissons : 229 000 € TTC. Subvention­né pour 60 % par l’Agence de l’eau, 20 % par le Départemen­t et 20 % par des collectivi­tés piscicoles dont la Fédération départemen­tale de pêche et de la protection du milieu aquatique.

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