Des paroles transformées en signes
L’association Signe sans frontière qui fait la promotion de la langue des signes vient de tenir une première exposition à Berneval-le-Grand. Elle organise aussi des ateliers.
Si le langage corporel est universel, la langue des signes ne l’est pas. « Lors d’un voyage au Burkina Faso, j’ai rencontré des sourds qui ne signaient pas de la même manière que nous » indique Lucie Pichon, auto-entrepreneuse autour de l’enseignement de la langue des signes.
Ayant eu un coup de coeur pour ce pays, l’association Signe sans frontière (SSF) a organisé sa première exposition Vision de l’Afrique dans le partage d’arts et cultures samedi 19 et dimanche 20 novembre à Berneval-le-Grand.
Ateliers et interventions dans les écoles
Lucie Pichon a découvert la langue des signes dès sa naissance. Née de parents sourds, c’est naturellement qu’elle a appris à utiliser ce moyen de communication. La vocation de transmettre son savoir a abouti par la création de l’association Signe sans frontière en octobre 2016. « Ce qui était considéré comme une faiblesse est devenu une force » poursuit Lucie. « Mon objectif est de transmettre aux autres, de manière ludique mon savoir. Cela s’adresse à tout public, de tous les âges et origines. La langue des signes est une langue à part entière depuis 2005 et il est désormais possible de prendre cette option au baccalauréat depuis 2008. » Les ateliers de langue des signes se mettent en place progressivement. L’association propose un atelier ouvert à tous le mardi de 17 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 10 h à 11 h une semaine sur deux à Berneval-leGrand ainsi qu’à Offranville le vendredi de 17 h 30 à 18 h 30. Le coût de 30 € est à partager entre les participants.
Des interventions sont programmées au collège ou à l’If- cass, l’Institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales pour sensibiliser les jeunes au langage des signes. Lucie Pichon intervient aussi auprès des plus jeunes dans le cadre des activités périscolaires, sous forme des jeux ludiques à Petit-Caux et Arques-à-Bataille et peut intervenir directement chez les particuliers.
Public varié
Certains souhaitent apprendre cette langue pour des raisons professionnelles. D’autres ont dans leur entourage une personne déficiente auditive et souhaitent pouvoir communiquer avec elle. « Bon nombre de personnes souhaitent aussi apprendre la langue des signes par curiosité, pour leur culture personnelle » , précise Lucie Pichon.