« Je suis parti un peu vite sur la fusion des ports normands… »
Hervé Morin, le président de la Région Normandie, et donc du syndicat mixte du port de Dieppe, a présenté ses voeux aux personnels. Près de 200 personnes sont venues l’écouter dans la salle Ango, au-dessus de l’office de tourisme. Il a rappelé que la Région allait investir sur diverses activités à Dieppe comme le Transmanche. « Nous allons attendre le renouvellement de la DSP ( délégation de service public) pour voir de quelle manière nous pouvons investir, souligne- t- il. J’ai bien conscience que le Transmanche est une activité primordiale pour le nord du département de la SeineMaritime. Nous ne pouvons pas rester en dehors de ça et nous voulons que le port continue à fonctionner » .
Hervé Morin a aussi précisé le montant des investissements pour 2017, soit 15 millions d’euros. En donnant la faveur aux entreprises normandes. « Je ne supporte plus de voir des architectes parisiens sur nos chantiers comme si nous n’en avions pas assez chez nous, lance-t-il. Il faudra aussi que les ouvriers parlent français, notamment au niveau des sous-traitants. Il ne faut plus raisonner en terme de prix mais de compétences locales. L’appréciation des appels d’offres se fera dans ce sens. Nous allons demander la même chose aux collectivités que nous subventionnons » .
Le dossier des énergies renouvelables a bien sûr été évoqué avec une étude en cours sur l’implantation de la base de maintenance. Les entreprises pourraient faire appel à près de 150 salariés. « L’État est devenu impuissant en la matière, quand l’Allemagne met trois ans à lancer les choses, nous nous mettons plus de 10 ans, remarque-t-il. C’est à la Région de prendre les choses en main. Le redressement du pays passera par les territoires » . Il a notamment parlé d’un rééquilibrage nécessaire « car les richesses se concentrent sur certains endroits » . Il a terminé son discours en disant quelques mots sur la fusion des ports normands. Un sujet attendu par les agents. « J’étais parti un peu vite, reconnaît Hervé Morin. Ce n’est pas la peine de créer des concurrences stupides. Il n’y aura pas de fusion juridique pour le moment, poursuit-il. Mais nous mettons en place un schéma d’économie comme le groupement des commandes, le dragage… ».