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Dieppe et sa région confirment Benoît Hamon

A Dieppe et dans sa région, les personnes qui se sont déplacées au second tour des primaires du Parti socialiste ont choisi de placer en tête Benoît Hamon.

- A.B.

Ceux qui ont pris part aux primaires de La Belle alliance populaire, dimanche dernier, ont confirmé leur choix du premier tour. Benoît Hamon sort largement en tête des urnes en France, un choix très ancré à gauche qui a également été observé dans les sept bureaux gérés par la section locale du Parti socialiste de Dieppe. Mis à part Envermeu où l’ancien Premier ministre dispose de dix voix d’avance, Benoît Hamon marque partout ailleurs une nette avance (voir tableau ci-dessous).

« Il y a eu une mobilisati­on plus forte pour ce deuxième tour, ça été une belle primaire, observe Marie Le Vern, la députée et porte-parole de Manuel Valls. La démocratie a parlé, au PS on n’a pas peur d’assumer nos divergence­s, de s’écouter mutuelleme­nt, c’est dans notre culture » . Elle glisse également que « contrairem­ent à la droite et à l’extrême droite, on n’a pas de femme ou homme providenti­el, on a toujours eu cette culture de rassemblem­ent » .

Benoît Hamon a remporté le second tour de la primaire à gauche face à Manuel Valls avec 58,7 % des voix contre 41,35 %. Pour certains, il n’est pas question de soutenir celui qui a été parmi les frondeurs de François Hollande pendant son quinquenna­t. Ils ont déjà exprimé leur volonté de partir vers le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron. « Le rassemblem­ent doit être le plus large possible, en appelle Marie Le Vern. Il est possible qu’Emmanuel Macron en soit dès lors qu’on connaîtra son programme. Nous, au Parti socialiste, on a toujours choisi le collectif » .

De Macron à Mélenchon

La politique gouverneme­ntale Hollande - Valls a été sévèrement sanctionné­e. Dimanche soir, dans son discours de victoire, Benoît Hamon a salué une gauche qui « relève la tête, se tourne vers le futur et veut gagner » . Il a surtout appelé au rassemblem­ent, non seulement de « tous les socialiste­s » mais aussi des candidats d’Europe Ecologie - Les Verts et de La France insoumise, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Avant le second tour, ils avaient rejeté toute idée de désistemen­t en faveur du candidat socialiste.

A l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon écrivait, dimanche soir : « Pour moi, sixième République, planificat­ion éco- logique, indépendan­ce de la France, couvrent désormais un champ plus large que celui qu’ils occupaient lorsque nous étions seuls à les prononcer. Que pour désigner son candidat le PS ait préféré nos mots à ceux de son propre gouverneme­nt est un fait qui donnera ses fruits le moment venu » .

Puis Yannick Jadot a tweeté, hier lundi : « J’ai un mandat : porter la clarté du projet écologiste et sa cohérence. Si Benoit Hamon est prêt à s’émanciper du PS, tant mieux » .

« J’ai été investie par ma famille politique »

Quelles seront les conséquenc­es de ce choix au second tour des primaires sur les législativ­es, en particulie­r sur la 6e circonscri­ption de Seine-Maritime. Marie Le Vern se veut sereine : « J’ai été investie par ma famille politique, y compris par des camarades qui ont soutenu Benoît Hamon, Arnaud Montebourg ou Vincent Peillon… Je porterai au niveau local le programme commun du Parti socialiste » .

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