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« Un lifting en profondeur » pour le conservato­ire

Le conservato­ire Camille-Saint-Saëns a été complèteme­nt rénové. L’Agglo Dieppe-Maritime a obtenu une subvention de 500 000 € de l’Etat en inscrivant ce bâtiment dans une démarche de fortes diminution­s en consommati­on d’énergie.

- A.B.

Le conservato­ire CamilleSai­nt-Saëns de Dieppe a subi un sérieux lifting, ces derniers mois. Et ce n’est pas un luxe tant ce bâtiment, construit il y a moins de 30 ans dans le centre-ville de Dieppe, montrait des signes de sérieuse vétusté. Désormais, les musiciens, danseurs et acteurs peuvent étudier dans des locaux

« Il ne reste plus qu’à faire quelques travaux de décoration et de peinture intérieur, relevait Jean-Jacques Brument, le président de la communauté d’agglomérat­ion DieppeMari­time. Ils seront réalisés pendant les vacances, l’été prochain » . C’est un vaste programme de travaux de réhabilita­tion qui a été engagé par l’Agglo.

Un chantier d’environ 2 millions d’euros

Ce bâtiment montrait des faiblesses quant à son isolation, le système de chauffage était devenu obsolète et de nombreuses fuites en toiture amenaient le personnel du conservato­ire à disposer des bassines et seaux, ici et là, dans les couloirs et salles de cours. La communauté d’agglomérat­ion a choisi de faire réno- ver les lieux pour un montant total avoisinant les deux millions d’euros.

Tout en améliorant l’aspect esthétique du bâtiment, rue de la Barre, les entreprise­s se sont activées à corriger tous les défauts. « Un lifting en profondeur » comme l’a souligné Jean-Jacques Brument.

Le système de chauffage a été remplacé et les isolations ont été complèteme­nt revues, ce qui a retenu l’attention l’Etat ; DieppeMari­time a décroché un finance- ment de l’ordre de 500 000 € dans le cadre de Territoire à énergie positive, soit 37 % du coût total de l’opération. Nicole Klein, le préfète de Normandie, était d’ailleurs présente, vendredi dernier, au conservato­ire lors de la soirée inaugurale. La Région et le Départemen­t ont également mis leur pierre à l’édifice laissant ainsi à Dieppe-Maritime un reste à financer de l’ordre de 34 %.

« Une opportunit­é accessible à tous »

Le conservato­ire CamilleSai­nt-Saëns compte un millier d’élèves. Jean-Jacques Brument a insisté sur « le pilier culturel que constitue cet équipement » : « Avoir un lieu d’enseigneme­nt artistique de cette qualité, ce n’est pas une chance, c’est une opportunit­é accessible à tous, a-t-il déclaré. C’est la démonstrat­ion que la pratique artistique n’est pas réservée qu’aux élites » .

Le conservato­ire est administré par le Sydempad, le Syndicat pour le développem­ent de l’enseigneme­nt musical en pays dieppois, que préside Annie Ouvry également vice-présidente en charge de la culture à l’Agglo. Elle n’a pas manqué de relever que la structure excelle pour l’attractivi­té de la grande région dieppoise. Elle a également indiqué que les prochains chantiers seront de prévoir une extension, en particulie­r pour la pratique des arts dramatique­s et la danse.

« Dépasser les clivages »

Même si la Ville de Dieppe n’a pas contribué financière­ment aux travaux, Sébastien Jumel a pris la parole lors de la soirée inaugurale où il a rappelé que la municipali­té verse un million et demi d’euros chaque année au fonctionne­ment du Sydempad. Des remercieme­nts lui ont néanmoins été adressés pour avoir mis à dispositio­n l’ancienne école Sévigné pendant le temps du chantier.

Avant d’inviter l’assistance à se diriger vers les petits fours et le champagne, Jean-Jacques Brument a terminé son discours en émettant un voeu pieux : « ce serait bien qu’on puisse dépasser les clivages et d’entendre sur plein d’autres projets qu’on pourrait mener en commun à l’image d’ici » .

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