« L’élevage a progressé depuis août »
Pour Benoît Tribillac, le directeur départemental de la protection des populations, qui suit le dossier de l’élevage d’Hautotsur-Mer, « nous ne sommes pas face à un cas de maltraitance ». Il explique que suite à l’expertise des vaches réalisée par un vétérinaire indépendant, un arrêté à destination des éleveurs de ce troupeau a été pris. « Des préconisations qui n’ont pas vocation à être publiée et dont le collectif sait peu de choses finalement. Nous avons demandé, par exemple, des aménagements pour que les animaux puissent mieux se nourrir. Au lieu de mettre une seule balle de paille, il s’agit d’en répartir par petites quantités pour que les vaches y aient plus facilement accès. »
Il leur a notamment été demandé qu’il n’y ait plus d’itinéraire boueux pour que les vaches aillent se nourrir, qu’elles soit soignées pour éviter les risques de paratuberculose. Quelque cas ont été constatés, « mais les animaux ont été sortis de l’élevage. Et le traitement contre l’IBR (la Rhinotrachéite infectieuse bovine) est en cours » , précise-t-il.
Pour Benoît Tribillac « c’est un élevage qui progresse » . S’il reconnaît que la gestion n’est pas exemplaire, il note que « les animaux sont nourris, soignés par un vétérinaire et les traitements obligatoires sont faits » . De l’avis même du vétérinaire sanitaire, selon lui, « cela va plutôt en s’améliorant ». Le professionnel est très régulièrement présent dans l’élevage, « deux fois par mois » et peut ainsi être les yeux de la DDPP. Car pour le directeur de cette administration, « nous n’avons pas les moyens de mettre un enquêteur derrière chaque éleveur et encore moins derrière chaque vache. »
Quand le collectif Sauvons les vaches d’Hautot-sur-Mer insinue que le dernier contrôle de l’élevage en date du 3 fevrier n’a pas été réalisé sur l’ensemble du cheptel, Benoît Tribillac dément : « les enquêteurs ont vérifié l’ensemble du troupeau. Ils ont constaté que la majorité des mesures préfectorales a été appliquée sauf notre demande de diminuer la taille du cheptel. Ça n’a été fait que légèrement. »
La DDPP assure qu’elle restera vigilante. Et « que des suites appropriées seront données aux mesures qui ne sont pas appliquées » , note Benoît Tribillac.