Les Informations Dieppoises

« La solidarité, c’est notre force »

De retour au milieu du terrain après avoir été longtemps blessé, Morgan Mauquit constitue un élément clé au sein d’un FC Dieppe en quête de maintien. Il y croit, notamment grâce à la solidarité dont fait preuve le groupe.

- Propos recueillis par Christophe Quesne

Les Informatio­ns dieppoises : Comment vous sentez-vous après votre longue période de blessure ?

Morgan Mauquit : « Une rupture des ligaments de la cheville, c’est long à soigner. Lorsque j’ai repris la compétitio­n en décembre contre Arras (0-0), je n’étais pas au top de ma forme physique mais je me sens beaucoup mieux, de mieux en mieux. J’ai pas mal travaillé durant la trêve hivernale et les sensations reviennent. Je me sens très bien physiqueme­nt, à 100 % de mes capacités. C’est d’ailleurs indispensa­ble pour prétendre jouer le maintien en CFA. Comment avez-vous vécu les trois premiers matches de l’année 2017 ?

Plutôt mal à Poissy (1-4) et à Croix (0-3). Par deux fois, nous avons encaissé beaucoup trop de buts. Ce n’est pas la faute de la défense mais de l’équipe tout entière. Bien défendre, c’est la priorité des priorités lorsque l’on joue le maintien et c’est évidemment l’affaire de tous. A Poissy, je considère que nous devons l’emporter mais nous avons également manqué d’efficacité offensive. A l’arrivée, on rentre à la maison avec quatre buts encaissés et sans avoir été impression­nés par Poissy. A Croix, nous avons également été trop naïfs. Heureuseme­nt, nous avons été bien meilleurs contre Lille B (0-0). Il faut nous appuyer sur ce match pour la suite. Qu’entendez-vous par là ?

Sur un terrain gras et face à une équipe qui nous était supérieure sur le plan technique et donc dans la maîtrise collective, nous avons opposé une belle résistance. La solidarité, c’est notre force comme nous l’avons démontré face à Lille B. Aussi, nous avons été réalistes en marquant sur l’une de nos seules occasions franches. Tous les joueurs de l’équipe ont tout donné samedi dernier et c’est le signe que nous irons chercher le maintien tous ensemble. Offensivem­ent, le FC Dieppe semble tout de même un peu juste, non ?

Le football, c’est un sport collectif où chacun est concerné par la défense comme l’attaque. Dans notre situation, nous sa- vons qu’il nous faut avant tout bien défendre et encaisser un minimum de buts. Notre salut passera par là. La solidité défensive, c’était notre force en début de saison et cela doit le redevenir. Si nous n’avions pas pris ce but contre Lille B, nous aurions gagné !

« Je ne suis pas là pour me regarder »

Nous vous avons vu beaucoup courir contre Lille B. Vous considérez-vous davantage comme un joueur offensif ou défensif ?

J’ai débuté le match comme milieu offensif doit puis le coach ( David Giguel) m’a demandé de me reposition­ner dans l’axe, juste derrière Thomas (Pallier), afin de bloquer les numéros 6 et 8 lillois qui nous ennuyaient. J’évoluais donc plutôt à un poste offensif mais cela nécessite de multiplier les courses pour récupérer le ballon lorsque l’adversaire a la possession. Je suis donc un milieu relayeur qui défend et attaque. Je ne suis pas là pour me regarder mais plutôt pour aider l’équipe. La situation du FC Dieppe est-elle inquiétant­e ?

Lorsque l’on regarde notre classement, nous avons tout lieu d’être préoccupés. Nous ne sommes pas là par hasard. Il y a eu énormément de blessures et donc des absences qui génèrent un manque de continuité. Et lorsque les joueurs reviennent, il faut du temps pour qu’ils redevienne­nt compétitif­s. Lorsqu’un entraîneur ne peut pas aligner deux fois le même onze de départ, c’est compliqué d’obtenir des résultats. J’ai le sentiment que le groupe se stabilise. Et comme nous sommes tous des compétiteu­rs, notre premier devoir consiste à maintenir le club au niveau où nous l’intégrons. Il faudra ramener des points de Fleury-Mérogis samedi…

Ce sera notre objectif. Il faut encore s’attendre à un match difficile mais nous sommes tous mobilisés pour redresser la barre. »

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