Il frappe sa petite amie et son beau-père avec une matraque
Le 7 juillet 2016, un jeune homme particulièrement jaloux cherche sa petite amie. En sachant, qu’elle est chez les parents d’un copain, il voit rouge et devient violent.
À le voir à la barre du tribunal de Dieppe, il apparaît comme une personne calme, réservée, bien élevée… Mais à l’intérieur, un volcan rougeoie et peut exploser ; il a d’ailleurs fait irruption le 7 juillet dernier.
En compagnie d’amis ce jourlà, il regarde le match FranceAllemagne qu’ils arrosaient joyeusement… Ce n’est pas pour autant que le prévenu, un Offranvillais de 29 ans, se laisse totalement aller au plaisir de fêter la victoire car il a l’esprit taraudé par la jalousie.
Il est alors convaincu d’être trompé. Où se trouve donc son amie ? Il la cherche, l’appelle, la localise chez les parents d’un copain et se rend à leur domicile en pleine nuit. À l’intérieur, trois personnes vont essayer de l’empêcher d’entrer, ce sera une belle empoignade.
Muni d’une matraque télescopique
Il décide d’aller chercher dans sa voiture une matraque télescopique et défonce la porte d’entrée et une fenêtre. Le père de famille qui dormait est réveillé par sa fille pour la défendre car le jeune homme est en train de la frapper. Alors que ce dernier voulait revenir par la fenêtre, le père veut lui barrer la route. Il est grièvement blessé aux bras par des éclats de verre, le prévenu aussi. « Il y avait du sang partout » constateront les gendarmes qui ont découvert le père de la jeune fille perdant abondamment son sang et le prévenu gisant inconscient dans le jardin.
Lorsque la présidente du tribunal revient sur les événements de cette soirée, l’Offran- villais a des trous de mémoire notamment en ce qui concerne les menaces de mort. Sinon, il reconnaît les faits. Il pense que son ivresse est responsable des amnésies passagères. « Je n’ai pas l’habitude de boire. Je ne sais pas ce qui m’est arrivé ce soir-là » . Son taux était de 2,52 g d’alcool par litre de sang. Depuis ce déferlement de violence, il dit avoir arrêté toute consommation d’alcool. « Je ne touche plus une goutte » . Il voit un psychologue pour comprendre comment il en est arrivé là.
Un tendon coupé
S’il n’y avait eu que des dégâts matériels, l’affaire s’arrêterait là, mais le père de famille est loin de se remettre de ses blessures, à cause d’un tendon coupé. Il ne peut plus porter de charges lourdes et n’a pu reprendre son emploi. Son avocat a demandé une expertise médicale qui a été accordée.
Le prévenu a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de 18 mois, avec interdiction de détenir ou de porter une arme pendant trois ans, l’obligation de se soigner et d’indemniser les victimes.