Ils tentent de passer en DIEPPE. Angleterre : six migrants condamnés
Six migrants qui ont tenté de passer clandestinement en Angleterre ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis par le tribunal de Dieppe. Trois d’entre eux ont été placés en centre de rétention.
Lors de l’audience du mardi 4 avril, les magistrats du tribunal de Dieppe ont examiné trois affaires et condamné six migrants à la peine de deux mois de prison avec sursis. Aucun n’était présent.
Les deux premiers sont originaires d’Irak. Ils ont été découverts le 25 juin 2016 dans la remorque d’un poids lourd stationné dans l’enceinte du terminal transmanche de Dieppe. Les douaniers ont remarqué qu’un carré de 50 cm de côté avait été découpé dans la bâche du véhicule.
Plus de 8 000 € pour financer son voyage
L’un d’eux, âgé de 32 ans a expliqué aux forces de l’ordre avoir fait des demandes d’asile en Finlande et en Allemagne avant d’arriver en France et qu’elles lui avaient été refusées. Il aurait donné entre 8 000 et 9 000 € à un passeur pour financer son voyage. L’autre Irakien de 21 ans a expliqué aux enquê- teurs qu’il était en France depuis quatre jours et souhaitait passer en Angleterre pour rejoindre ses cousins.
Dans la deuxième affaire, un Syrien de 22 ans était en cause. Il lui était reproché d’avoir frauduleusement embarqué à bord du ferry Seven Sister à destination de Newhaven en Angleterre le 25 juin 2016. Il se serait introduit sur le terminal transmanche seul, sans avoir affaire à un passeur, puis s’est dissimulé dans la remorque d’un camion.
Remis sur le ferry
C’est en Angleterre que les autorités de l’immigration l’ont découvert. Il a tenté de se faire passer pour un Koweïtien pensant avoir plus de chance pour rester en Grande-Bretagne, mais il a été remis dans le ferry pour faire la traversée inverse. Il a été interpellé et placé en garde à vue à son arrivée à Dieppe.
« Il a expliqué avoir essayé de passer par Calais, Le Havre et Dieppe pour rejoindre un oncle et reprendre ses études » , note la magistrate qui étudiait le dossier.
En centre de rétention
Enfin dans la troisième affaire, ce sont trois jeunes Albanais de 20, 25 et 26 ans qui ont été interpellés sur le terminal transmanche le 27 juin 2016. Ils étaient montés discrètement dans un camion en découpant la bâche. Pour tenter de ne pas se faire remarquer et éviter le détecteur de CO2 qui permet aux douaniers de déterminer la présence humaine grâce à la respiration, ils avaient tout un dispositif. Ils avaient mis sur leur tête un sac et respiraient grâce à des tuyaux dont le bout dépassait de la bâche.
À l’issue de leur garde à vue, ils ont été placés en centre de rétention en vue de leur renvoi dans leur pays d’origine.