Fabien Lebourg et Gwenaëlle Jarno du Bar’Ô mètre

« C’est la plus belle terrasse de la région ! » , affirment les habitués qui viennent prendre leur petit café tranquille « sur le zinc ». Fabien Lebourg, le maître des lieux, sourit et ne les dément pas. Ça se passe comme ça au Bar’Ô mètre à Dieppe : ici on tutoie la mer et l’horizon vous en met plein la vue. Il est 10 h du matin et le bar posé à l’extrémité du Bas-Fort-blanc accueille les premiers clients.

« Ils viennent pour un petit café et quelquefois apportent les croissants qui vont avec » , confie le jeune propriétaire. Ce jour-là, le ciel est gris et la marée descendante découvre des rochers sépia. Sur la terrasse, quelques personnes ont choisi les tables les plus proches du parapet. D’ici la vue est superbe et dans quelques heures, elles seront prises d’assaut par les habitués du midi, ceux qui travaillent dans le coin et viennent pour une pause revigorante. « Ils arrivent avec leur salade ou leur sandwich, commandent une boisson et s’offrent un petit break avant de reprendre le boulot » , poursuit le jeune homme. Une petite évasion qui les fait côtoyer les touristes, ceux qui ont le temps de siroter un apéro…

On parle aussi anglais, allemand ou hollandais, on regarde les baigneurs ou les enfants des classes de mer dans les rochers. L’après-midi, s’avance et voici que l’heure du thé fait de la terrasse un but de promenade. Dehors s’il fait beau ou derrière les larges baies vitrées si le temps est plus incertain, on s’installe, on papote, on a le temps… C’est fou comme la proximité de la mer invite à la détente !

Rien de tel qu’une petite halte au « Bar’Ô » pour finir en beauté une journée de travail. La soirée s’installe et vers 18 h, c’est l’heure des rendez-vous entre amis pour une petite bière ou un apéro. Les tablées s’agran- dissent, on se reconnaît, on s’interpelle et si le temps est de la partie, les plus audacieux iront se baigner avant de remonter en terrasse. Bluffés par la beauté du paysage, les touristes s’attardent encore. « Ici, on ferme quand le soleil se couche » , sourit Fabien.