Les Informations Dieppoises

TROIS QUESTIONS À ME TOMEH, AVOCAT

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Pourquoi vous intéresser à la problémati­que des logements non-décents ?

La profession d’avocat implique un devoir d’humanité. Quand des personnes subissent des « troubles de jouissance », ou qu’elles sont exposées à un danger, nous devons les défendre. Les questions locatives deviennent une partie non-négligeabe de mon travail puisque je porte actuelleme­nt plusieurs dossiers, mais nous sommes plusieurs avocats à prendre en charge ce type de dossiers.

Quelles particular­ités ces dossiers revêtent-ils ?

Ces situations sont souvent traitées en étroite collaborat­ion avec les associatio­ns de défense des locataires, bien que celles-ci ne puissent pas intenter un procès en leur propre nom. Par ailleurs, ce que les gens savent rarement, c’est qu’ils peuvent saisir la justice jusqu’à trois à cinq ans après leur départ d’un logement. S’ils disposent de preuves de non-décence bien sûr !

Quel diagnostic faites-vous de la situation de Dieppe en matière de logement ?

Outre l’humidité provoquée par le climat marin, Dieppe a subi les bombardeme­nts de la Seconde Guerre mondiale et certains bâtiments ont été durablemen­t fragilisés. Mais la Ville fait son devoir en signant des arrêtés de péril le cas échéant. À propos des propriétai­res, on ne peut pas tout mettre à leur charge et certains font beaucoup d’efforts, notamment les bailleurs sociaux. Par ailleurs, je ne connais pas de phénomène massif de « marchands de sommeil » à Dieppe, mais il existe des bailleurs de mauvaise foi !

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