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Jumel - Langlois, le relais est passé

Aucune voix de la majorité n’a manqué pour désigner Nicolas Langlois, maire de Dieppe, dimanche. Le jeune élu communiste remplace Sébastien Jumel, député depuis le 18 juin.

- Camille Larher

« C’est le meilleur d’entre nous ! » Par cette phrase élogieuse, le député rappelle toute la confiance qu’il a placée en Nicolas Langlois, son premier adjoint pendant trois années à la Ville de Dieppe. « Ce n’est pas le choix de Sébastien Jumel, ajoute-t-il. Mais un point de vue partagé par l’équipe municipale et par les citoyens qui m’ont montré leur soutien. La candidatur­e de Nicolas s’est faite grâce à un consensus et rien n’a été décidé au hasard. En le désignant premier adjoint en 2014, j’avais imaginé qu’il aurait un rôle à jouer. Et récemment, les électeurs ont choisi de me donner plus de responsabi­lités » .

Nicolas Langlois, un successeur qui coule de source. « Nous sommes de la même formation politique, poursuit Sébastien Jumel. Et pendant 3 ans, on ne nous voyait jamais l’un sans l’autre » . Nicolas Langlois s’est forgé dans les pas de « son grand frère », lui-même formé au côté de Christian Cuvilliez, maire communiste de 1989 à 2001. Jamais l’un sans l’autre, « ni jamais l’un contre l’autre » , souligne le député de la 6e circonscri­ption de SeineMarit­ime. « Nicolas ne sera pas une marionnett­e ni dans le conflit, reprend-il. Notre point commun est le respect de la ville, nous sommes attachés au service public. Le nouveau maire a une belle capacité d’analyse et d’écoute. Nous serons deux hommes qui ont décidé d’additionne­r leurs forces » .

La confiance des élus

Sébastien Jumel l’a rappelé à plusieurs reprises, le nouveau maire aura tout le soutien du député. « Une situation qui n’est pas arrivée depuis longtemps, à Dieppe », précise-til. Deux élus « au sommet » pour développer le territoire et défendre le service public. « J’ai la confiance de l’équipe municipale et je suis conscient du travail qu’il reste à faire, remarque Nicolas Langlois. La population est prête à ça, tout est à construire » . Lors de son discours d’investitur­e, il a rappelé les grands projets : la requalific­ation du front de mer, les piscines, la reconstruc­tion de la route de Pourville, la mise en place d’un contrat d’Aggloméra- tion… Patrick Boulier, président de Dieppe maritime, était d’ailleurs assis au premier rang dans la salle des mariages bondée.

Des centaines de personnes sont venues applaudir leur nouveau maire, ce dimanche 9 juillet. Celui-ci a été élu à la majo- rité avec 30 voix sur 37 votants. « Pourquoi venir puisque l’élection était déjà faite » , lance André Gautier, de Dieppe au coeur. « Ces choses vont de soi, note Sébastien Jumel. Nicolas a été mon premier adjoint et il a de nombreuses qualités, une belle capacité d’analyse et d’écoute » . Âgé de seulement 33 ans, le nouveau maire de Dieppe confie qu’il n’a pas de plan de carrière.

Fonction sacrificie­lle

Né à Rouen, il commence par entrer aux services des douanes, à l’aéroport Roissy-Charles-deGaulle, avant de s’installer à Dieppe pour suivre sa femme. Papa de trois jeunes enfants, Nicolas Langlois va devoir faire des compromis. « Maire, une fonction sacrificie­lle » , sourit Sébastien Jumel. Pour l’aider dans sa tâche, il a choisi la maire déléguée de Neuville-lèsDieppe, Patricia Ridel, comme première adjointe. Le député, devenu simple conseiller, aura sans doute une oreille attentive pour assurer la continuité. «À la première minute où on a gagné les Municipale­s en 2008, j’ai pensé à la perte de la mairie en 2001, confie le député. Il faut se rappeler que rien n’est acquis » .

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