Des logements et des commerces dans l’ancien Smurfit
Fermée depuis février 2015, l’entreprise Kappa Smurfit a laissé place à une friche industrielle en plein coeur de Ponts-et-Marais. Aujourd’hui délabré et inaccessible, le site devrait laisser place à des logements, associés à une activité économique.
Comment redynamiser et attirer de nouveaux habitants dans une commune ? C’est la question que se posent beaucoup de maires, soucieux du bien-être de leurs habitants. La solution passe souvent par la construction de logements, qui doit respecter des règles d’urbanisme bien précises.
À Ponts-et-Marais, la municipalité a décidé de remplacer son plan d’occupation des sols, devenu obsolète, par un Plan local d’urbanisme (PLU) : « Le PLU nous offre plus de possibilités, confie la maire Marylise Bovin. Celui-ci devait être finalisé en septembre 2016, mais ça a pris du retard et il a finalement dû être présenté en conseil communautaire » .
50 logements et des commerces
Au-delà du caractère légal et formel d’un PLU, celui-ci a une répercussion directe sur l’avenir de la commune. Mardi 13 juin, les habitants ont pu découvrir les possibilités offertes par leur PLU en terme d’urbanisme. Laurence Lefebvre, architecte pour le cabinet Espac’Urba de Blangy-surBresle, voit dans la friche Smurfit une zone où construire 50 logements, en plus de commerces ou d’équipements publics : « Le projet d’aménagement doit préserver le patrimoine, le cadre de vie et l’équilibre démographique » .
Sur l’ensemble de la commune, le cabinet identifie 69 logements qui pourraient être construits dans le cadre du PLU, à l’intérieur du tissu urbain : « Une douzaine pourra être construite dans des dents creuses [NDLR : un espace non construit entouré de parcelles bâties]. Pour les autres, il faudra travailler sur la reprise de la friche Smurfit » .
4,5 ha au coeur du village
Vaste zone de 4,5 ha, la friche pourrait être convertie pour moitié en logements, moitié en commerces et services. « Le PLU permet d’avoir des commerces dans ce projet et cela nous intéresse beaucoup. Ces conclusions sont donc une très bonne nouvelle pour nous » se réjouit Marylise Bovin. Cette dernière glisse même avoir déjà rencontré des représentants d’entreprises du secteur intéressés par ce chantier.
Avant que les travaux ne débutent, il reste plusieurs étapes à franchir : la validation du PLU en conseil communautaire (ce qui a été fait jeudi 22 juin), l’étude du projet par les services de la préfecture, puis l’ouverture d’une enquête publique. « On peut imaginer un début de chantier pour fin 2017, début 2018 » estime la maire. Elle expliquait aux habitants présents à la réunion publique pour découvrir le PLU que « le plus important, c’est que vous veniez à l’enquête publique. Cette friche, ça peut devenir un mal pour un bien ».