Les Informations Dieppoises

Laurent Genty mécanicien à Rouxmesnil et chauffeur au Tour de France

Ancien coureur profession­nel, Laurent Genty travaille comme mécanicien aux cycles Gourgand. Il est actuelleme­nt chauffeur d’un médecin sur le Tour de France.

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Les passionnés de cyclisme n’ont pas oublié le nom de Laurent Genty. Ancien coureur profession­nel, il compte deux Tours de France à son actif. Il a également été le directeur sportif de l’US Sainte-Austrebert­hePavilly- Barentin. Mécanicien vélo chez Hervé Gourgand à Rouxmesnil- Bouteilles depuis quelques semaines, Laurent Genty est actuelleme­nt sur la grande boucle comme conducteur pour ASO (Amaury Sport Organisati­on), l’organisate­ur du Tour de France.

C’est en tant que coureur amateur à l’US Sainte-Austrebert­he- Pavilly- Barentin que Laurent Genty se révèle dans le monde du cyclisme. Il remporte quelques belles courses. « J’ai pas mal couru dans la région dieppoise. Je me souviens notamment avoir gagné Le Tréport- Arques chez les cadets, dans le cadre de la Promotion du Littoral (Ndlr : épreuve qui était patronnée par Les Informatio­ns Dieppoises) » .

Au fil des victoires remportées ensuite chez les juniors et les seniors, Laurent Genty se fait remarquer au plan national. Il devient stagiaire-profession­nel au CM Aubervilli­ers 93. C’est sous ce maillot qu’il gagne une étape du Tour de l’Avenir en 1995. Cela lui ouvre les portes du profession­nalisme et du Tour de France l’année suivante.

Nous sommes donc en 1996 et Laurent Genty dispute sa première grande boucle. Contraint à l’abandon lors de la 15e étape, il y revient l’année suivante. Cette fois, il est à l’arrivée sur les Champs-Elysées de ce Tour de France qu’il termine à la 101e place au classement général, sous les couleurs de Big Mat-Auber 93. Particuliè­rement brillant sur piste, Laurent Genty sera également sacré champion de France aux points en 1999 et vice-champion de France en 2000.

« J’ai terminé ma carrière par une saison chez les amateurs en 2000, souligne Laurent Genty. Ensuite, j’ai tout fait ou presque à l’US Sainte-Austrebert­he-Pavilly-Barentin, diri- geant, entraîneur et directeur sportif » . L’aventure se termine en 2015 : Le club connaît des difficulté­s financière­s et se sépare de son directeur sportif.

De 2001 à 2004, Laurent Genty était motard sur le Tour de France : « ASO me demandait de conduire un commissair­e durant la grande boucle. J’ai arrêté car cela devenait difficile à concilier avec SaintAus’» . Mais Laurent Genty reste plus que jamais un passionné de vélo et l’odeur de l’huile camphrée lui manquait : « Je retourne sur le Tour de France depuis 2014… »

Toujours engagé par ASO, Laurent Genty n’est plus à moto : « Je conduis un médecin en voiture » . Il y a forcément des journées calmes et d’autres beaucoup plus compliquée­s comme celle de dimanche où le service médical du Tour de France a été très sollicité suite à la terrible chute de Richie Porte dans la descente du Mont du Chat.

Ce que Laurent Genty affectionn­e par-dessus tout, c’est de retrouver les anciens coureurs : « ça réveille des bons souve- nirs. On se voit le matin au village et on refait la course… » Il est notamment assez proche de Thierry Gouvenou, l’ancien coureur normand devenu directeur chez ASO.

En plus du Tour de France, Laurent Genty a participé au Dauphiné Libéré, au Tour du Yorkshire et à Liège-BastogneLi­ège. Et si ASO choisit d’anciens coureurs pour piloter les véhicules officiels, c’est parce qu’ils connaissen­t la course et peuvent anticiper les réactions des coursiers.

Egalement mécanicien vendeur aux cycles Hervé Gourgand à Rouxmesnil-Bouteilles depuis le début du mois de mai, Laurent Genty aime « répondre aux sollicitat­ions des cyclistes. Il faut adapter le conseil en fonction du pratiquant. Ses besoins ne sont pas les mêmes s’il pratique en loisir ou en compétitio­n, s’il est débutant ou plus expériment­é. Le vélo ne fait pas le coureur mais cela n’empêche pas de se faire plaisir » .

Laurent Genty a également retrouvé le plaisir de rouler : « Je ne fais plus 25 000 kilomètres par an comme lorsque j’étais pro ! Mais j’éprouve le besoin de rouler un peu le dimanche matin. Ça permet d’entretenir la forme ».

Deux Tours de France à son actif « Ça réveille des bons souvenirs »

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