La réglementation de CommERCE. l’affichage publicitaire va être revue
La Ville de Dieppe doit remettre au goût du jour sa réglementation en matière d’affichage publicitaire. Une étude a été réalisée et une phase de réflexion est en cours. Le nouveau règlement devrait s’appliquer au 1er janvier.
Une réglementation nationale régit l’affichage publicitaire, et les autorisations diffèrent selon le type, la taille ou le lieu d’implantation des supports utilisés. Afin de fixer plus finement les normes à respecter selon les caractéristiques des territoires, communes et intercommunalités ont la possibilité d’adopter un règlement local de publicité ( RLP). Dieppe s’est dotée de ce document en 1999 et doit aujourd’hui le réviser.
« Si nous ne le faisons pas d’ici 2020, le préfet décidera pour nous sans prendre en compte nos spécificités » , explique François Lefebvre, adjoint au maire de Dieppe en charge de l’urbanisme. Par délibération du conseil municipal, une étude a ainsi été confiée en 2014 au cabinet Alkos, en vue de dépoussiérer le RLP dieppois. « Il était déjà assez poussé, mais le cabinet nous a remis dans les clous » , poursuit l’élu.
Pas de révolution en perspective donc, mais « une remise au goût du jour » . Les quatre zones délimitées dans l’actuel RLP – centre ancien et extensions, zones d’habitat et d’équipements, zones d’activités à vocation commerciale ou industrielle, et zones hors agglomération – vont être redessinées à la marge, tandis que quelques axes ont été ciblés : « Préserver le patrimoine architectural en maintenant l’interdiction de la publicité dans les sites protégés ; améliorer l’image de la commune et la lisibilité, la qualité et ainsi l’attractivité des zones commerciales en maîtrisant les formats et la densité publicitaire ; améliorer la qualité et l’efficacité de la communication autour des manifestations temporaires et enfin prendre en compte les nouvelles formes d’affichage et les nouvelles technologies. »
L’adjoint à l’urbanisme es- time que « Dieppe est assez préservée en comparaison à d’autres communes » . Cependant, il ajoute que l’étude a attiré l’attention des élus sur « le nombre de chevalets disposés par les commerçants dans la Grande rue » . Il s’accorde avec ce constat : « Ils se sont développés de manière anarchique et n’ont souvent aucune efficacité. Par endroits, il y en a tellement que les gens ont du mal à passer. Nous allons organiser tout ça. »
Aux entrées de ville, l’installation de panneaux déroulants à leds (diodes électroluminescentes à faible consommation d’énergie) est envisagée, « afin de remplacer 5-6 panneaux par un seul » , affirme François Lefebvre. Ils seraient éteints le soir afin de limiter la pollution lumineuse.
Par ailleurs, pour améliorer le paysage des entrées de ville, une harmonisation du mobilier destiné à l’affichage est envisagée, tandis que certains usages seront désormais proscrits. « Les grands panneaux de 4x3 m devraient passer en 4x2 et, en centre-ville, les flammes verticales, comme celle du casino, seront interdites, prévient l’adjoint. Outre la réduction de l’impact visuel, ces nouvelles normes devraient permettre le renouvellement du mobilier ancien. »
Introduisant le sujet lors du dernier conseil municipal, le maire Nicolas Langlois avait en effet avancé qu’il souhaitait « permettre aux enseignes de Dieppe d’être vues » en prenant la peine d’ajouter qu’à ces fins, « leurs affichages n’ont pas nécessairement besoin d’être très grands » .
La réflexion va se poursuivre jusqu’à la fin d’année et le nouveau règlement devrait entrer en vigueur au 1er janvier.
« Respecter nos spécificités » Grande rue, trop de chevalets